Interview faite à Vitry Le François (51) par GoFo

Bonjour Difré et Toni ! Alors depuis le début de la tournée, vous en êtes à combien de dates ?
Difré (guitare) : Ca c'est une bonne question ! (à Toni) t'as ton pass ? On a commencé au mois de septembre, à La Coopérative De Mai, pour le festival Rocksound. Depuis on a joué tous les week-ends. On a fait une petite pause au mois de janvier, des petites vacances. (Toni cherche son pass all access avec toutes les dates dessus).
Toni (chant) : On en est où ?
Difré : Vitry (le François)
Toni : On a fait tout ça !
Difré : Ben comptes !
Toni : Continuez à parler alors !
Difré : Enfin bon plein de bonheur quoi !

Donc le public accueille ça plutôt bien ?
Difré : Ouais ouais ouais ! Franchement moi j'ai été super surpris, rien que les vrais premières fois où on joue devant le public, dans les Fnac, qu'on était partis en avion pour faire les 3 show cases.
Toni (qui a enfin fini de compter) : Une petite cinquantaine !
Difré : Enfin bon c'était pas des concerts normaux, et de voir les gens qui viennent et qui reprennent déjà les paroles, ben ça fait super chaud au cœur ! On voyait qu'ils l'avaient déjà écouté pas mal de fois !

Une question à la con : quel est l'âge moyen du public par rapport à la première tournée ?
Difré : Ben c'est un peu près la même chose.
Toni : Mais c'est différent parce que sur la première tournée c'était surtout un public de connaisseurs, et là on a un public qui est arrive par la TV, des gens qui nous ont découverts qu'avec "Cinglés", et là je pense que c'est les plus jeunes. Des collégiens, des 15-20 ans, même si on a vu des plus jeunes ! ouais en gros, 15-22.

Mais vous n'êtes pas encore des darons !
Toni : Ouais et de toutes manières, je pense que c'est surtout des jeunes qui se déplacent, c'est pas des mecs de 30 piges qui viennent slammer et reprendre les refrains en cœur.

Ca sera nous dans une dizaine d'années !
Difré : A se compte là on mettra des petites tables, on servira du thé !
Toni : Ouais et nous on évolue aussi. C'est sûr qu'a 50 piges on sera pas en train de sauter partout !

L'affiche la plus bizarre que vous ayez fait ?
Toni : Ben Diam's et Asian Dub Foundation (Zénith de Nancy, le 17 octobre avec aussi Silmarils) (rires)
Toni : Nan c'est pas que le simple fait de Diam's, parce que autant elle a fait un tube qui est vraiment relou, qu'on a tous eu dans la tête pendant chais pas combien de temps, autant c'est pas une meuf qui est arrive là d'un coup avec ce titre là. Elle rappe depuis des années, elle a une crédibilité dans ce milieu là. Et puis bon c'est une meuf sympa, on a bien parlé avec elle.
Difré : Pis c'est bien qui y ait une nana qui représente un peu les femmes dans le rap parce que souvent elles ont une image pas reluisante je trouve !

Combien êtes-vous en tout sur la route ?
Toni : On est 14. Enfin en comptant Ronan (webmaster de www.enhancermusic.com et www.teamnowhere.com) qui fait la vidéo.
Difré : Donc 8 musiciens, 1 tour manager, 1 ingé son, 1 ingé lumière, Fischer pour le marchandising, 1 roadie et Ronan

Ouais vous avez pas toute une équipe de roadies quoi ! Je vous ai vus décharger le camion tout à l'heure !
Difré : En même temps faut qu'on se muscle un peu, qu'on fasse du sport !

Est-ce que la team Nowhere est une locomotive du mouvement rock en France ?
Toni : Je pense qu'elle l'a beaucoup été, maintenant le mouvement prend son élan, c'était une bonne rampe de lancement. Enfin bon y'en a d'autres qu'étaient là avant nous, mais ça s'est essouflé, ya eu une grosse période rap. Mais en France si maintenant ya plus de rock, c'est déjà parce que aux usa aussi, et d'une autre part c'est parce qu'en France ya eu des protagonistes qui ont fait bouger les choses, en partie Nowhere, qui se sont pris la tête. Et je pense que c'est la TN qui a été la première à se regrouper en tant que collectif de rock, parce que dans le rap ça se fait depuis longtemps, mais ouais ça a aidé.
Difré : A la base on voulait faire quelque chose d'utile, de communiquer de dire " on peut pas avoir 100 groupes dans le Nowhere, alors essayez de vous regrouper, de vous entre-aider, plutôt que de vous tirer dans les pattes " c'est un état d'esprit et une idée qui a séduit pas mal de gens, et ça c'était super bien. Et là le but c'était que tout le monde soit un peu autonome et qu'il y ait un élan général. Et ça s'est bien passé. Après ya pas de gens qui nous demandé si Nowhere ça va continuer. Alors nous ce qu'on dit toujours, c'est que bien sur ça continue, c'est sûr ya plus l'excitation du début, mais nous on continue à faire plein de choses, faire des concerts, mais bon c'est pareil ya des projets, faut le temps de les mettre en place, mais ça continue et c'est pas prêt de s'arrêter !

Est-ce que entre les groupes Nowhere c'est pareil qu'avant ?
Difré : On se voit aussi souvent parce que fatalement on a tous une actualité, on est tous aux 4 coins de la France ou du monde, mais on se voit quand même et les relations sont pareil.
Toni : On est content quand on se voit, mais c'est sûr que c'est plus rare maintenant de se retrouver Pleymo et ENHANCER en concert par exemple, c'est même impossible, à part sur les festivals, du fait des maisons de disque, mais aussi des salles qui veulent pas faire venir 2 têtes d'affiche aussi grosses, ou alors ils font comme a Savigny Le Temple hier, ils étalent les groupes sur 2 ou 3 jours. Et ça permet de faire venir du monde avec des gros groupes et de faire passer des plus petits groupes aussi. Mais en tous cas entre nous ya toujours le même lien.
Difré : Et c'est aussi bien vu qu'on se voit moins souvent on a plus de choses à se raconter.
Toni : C'est clair la grosse fête !

C'est comme des potes du lycée que tu n'as pas vus depuis 5 ans
Toni : Exactement ! Mais on se voit beaucoup avec les Wünjo, ils nous squattent nos studios ! (rires)
Difré : C'est une histoire d'amour à long terme !

La tournée Nowhere c'est pour quand ?
Toni : On en parle. Ça a jamais été plus à l'ordre du jour qu'en ce moment. Mais déjà il fallait que ça soit attractif, que les 5 groupes aient fait leur bout de chemin. Pleymo a fait le leur, nous on a bien entamé aussi, les autres aussi. Donc ouais on commence à en parler, à voir le qui-quoi-comment.
Difré : Mais c'est sûr que ça va se faire ! Nous on en a tellement envie et le public aussi. Tu vois tu nous poses la question mais tout le monde nous en parle, donc ya une grosse demande. Mais après c'est long à organiser et c'est sûr que c'est pas une truc qu'on fera 10 000 fois, donc faut qu'on fasse un truc bien ! on a pas le choix !
Toni : Et faut qu'on soit originaux. Tu vois on a ramené un peu le rock en France, donc sur scène faut qu'on ramène aussi quelque chose Nous on kiffe quand on voit les grosses scènes américaines à la Family Values, ya une différence de moyens c'est sûr, mais ya une différence d'originalité, et c'est aussi bien de se pencher là dessus et d'avoir des idées.
Difré : Faire un truc qui marque les gens.
Toni : Aussi bien musicalement que visuellement.

Comment gérer vous la vie de famille en étant en tournée ?
Toni : On rentre chez nous, mais c'est aussi bien t'es pas chez toi toujours l'un sur l'autre ! (rires)
Difré : Ce n'est pas toujours évident, mais vu que c'est notre 2ème tournée, on a pris le rythme.
Toni : Pis on est en concert que le week-end, donc lundi mardi mercredi on est chez nous souvent.

Vous répétez quand ?
Toni : Ben disons qu'en pleine tournée on répète pas beaucoup.
Difré : Pis surtout on a pas de local (rires) mais en ce moment on fait de la maçonnerie, on refait un nouveau local (suite à la fermeture de La Caserne à la fin de l'année dernière).
Toni : Et même de toutes façons en tournée on répète pas trop, parce que les morceaux on les oublie pas en 5 jours ! A part peut être Difré (rires)

Comment faites-vous pour créer et composer tous ensemble ?
Toni : Ca part d'un peu partout ! On est 8, donc à la base ça fout le bordel ! Donc on essayé de tout mettre, on ne se restreint pas trop, et à partir du moment où c'est bien on peaufine. Mais on voit tout et c'est souvent le bordel ! Mais là par exemple on a bossé avec Machine (producteur entre autres de ((Hed)pe) mais avant on a fait à peu près un an de maquettes nous même. On avait des compos où on avait mis des tonnes de choses des boucles, des machins, etc...
Difré : Pour faire "Street Trash", on avait une trentaine de titres très avancés, et dans chaque titre il y avait trop de trucs, trop d'idées, et il a fallu élaguer !

Donc le prochain album est a moitié fait ?
Difré : Pas sûr. On reprendra peut être des trucs mais comme ya du temps qui s'est écoulé on aura envie de faire quelque chose de nouveau et dans l'air du temps et reprendre de vieilles idées…bof. On verra bien, mais je pense qu'on va repartir sur des trucs nouveaux

Vous écoutez quoi en ce moment ?
Les 2 : De tout !
Difré : Du Led Zep par exemple, mais aussi du rap.
Toni : Des trucs underground.
Difré : Du Missy Eliott.
Toni : Un peu de Français, SMS Crew, Svinkels, nos amis quoi. Mais en rap Français on est pas le meilleur des publics. On a plus des influences américaines. Et j'espère que ça s'entend !
Difré : A Perfect Circle aussi ! Ils ont fait un putain d album !

Est-ce que vous vous considérez comme vendus ? Je veux parler de Universal, les sponsorings avec Tribal, Royal Wear, Rumble etc... ?
Toni : Déjà on n'est pas chez Universal, mais chez Barclay. C'est complètement différent. Y'avait Noir Désir, ya Björk, Bashung, Emilie Simon, enfin que des artistes intègres. C'est un peu la bonne vitrine de Universal. Apres pour ce qui est des marques, on prend ce qu'on nous file !
Difré : Déjà c'est pas des grosses multinationales (Nike ou Reebok par exemple) , et je trouve, pour ma part, que c'est aussi un bon moyen de nous donner un coup de main et aussi à la marque, que ça fasse découvrir autre chose au public.
Toni : C'est clair. Et on donne des sapes, on les prend ! Je veux dire on est encore des gamins quelque part ! Même si on a des enfants pour certains ! Mais quand on était mômes on voyait des fringues et les parents disaient : " mais t'es fou ! Tu as vu le prix que ça coûte ? " Et maintenant on nous les donne ! On va pas s'en plaindre ! Mais je comprends qu'il y ait des gens qui pensent " ENHANCER = vendus ". Mais déjà on a jamais eu un discours anti-capitaliste, bien qu'on ne le soit pas non plus, mais voilà on est pas des portes drapeaux, on est pas des politiciens ni des engagés, on mène notre petite carrière, on la kiffe, on nous file des sapes on les prend, on essaye d'aller jusqu'au bout et de tout prendre !
Difré : Et en plus on est pas obligé de mettre tout ça ! On s'habille comme on veut ! Et…..euh…..merde j'ai perdu le fil (rires)…..ouais je pourrais pas porter un truc qui ait une mauvaise image, ou un truc de grosses putes capitalistes, évidement ya toujours du capitalisme, mais c'est des gens qui essayent de s'en sortir, et autant les aider !

Et Tribal ou Rumble c'est pas Nike !
Toni : Tribal c'est, avec Royal Wear, l'une des plus grosses marques qu'on ait. Parce que ça vient de San Diego, ça sponsorise Korn et P.O.D.. Après pour Rumble en l'occurrence c'est une marque qu'on a vu naître, c'est des amis à nous, on a eu les tous premiers modèles et ils sponsorisent autant des groupes de rock que de rap. Et de toutes manières on fait partie d'une génération où la sape est très importante ! Et c'est pareil, voire pire dans l'univers du rap !

Star Ac', Popstars, La Nouvelle Star : une cible une peu facile et à la mode ?
Difré : C'est un truc qui nous touche parce que c'est la musique, c'est notre milieu. Comme on dit toujours, on a pas de discours politique, même si on a des opinions, mais on est pas les mieux placés pour en parler parce que on est pas dedans . Après là c'est de la musique, on est musiciens, c'est notre rêve depuis gamin, on a vécu de nombreuses étapes. Et ça c'est une façon de faire de la musique, enfin de vendre des produits musicaux qui nous fait chier royalement et qui nous dégoûtent un peu. Apres une cible facile, c'est normal, on est musiciens donc ça nous touche directement.
Toni : Et quelque part ils font de la musique facile alors on peut se permettre de leur répondre facilement ! (rires)

Et ça doit faire mal au cœur, vous en chier à faire de la zic depuis des années, et eux ils passent 2 mois dans un château et sont des stars !
Toni : Ouais ya aussi de la frustration dans le délire ! C'est sûr que ça fait chier de voir ça !
Difré : Ouais ya ça mais je suis pas jaloux, parce que comme tu dis on a galèré tout ça. Je suis content de l'avoir fait et je le referai à 100%, parce que tu fais beaucoup de choses, c'est beaucoup de rigolades, d'émotions, de moment forts. Mais après ce qui me gêne c'est l'image de la musique et de l'artistique qu'ils imposent aux gens ; c'est à dire qu'il y a les mélomanes, qui s'intéressent à la musique et qui se bougent le cul pour acheter des disques, aller en concerts. Et ya la grosse majorité de la masse qui écoute de la musique pour se détendre comme ça histoire de, et donc on impose à ces gens là une idée de la musique " faut écouter ça ". Et c'est rien, c'est pas fondé, ça repose sur pas grand chose, les thèmes sont chiants. Enfin c'est mon opinion, mais j'aimerais qu'on dise " ok ya de la musique comme ça, achetez la si vous voulez, mais ya aussi d'autres choses. " et que ça soit pas unicité, qu'on voit pas ça tous les jours à la TV. Et tu parles de ces émissions là, biensûr t'es pas obligé de les regarder, mais tu regardes n'importe quoi d'autre, actualités, les jeux etc.…, on en parle partout et les invités c'est ces gens là ! Et ça fait chier de voir que ça que ça que ça !
Toni : Et on va pas taper sur les trucs bien aussi ! La merde c'est eux qui la font alors ils assument !

La faute aux majors ?
Toni : Ouais. Le système est comme ça dans la musique. Ya des majors, des grosses structures. Apres faut savoir s'en servir, nager là dedans, remonter le courant et arriver jusqu'à la base. Et nous on a envie de réussir dans la musique et d'en vivre. Et pour en vivre, faut vendre, passer dans les radios, et pour nous ça veut dire aussi que ça s'ouvre un peu.
Difré : Moi ça qui m'a donné envie de faire de la musique c'était des groupes internationaux, qui faisaient des purs festivals, des pures tournées, des voyages, et qui faisaient surtout de la musique qui me plaisait.comme les Guns 'N' Roses, les Red Hot, les Doors.
Toni : On kiffe cette époque là.
Difré : Ca nous faisait rêver, et aussi le côté " je me ballade dans le monde entier, les gens sont cool avec moi, je découvre plein de choses ".

Comment penser vous que le rock en général a évolué en France depuis une dizaine d'années ? Je pense a la belle époque de " Fun Radio fait du bruit ", " best of trash " sur M6, etc…
Toni : Ben je pense que ça s'est ouvert. Je vois par rapport à ce qu'on fait, ya 10 ans le rock était melangeable avec rien, le rap non plus, et ça s'est ouvert, déjà a l'électronique, qui était très mal vu à l'époque ! A l'époque c'était très mal vu de mettre un synthé.
Difré : A la Faith No More.
Toni : Ensuite ça s'est ouvert au groove/rap/funk . Et ya pas que le rock qui a évolué, mais toutes les musiques en même temps, qui vont et viennent en s'inspirant des choses d'avant. Mais le rock pourrait être plus présent en France. Il fait des va et viens. Aux USA par exemple c'est un truc constant, alors que chez nous, c'est en dents de scie. Si ça pouvait rester constant ça serait pas mal ! Mais c'est en train de bien revenir ! C'est vrai que pendant longtemps on entendait plus une guitare à la radio !
Difré : Mais je pense que quand ya eu la grosse vague rock, c'est des mecs qui sont arrivés avec de la hargne et des couilles, et à un moment c'est retombé, les mecs avaient plus l'esprit, c'était des mecs qui faisaient du Kyo ! Et ya le rap qui est arrivé, ya eu une fraîcheur et le public à adhéré direct parce que c'était nouveau. Et donc on essayé de faire ça dans l'autre sens pour le rock et j ai l'impression que ça prend pas mal ! Aussi parce que le public se lasse du rap et ça retombe !
Toni : Mais le problème c'est qu'on nous montre à la TV des trucs " rock ". Alors c'est Emma Daumas, Lorie,.. Et c'est affiché rock. Mais en France on nous fait un rock auquel on coupe les couilles ! Alors on signe des groupes comme Kyo….encore eux ils le méritent, parce que c'est un vrai groupe, c'est pas comme la Star Ac', c'est des mecs qui on vraiment eu les locaux de répète, qui ont fait leurs compos, qui en ont chié, après on aime ou on aime pas mais c'est un vrai groupe. Apres tout le reste, c'est dingue ! " Lorie la sensation rock de l année " pfff !

Parce qu'elle surfe sur la vague Avril Lavigne...
Toni : Alors qu'elle au début c'était du Britney Spears ! Alors voilà on fait que suivre mais on enlève à chaque fois ce qu'il y a de plus attirant dans le truc. Et on nous sort des trucs aseptisés ! Mais ça n'est pas un manque d'idées. les gens arrivent avec et on leur dit " faut pas faire comme ci comme ça ".

C'est pour ça que vous en signant chez Barclay, ça s'est bien passé parce qu'ils ont rien coupé !
Toni : On n'aurait pas signé si on avait pas eu le choix artistique.
Difré : Mais ils n'ont rien dit du moment que notre album était déjà composé avant de signer. Et ça serait complètement débile que Barclay arrive et nous dise " on aime bien ce que vous faites, c'est intéressant, Mais on va faire autre chose " parce qu'on essaye de faire un truc nouveau, un mélange de styles, et eux ne sont pas aptes juger le style.

Mais je reste étonné que Barclay pour vous ou Sony pour Pleymo signent des textes comme " music business " ou " modaddiction ".
Toni : Mais tu sais les gens dans les maisons de disques savent ce qu'ils font. Dans 2 sens : ils savent qu'ils vont faire de la thune, mais aussi qu'ils signent de la merde ! Ceux qui bossent dans les maisons de disques arrivent et se disent " je vais voir plein de concerts, découvrir des trucs chanmé " et au final, ils signent des daubes, ils doivent côtoyer la personne, qui si ça tombe est très conne et voilà.
Difré : Alors pour les exciter ils les foutent à la TV !
Toni : Yen a qui doivent être tristes ! Je ne vais pas dire les pauvres, c'est de leur faute !

J'ai vu que vous alliez jouer en Italie. Vous visez la carrière internationale ?
Toni : Ouais on a envie de voyager ! La France on connaît, on essaye d'aller encore plus profond, mais on fais des bleds des fois ! Vu qu'on a déjà fait les grandes villes !
Difré : En géographie on est calés ! Toni : On a fait la Suisse et la Belgique. Et là c'est un gros truc en Italie, c'est avec Ska-P, je crois que ya 8000 personnes, en plein air, dans un stade je crois. Le 15 mai.
Difré : C'est Marq (bassiste du groupe) qui a trouvé ce plan là, vu qu'il a des origines italiennes. Et ça nous plait bien ! Enfin ya pas de limites, on veut aller partout !

Merci à Toni et Difré !


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