Interview faite par Pascal Beaumont à Paris.

On pensait qu’avec "Matière Noire", Mass Hysteria avait placé la barre tellement haut qu’il paraissait très difficile voire impossible de faire mieux. Que nenni avec "Maniac", sa nouvelle bombe métallique, Mass Hysteria réussit le challenge haut la main et prouve que malgré sa longue carrière, le gang a encore des choses à dire ! "Maniac" est le monsieur plus de "Matière Noire", plus destructeur, plus noir, plus agressif ! Ne cherchez pas d’échappatoire, "Maniac" va vous pulvériser les neurones sans aucun espoir de rédemption ! "Maniac" est d’une brutalité sans failles destiné à ne vous laisser aucun répit et vous plonger dans un univers sombre et froid. Mass Hysteria étonne et surprend sans jamais défaillir. Les deux dernières années ont été plus que prolifiques, nos Parisiens ayant battu leur record de shows donné à travers l’Europe et l’hexagone. Cerise sur le gâteau, "Contraddiction" est certifié disque d’or 19 ans après sa sortie ainsi que le DVD "Mass Hysteria à l’Olympia". Une véritable consécration pour Mass Hysteria après tant d’année d’efforts et de sacrifices au service de la cause ! Après un concert mémorable à l’Olympia en 2013 et un triomphe au Trianon le 11 Mars 2016, le gang sera d’ailleurs au zénith le 6 Décembre 2019 après un passage au Hellfest pour ce qui s’annonce comme un show hors du commun voire d’anthologie ! Une forme d’apothéose pour Mass Hysteria qui, après plus de vingt ans de travail, semble atteindre enfin le sommet. Avec la sortie d'un tel brûlot, votre serviteur s'est mis en quête d'en savoir un peu plus sur la cuvée millésimée Mass Hysteria 2018.Une fois n’est pas coutume, c’est avec le petit nouveau de la bande, Jamie Ryan, que nous avons pu nous entretenir. Découverte d’un bassiste heureux de faire partie intégrante d’un combo aussi mythique que Mass Hysteria, prêt à s’embarquer dans un voyage aux multiples péripéties. Magnéto Jaimie, c’est à toi !

Quel souvenir gardes-tu du concert de Mass Hysteria au Download Festival le 17 Juin 2018 ?

Jamie Ryan (basse) : C’est le plus beau et le plus gros concert de toute ma vie. C’est incroyable de jouer devant autant de monde, ma copine ne comprenait pas mon calme, elle me demandait comment je pouvais être aussi calme face à un tel concert. J’étais surexcité et je ne voulais rien d’autre que de monter sur la scène du Download et de jouer. C’était incroyable de voir cette marée humaine devant soi, c’était complètement dingue.

Te souviens-tu de ton premier show avec Mass Hysteria ?
J’ai fait toutes les dates en 2017. C’était avec Tagada Jones, No One Is Innocent et Les Ramoneurs De Menhirs en Avril 2017. Loran Béru du combo Les Ramoneurs De Menhirs est venu me voir avant et m’a demandé si c’était mon premier concert. Ensuite, après le show, il est revenu me voir pour me dire qu’il m’avait trouvé très bien. Il était un peu étonné. En fait, il pensait que c’était le premier concert de toute ma vie ! (rires) Il m’a ensuite offert une bière. C’était génial d’avoir un moment comme ça avec un personnage emblématique de la scène française. Dès la première date, j’étais dans le bain, c’était hyper cool.

Comment as-tu intégré Mass Hysteria ?
En fait je connais Yann depuis quelques années déjà car c'est un pote d'un de mes meilleurs amis. Il est venu me voir en concert avec mon ancien combo et il était accompagné de Vincent, leur ancien bassiste. Un jour, j'étais chez moi et Thierry, ce pote que l'on a en commun, m'appelle et me fait une blague, il me dit : "Je veux que tu m'achètes des belles robes et que tu me donnes 10%". (rires) Je lui ai répondu : "Quoi ?", et là il me répond : "Appelle Yann". Là, je me suis dit qu'il y avait un truc ! Yann, je le connaissais mais pas plus que ça. J'appelle Yann et là il m'a annoncé qu'il cherchait un nouveau bassiste et qu'ils avaient pensé à moi. Il m'a demandé si j'étais chaud ! C'est le genre d'occasion dont on rêve. Ce n'est pas tous les jours que cela arrive. Je lui ai répondu : "Bien sûr" ! A l'origine, je suis guitariste et là il me proposait un poste de bassiste, c'est impossible de dire non. A un certain niveau, c'est un peu un rêve de gosse lorsque l'on te propose une place dans une formation avec autant de prestige. Je me rappelle bien, il m'a proposé une répétition une semaine après pour voir si ça collait. Il m'a fait cette proposition un mercredi et le vendredi je lui ai envoyé un texto en lui disant que j'avais travaillé sur "Matière Noire" et que j'allais lui dire comment je progressais. Trois heures après, je lui ai dit que je connaissais l'album en entier et que j'avais commencé à travailler sur les anciens morceaux. Là, il a dû se dire que le gamin avait l'air un peu sérieux. J'ai mis tout de mon côté pour être sûr que ce soit moi et personne d'autre.

Est-ce que pour maîtriser tous les morceaux cela t'a pris beaucoup de temps ?
Le temps n’était pas énorme mais suffisant. Je fais de la guitare depuis 17 ans, j’ai joué au sein d'Admiral's Arms, j'ai aussi joué de la basse dans un autre combo, Guerilla Poubelle. Ce n'est pas comme si je débutais à la basse avec MASS HYSTERIA. En quatre ou cinq jours, j'ai fait huit heures de basse à préparer les morceaux. Je les ai mis en mode "repeat" et je n’ai pas arrêté pour être sûr d'être au point. Il faut fournir un travail pour espérer avoir un résultat efficace.

Parmi toutes les dates que tu as effectuées avec Mass Hysteria, est-ce qu’il y en a certaines qui t’ont marqué plus que d’autres ?
Pour moi, dans toute ma carrière de musicien, c’est le Download. C’est le plus grand public devant lequel j’ai pu jouer. On a fait deux dates en Russie, là pareil je n’y avais jamais été et pourvoir jouer là-bas c’était génial. On a terminé la tournée de "Matière Noire" sur une date dans le Sud qui était sold out, on a dû refuser deux cents personnes à l’entrée. C’était une soirée hyper cool, les gens étaient plus qu’à fond. Mais en général? ce sont tous les concerts de MASS HYSTERIA qui sont comme ça, tout le monde est toujours à fond.

Depuis la sortie de "L’Armée Des Ombres" en 2012, Mass Hysteria joue dans des salles pleines, es-tu surpris par ce phénomène ?
Non, je ne suis pas surpris. J’ai eu un regard extérieur jusqu’à ce que j’intègre la formation. Mais j’avais remarqué que depuis "L’Armée Des Ombres" il se passait quelque chose. Un soir, en regardant la TV, j’étais tombé sur le clip  de "Même Si J’explose", c’était au moment du pont qui montait en instrumental et je me suis demandé ce que c’était que ce groupe car je ne reconnaissais pas et aucun d’eux n’apparaît dans le clip. Lorsque j’ai vu à la fin que c’était MASS HYSTERIA, cela m’a surpris car ce n’était pas celui que j’avais connu lorsque j’avais 13 ans et que j’écoutais "Contraddiction" ou le titre "Furia" ! Mais je ne connaissais pas plus que ça et je n’ai jamais cherché non plus derrière. A cette époque-là, je n’étais pas dans ce genre de musique. C’est pareil pour "Matière Noire", mon pote Thierry qui m’a demandé d’appelé Yann s’occupait du merchandising de MASS HYSTERIA, il m’a demandé de venir les voir en concert et c’est à ce moment que j’ai remarqué que cela devenait plus rentre-dedans, plus metal, plus lourd. Ils assumaient plus ce côté heavy. Cela m’a plu, j’ai trouvé qu’ils avaient fait le bon choix. La progression est visible, le public en veut plus. Et ce n’est pas en faisant entre guillemets plus gentil que ça a progressé. Pour moi, "Matière Noire" a placé la barre très haut. Il y avait une chronique que j’ai retrouvé alors que je faisais des recherches sur le combo qui disait que ce n’était pas souvent que l’on parle d’un combo qui en est à sa vingtième année de carrière et qui sort son dernier album. J’étais complètement d’accord avec cette analyse.



Quel a été ton implication dans le processus d’écriture des morceaux de "Maniac" ?
Il y a plusieurs riffs sur cet opus qui sont les miens. J’ai composé pour "Maniac", ce qui a surpris certaines personnes. J’en avais parlé avec Vincent et il a été surpris car Yann est le principal compositeur. Il a une vision de base très défini de ce qu’est le groupe et clairement ça fonctionne. Si la musique en est là où elle en est, c’est lui. Et je peux comprendre qu’il soit tellement impliqué. Mais j’ai réussi à placer quelques trucs et c’est une grande première apparemment. On avait vraiment en tête que "Matière Noire" représentait quelque chose et qu’il fallait aller plus loin. Au tout début, on s’est dit que les morceaux les plus lents on allait les jouer accordés en "la" pour avoir une nouvelle sonorité. Pour les autres titres rapides, on s’est dit qu’on les ferait d’une manière normale. Plus on va dans le grave et plus la rapidité c’est un peu compliqué à la faire ressortir à la production. J’ai raté le premier jour de démo, je suis arrivé le deuxième jour, Yann et Fred avaient la tête dans les enceintes, ils travaillaient sur "Reprendre Ses Esprits". Ils appuient sur la touche "play" et le premier morceau était en "la" rapide, je me suis dit alors que l’on allait faire dans le gras. (rires) C’était direct, on rentrait dans le tas. C’est à partir de là que l’album s’est fait parce que "Reprendre Ses Esprits" a servi de témoin pour ce que nous allions faire par la suite. L’idée c’était de faire mieux et d’aller encore plus loin. C’est ce qui explique la sonorité de l’album qui est bien plus lourd, plus pesant, plus énervé sans être non plus sombre par rapport aux paroles. C’est ça aussi la dualité de MASS HYSTERIA. C’était notre objectif au départ de concocter un album assez lourd, très rentre-dedans. Vu le succès de "Matière Noire", on savait qu’il ne fallait pas relâcher la pédale d’accélérateur. Il ne fallait pas faire plus doux. Ce n’est pas en favorisait un album plus violent qui fonctionne qu’il faut faire plus gentil pour marcher mieux. Si on montait un peu dans l’énervement depuis "Failles", qu’on avait des riffs plus agressifs, la tendance est claire. On le savait sans se le dire. Yann disait que l’on allait juste faire mieux que "Matière Noire". C’est ce que l’on a fait je pense. Mais moi je n’ai pas le même objectif que les autres car c’est mon seul opus avec MASS HYSTERIA. On en est très fier, on l’a fait avec le cœur, franco, direct et c’est vraiment nous.

Comment as-tu vécu l’enregistrement avec Fred Duquesne qui est aussi votre guitariste ?
J’ai réalisé qu’il arrivait à avoir deux casquettes complétement différentes. Lorsqu’il est en mode producteur, il est d’une patience assez incroyable, il y a eu quasiment deux mois assez intensifs d’enregistrement. Yann était là tous les jours et moi pratiquement aussi. Juste le fait de passer autant de temps à se mettre du son dans les oreilles, à scruter le moindre petit détail. S’il y a une erreur de phase là ou un petit bruit dans la guitare, on le refait. C’est des heures et des heures à penser avec tes oreilles. Il est très bon et le son de l’album le montre. C’est une de nos meilleures productions. Je dirais même que c’est le meilleur son que MASS HYSTERIA ait jamais eu. Ted Jensen qui a masterisé l’album a envoyé un message au label en leur disant que c’était une des meilleures productions sur laquelle il n’ait jamais travaillé. Fred a vraiment fait du bon boulot.

Qu’est ce qui t’a le plus surpris lors des sessions de studio en tant que petit nouveau de la bande ?
J’ai déjà entendu des histoires à propos de Yann qui aurait été un peu trop dur avec Mouss lors de l’enregistrement de "Matière Noire". Ce sont des choses que tous les deux reconnaissent facilement, à cette époque ils étaient dans des humeurs. Mais cette fois-ci tout a été très facile. Yann a été beaucoup plus en retrait par rapport aux voix de Yann, il l’a laissé faire. Il donnait son avis après. Pour mes parties de basse, cela n’a pas été très long, ça a été assez rapide. On ne s’est pas posé de question. On a essayé de faire le plus concret et direct tout en voulant le plus gros son possible. Il y a eu une certaine tranquillité. Il n’y a pas eu de stress tous les jours en rapport avec la date butoir qui était le 26 pour lancer la production et que ça sorte On y est arrivés sans trop se mettre de pression. Sur la fin bien sûr, on a eu seule envie c’est de sortir du studio et aller jouer live. Ça arrive bientôt et on est très contents.

Pour toi, est-ce qu’il y a des morceaux qui ont été un challenge que ce soit au niveau de l’enregistrement ou de l’écriture ?
Les morceaux les plus rapides sont un peu plus compliqués à la basse surtout lorsque l’on s’accorde en "la" car c’est très bas comme son. Il faut être sûr que toutes les impulsions et les coups de médiator ressortent. Il a fallu être très précis et suivre Raphael vraiment le plus près possible pour que ce soit exactement ça à chaque fois. J’ai travaillé au médiator, il a fallu que je fasse attention à être le plus propre possible.

Quels sont les morceaux qui te tiennent à cœur sur "Maniac" ?
Il y a "Nerf De Bœuf" qui me tient à cœur parce que le riff du couplet est un de mes riffs, c’était d’ailleurs le pont d’une des autres chansons. Au final, on ne l’a pas gardé en pont pour ce titre parce que cela ne collait pas. On trouvait que ça faisait un peu trop deux chansons collées ensemble. On a décidé de l’oublier mais je l’ai gardé en tête car je savais qu’il y avait quelque chose. Yann m’a d’ailleurs confirmé qu’il a ressenti qu’il y avait un truc avec ce riff. Au final cela a été le dernier morceau sur lequel on a travaillé. Pendant que l’on faisait les résidences pour le Download, on était en train de le finaliser. C’est au dernier moment qu’il a été fait et on en est tous assez fiers. Le résultat est hyper cool. Yann a un pont complètement thrash qui fait plaisir à tout le monde. Les musiciens de MASS HYSTERIA qui sont plus vieux que moi ont grandi avec cette vague thrash. Moi j’adore ce style de musique depuis que je suis gamin même si je ne l’ai pas vécu en direct. J’étais trop jeune ou pas né du tout pour ça.

Tu es guitariste à la base, comment en es-tu venu à jouer de la basse ?
En fait, j'ai joué pendant deux ou trois ans de la basse dans un groupe de punk rock français qui s'appelait Guerilla Poubelle. J'avais déjà joué de la basse dans certaines formations. Après, il faut comprendre que la basse dans MASS HYSTERIA ce n'est pas de la basse pure et dure. C'est faire la même chose que les guitares mais en plus grave. Je ne vais pas non plus me mettre à jouer des morceaux à la Paco Pastorius sur un titre de MASS HYSTERIA. Déjà d'une je n'en suis pas capable et ça ne collerait pas au style de musique. J'avais déjà joué de cet instrument quelques années avant ça, plutôt que d'arriver sans avoir jamais touché une basse de sa vie.

Est-ce que le fait d'être un guitariste à la base t'apporte un plus ?
Oui, ça aide. pour plein de trucs .Yann nous disait que parfois il n'arrivait pas exactement à l'idéal de ce qu'il souhaitait par rapport à la basse avec notre ancien bassiste qui était plus bassiste que moi. C'est peut-être parce qu’à l’origine je suis guitariste, je refais plus ou moins de la guitare juste en plus grave. Il n'aurait pas eu la même approche si cela avait été une personne qui est réellement bassiste et qui n’aurait joué que de la basse. Moi, je vais l’approcher plus comme une guitare parce que c’est ce que je connais, c’est mon passif de musicien. Ca a aussi été une aide lorsque je présentais mes riffs, je pouvais les jouer à la guitare, ça parle beaucoup plus à Yann ou à Fred, Rapha ou Mouss parce qu’ils peuvent les entendre. Un riff tout seul à la basse ça fait un peu bizarre, ça fait "tou tout tou" (il mime le bruit de la basse), c’est beaucoup moins intéressant qu’une guitare pour présenter quelque chose.



Quelles sont tes influences en tant que guitariste ?
Un des gratteux qui m’a donné envie de me mettre à la guitare lorsque j’avais 13 ans, c’est James Christian "Munky" Shaffer de Korn. C’était un de mes groupes fétiches lorsque j’étais gamin. J’ai grandi dans une maison ou mon père a toujours mis du Led Zeppelin, Jimi Hendrix, Steely Dan pour le côté jazz un peu prog. J’ai toujours bercé dans ce style. A deux ans, je tannais mes parents pour qu’ils mettent du Queen toute la journée, à quatre ans c’était Nirvana. J’ai toujours baigné dans le rock. Le rock a toujours été présent en moi et j'ai toujours été attiré par ça. A 13 ans, j'ai sauté le pas et j'ai demandé une guitare, c'est parti de la tout simplement.

Comment s'est passée l'intégration au sein de Mass Hysteria ?
Ca a été facile. Les mecs sont hyper accueillants, il n'y a pas de batailles d'égos, il n'y a rien de méchant entre eux. Ils se connaissent depuis assez longtemps pour savoir qu'il n'y a pas besoin de faire le fier ou le beau sur quelque chose. Si on a 25 ans de carrière, il faut un minimum d'intelligence pour en arriver là. Il n'y a pas d'égo à avoir sinon je pense qu'ils se seraient pétés la gueule bien avant. L'intégration s'est faite très naturellement. Yann et moi on s'est parlé au téléphone, ensuite je suis passé une fois chez lui pour que l'on travaille les morceaux ensemble. Puis, on a fait une soirée ensemble chez Fred où on s'est rencontré. On a fait un apéro avec le manager, Yann, John le tour manager que je connais depuis longtemps. On a sympathisé, on a bu des bières et on a bien ri.

Tu jouais du punk au sein de ton tout premier combo ?
Oui c'était au lycée, on jouait du punk, ça a duré quelques années. C'était avec les potes, une époque où je faisais du skate, j'étais ado, Razors c'était une formation de lycée. Ensuite, j'ai intégré un groupe parisien, Vera Cruz qui pratiquait du post-hardcore, c'était comme ça qu'on le définissait. Celui-là, c'était mon premier groupe sérieux avec lequel j'ai fait plusieurs tournées en Europe et beaucoup de dates en France, on a aussi joué aux Etats-Unis. On a arrêté en 2012. Ensuite, j'ai intégré Guerilla Poubelle en tant que bassiste pendant deux ou trois ans. Après j'ai eu une période où je n'ai pas fait grand-chose, je me suis mis a travailler dans un travail normal entre guillemets. Puis, cette emploi a pris fin et c'est à ce moment-là que j'ai reçu l'appel de Yann, ça tombait bien. J'ai arrêté la musique pour travailler dans un emploi classique et j'ai arrêté ce job pour retourner dans la musique. Ça tombait parfaitement bien.

Pourquoi avoir choisi "Maniac" comme titre de l’opus ?
Il y a une petite histoire autour de ce titre. A l’origine, c’est parti d’un qui propos entre Yann et Mouss. Le titre "Ma Niaque" est en deux mots, on le jouait en répétition. Mouss faisait du yaourt dessus, il chantait "ma niaque" sur le refrain. Il aimait bien et nous on trouvait ça cool. Yann a compris le mot "Maniac" mais pas "Ma Niaque". Il trouvait que ça ferait génial comme nom d’album, ça claque direct sur une pochette. On a trouvé ça parfait, on a gardé le titre "Ma Niaque" qui parle d’énergie et de l’autre côté on a appelé l’opus "Maniac", un homonyme complet, c’est génial.

Pensez-vous tourner un clip ?
Oui, on va le faire, il faut que l’on prenne une décision concernant le titre qui va faire l’objet d’un clip. Les réactions des gens vont nous aider, c’est certain.

C’est important pour vous d’avoir l’avis de vos fans, vous avez fait une sorte de concours pour élire les trois meilleurs morceaux de "Matière Noire" !
On s’est dit que ça pouvait être cool de savoir ce qui a plu réellement aux fans. C’est cool quand ils parlent de l’album mais savoir quels sont les morceaux qu’ils ont le plus apprécié, c’est un bon indicateur pour connaître ce qu’ils recherchent. C’est un sondage intéressant pour nous.

Est-ce que cela a eu une influence sur l’écriture des nouveaux morceaux ?
Non. C’était juste une petite question à laquelle on voulait une petite réponse.

Pour conclure, qu’as-tu envie de rajouter qui te paraît important ?
Non, j’ai juste envie de jouer "Maniac" en live et de voir la réaction générale des gens. Et puis de rencontrer plein de monde, on aime bien faire des rencontres après les concerts et parler aux gens. C’est important !


Le site officiel : www.facebook.com/masshysteriaofficiel