Interview faite par mail par Sam

Salut les mecs, comme tout groupe qui sort son premier EP on va vous demander de vous présenter ?
Ludovic (batterie) : On est WHEN PANIC BRINGS HYSTERIA (ou plus facilement WPBH), 6 potes venant de l'Est de la France. On est très fans de la scène "underground" Américaine et on veut faire partager cela au public Français tout en y alliant notre personnalité. C'est pour cela que nous avons investi ce courant musical, entre metalcore et emo moderne.
Valentin (chant) : Un mélange de musique à mèche et de riffs pour barbus.

Votre EP vient de sortir, pouvez-vous nous donner les influences, quelle est la façon d'enregistrer et même de composer du groupe, est-ce une composition commune ou au contraire chacun amène un riff et le reste est composé là dessus ?
L & V : Nous avons des influences très personnelles, quelles soit musicales ou émotionnelles. C'est ce qui nous a amené naturellement à composer notre premier EP "Seize The Moment". Nous enregistrons nos maquettes et pré-prods à la maison depuis peu, c'est aussi une de nos manières de composer, il n'y a pas vraiment de méthode miracle, c'est à l'instinct, on marche au feeling la majeure partie du temps. Certains riffs viennent d'eux-mêmes et sont retravaillés en groupe. En principe c'est moi (Ludovic) qui compose la majorité des bases nos titres.

When Panic Bring Hysteria a deux chanteurs, petite particularité dans les groupes du genre où généralement on en trouve qu'un seul, est-ce une volonté délibérée, ou est-ce que ça s'est fait naturellement ?
L& V : Il y a beaucoup plus de formation à deux chanteurs qu'on le peut croire, comme We Came As Romans, In Fear And Faith. Après on ne pense que c'est une particularité propre à notre groupe. Ca a été un choix certes, mais il est aussi venu naturellement. Nous voulions projeter en live ce que nous avons sur les enregistrements sans devoir laisser de côté des éléments importants de nos titres. En fait, avoir deux chanteurs nous permet une puissance en live que l'on aurait pas forcément avec un seul frontman. Quand on voit de nos jours des groupes aux productions impeccables mais qui en live, ont la moitié de leurs voix samplées, ça laisse sceptique.

Votre groupe est parti enregistrer à l'Imperial Studio avec Yann Marchadour (Matier), ce qui vous donne un son très Américain, avec une production quand même assez impressionnante, pouvez-vous nous expliquer la rencontre ainsi que les conditions d'un tel enregistrement ?
Ludovic : La rencontre avec papa Yann a été un pur hasard. Nous cherchions un studio pour enregistrer notre deuxième CD (et premier EP) et après un long choix comparatif de studios, nous avons choisi Yann M comme bonhomme pour donner vie à "Seize The Moment" sur sa banquette en cuir.
Valentin : On a tout enregistré dans sa garçonnière, tout ça dans une pure ambiance. C'est un type génial avec de très bonnes idées et en plus il est beau gosse. Quoi de plus ?

Votre EP a quant a lui été masterisé par Andy Vendette (Masterdisk USA), là également, la présence d'un tel nom sur les crédits production de votre CD a été amenée comment ?
L & V : Une bonne production et les connaissances de papa nous ont guidé vers Andy. Un master de qualité digne des plus grands groupes et qui correspondait à notre type de production. Si nous avons pu travailler avec Andy, c'est grâce aux talents de producteur de Yann et également "grâce" à nos morceaux, sur lesquels Andy a décidé de se pencher. On lui en est très reconnaissant d'ailleurs.



On va revenir à "Seize The Moment" en lui même. Le son très actuel, surf sur la vague des productions et des groupes comme Bring Me The Horizon et consort, dans une veine très hardcore / émocore, revendiquez vous cette appartenance ou tentez-vous à terme de vous dégager de celle-ci ?
L & V : Bring Me ? Rien à voir avec notre type de son. BMTH souffre d'un amalgame entre groupe emo et deathcore. Ce qui est clair c'est qu'on veut pas s'en détacher totalement non plus vu qu'ils ont démocratisé ce genre de son, mais certains côtés de la "scène" dont on fait partie sont un peu relou, genre de groupes supra-formatés avec des fans "kikoulol" et une attitude de posers. Faut aussi s'accorder sur le fait que notre son est très moderne, c'est pourquoi le rapprochement des groupes de notre genre et les piliers qui ont instauré une scène est facile à faire.

Votre EP dans la consistance propose quelque chose de compact et cohérent, l'ensemble est bien fait sans pour autant révolutionner le genre, on sent une volonté de bien faire et des idées qui se dégagent. Vous avez combien de compositions au total ?
"On veut niquer les ricains alors on fait ça bien !". Non, on veut pas révolutionner le genre, on fait ça à notre sauce et en gardant une ligne de conduite attirant l'oreille vers ce côté violent mais mélodique. Combien de compositions ? On va dire environ une centaine depuis le début du groupe, à force de se remettre en question, de jeter les riffs kitsch et repris, mais notre set live se compose d'environ 9 voir 10 titres.

Travaillez-vous un aspect live particulier ?
L'aspect live : ben clairement ! Une des choses les plus importante pour nous. On a un style sur scène approprié à notre son. On travaille quelques jeux de scène sans forcément avoir une chorégraphie à la Kamel Ouali. C'est vrai qu'on se donne une image sur scène pour que les gens puissent ressentir l'énergie et les sentiments de chacune de nos chansons; si on se donne à fond sur scène, c'est pour nous, mais c'est avant tout pour le public.

Votre actualité à venir c'est quoi ? (concerts, tour, composition, CD et autres...)
Pour le moment cela va principalement tourner autour du live. On réfléchie à un clip… On a également accentué nos efforts de compositions pour préparer un futur album. Sinon niveau actu, on a un petit article avec photo dans le prochain Rock One, une interview sur un petit webzine, French Metal je sais pas si tu connais et une sex-tape prochainement.

Petite question "régionale" : vous êtes Alsaciens, on connait des groupes comme Smash It Combo, Fall Of Death, Instead Of Dying, Oni Dousei à un degré moindre, ou même encore le label Dirty8 : ceci vous a-t-il donné des idées ? Comment expliquez-vous une aussi grande concentration de groupes d'un bon niveau ?
C'est bien de le soulever qu'il y a de bons groupes dans la région qui méritent d'être plus reconnus que ça, mais ce qui est clair, c'est que la scène hardcore en Alsace est de loin pas valorisée. Avoir de bons groupes ok, mais si pour qu'ils vivent les 3/4 de leurs existences dans leurs caves, c'est triste. Il y a notre Noumatrouff qui organise une fois par an un "Noumacore" mais c'est vraiment symbolique. Je pense que la scène Alsacienne c'est vraiment des projets de potes qui se sortent les doigts du cul et qui trouvent des voies à exploiter. Malheureusement ils jouent plus en-dehors du département voir à l'étranger, et c'est bien dommage car ça ramène pas de pointure du style (ou très rarement).

Je vous remercie, vous laisse le mot de la fin : Bonne route!
Merci à toi, à French Metal, à Rock One, à papa Yann, à la vie, à ceux qui nous soutiennent et on espère vraiment vour recroiser en concert ! Stay posi' !


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