Depuis plus de dix ans, Amputated nous assène les esgourdes avec leur brutalité maîtrisée venue tout droit du pays des rosbeefs.
Ces écumeurs de scènes où rodent les habitués des pires atrocités musicales commencent bien mal leur nouvel album avec un morceau complètement moyen, qui n’apporte rien à personne.
"The Local Flavour" remet les pendules à l’heure et remonte mon envie d’écouter l’album par la même occasion. La boucherie commence et putain que c’est bon, de la tripaille comme sur la pochette, pas de chichi ponpon, c’est du direct brutal death grind.
"Dissect, Molest, Ingest" est parfaitement produit, super violent, du pur brutal avec des blast beats qui défoncent tout, un chant grind / death, des parties slam, tout ce qu’on peut attendre d’un groupe qui évolue dans ce style musical que j’affectionne particulièrement.
2014 commence de façon hyper violente avec cette galette toute chaude qui ne peut qu’avoir d’excellents retours. J’imagine en live la fureur que ça doit être.
L’artwork représente bien ce qu’on trouve à l’intérieur de cette véritable pépite du brutal death : une tuerie, un massacre, un bombardement comme on en trouve souvent aux USA et hélas trop rarement made in UK.
"When Whores Meet Saws", oui, oui rien que ça, ce titre évocateur digne d’un Cannibal Corpse continue sur la même lancée, d’ailleurs on retrouve un peu de Cannibal dans certains riffs, mais c’est gonflé à la testostérone de bovins en rut, et bien plus rapide.
Pas de temps mort, Amputated a voulu tout donner, le batteur va souffrir en live, leur nouveau line-up fait mouche, que dire de plus sur cette grande réussite ? Que c’est bon ? Que les fans de grosses brutalités vont adorer ? Oui, on peut dire tout ça car l’album vient nous frapper le "dick" à grands coups de machette émoussée.
L'ensemble musical est soutenu par un chant qui alterne entre le grind (qui doit être une grosse influence pour Amputated) et le gros chant brutal death gore, ce n'est pas trop trafiqué en plus, donc pas lassant.
"Toolbox Abortionist", le dernier morceau de cet excellent album, pourrait être plus cool étant donné que le principal est fait, mais il n’en est rien, ça défouraille dans les blasts, on croirait du Benighted parfois, c’est super intense, super violent, et comme dans chaque chronique, un mot me revient à chaque fois, cette fois-ci le mot c’est : direct !
Pour terminer, la production est plus puissante que sur leur précedent album "Wading Through Rancid Offal", elle sonne plus actuelle, et même si sur l’album de 2009, la prod' est moins en avant, on retrouve la même violence extreme et peut-être meme que c’est un peu plus violent avec cet album tout frais de 2014.
Excellent album de direct brutal death horné d'une cover des plus gores !
|
|