Le groupe
Biographie :

En 2017, The Heretic Process compose plus que jamais dans le style mathcore'n'roll mais n'est plus en adéquation avec son nom associé à ses débuts. Septembre 2017, le break est fait. Le projet The Heretic Process a bien vécu. Avec l’arrivée d’un nouveau batteur (Julien de Dusk, groupe de surf rock), The Heretic Process devait évoluer. Sur les bases mature de l’ancien projet, Ava Wolfe prend vie. Projet mûrement réfléchi, son nom est tiré de la contraction de Ava Lord (personnage du film Sin City: A Dame To Kill For) et Winston Wolfe (personnage du film Pulp Fiction), reflet parfait du concept Ava Wolfe : son univers cinématographique scandé à coup de lives énervés rock’n’roll sauce noisy.

Discographie :

2018 : "Knocks" (EP)


La chronique


Vous souvenez-vous de The Heretic Process ? Mais si, ce chti groupe du Nord, qui offrait un mathcore teinté de rock’n’roll dans une ambiance des plus malsaines (cf. la chronique de leur album sorti en 2014, sur French Metal évidemment). Malgré des débuts prometteurs et de belles premières parties (Madball, Loudblast, Arkangel, As They Burn etc…), THP n’est plus. Mais pas grave, puisque Ava Wolfe les remplace ! La recette perdure-t-elle aujourd’hui ? À vous de juger…

Dans les grandes lignes, disons que les points communs ne manquent pas, à commencer par l’instru'. Et quel instru' putain ! Le côté déchainé du mathcore se marie ici à merveille avec l’ambiance groovy du rock’n’roll. Rien de très sombre ou morbide ici, même si je n’irai pas jusqu’à dire que ça transpire la joie. Le duo de guitares propose vraiment quelque chose d’entrainant, qui flirte parfois avec le HxC / breakdown, comme sur "Marietta Mangler". Mais le côté mathcore refait vite surface, avec une tendance grindesque légère parfois, plus fast, mais toujours avec un côté rigolo qui donne le sourire tout en nous secouant la cervelle. La seconde moitié de "A Dame To Kill For" illustre bien mon propos. Enfin, basse et batterie accompagnent tous ces riffs avec beaucoup d’habileté.

Quand on dit "mathcore", il ne faut pas oublier l’élément essentiel : la voix ! Si vous écoutez le début de "Mathilda", vous comprendrez que le chant clair a raison de se faire discret sur l’ensemble de cet EP. En effet, par chance, clairement, chez Ava Wolfe, ça gueule, et pas qu’un peu. Dès les premiers instants de "Burning Rays", on en prend plein la tronche, à l’aide de cordes vocales qui se rapprochent parfois du grindcore, de manière plus propre tout de même. Pas de growl ou de pig squeal ici, on mise tout sur la puissance, la rage et les veines qui sortent du front. Résultat plus que satisfaisant.


Grouge
Juin 2018


Conclusion
Note : 17/20

Le site officiel : www.facebook.com/avawolfeband