Je tiens déjà à souligner la splendide pochette de l’album "Vier" et de sa démone qui contemple son spectacle infernal. Magnifique artwork.
Autre chose que je tiens à souligner, c’est que j’étais persuadé d’avoir affaire à un groupe de black traditionnel car, à première vue, le logo du groupe ne semblait laisser aucun doute.
En fait, Azgaal est plus orienté black'n'roll, ce qui n’est pas très commun et a l’écoute du morceau d’ouverture, ainsi que du suivant, je ne retrouve pas vraiment de traces de black metal.
Le chant me fait assez penser à Mike Muir, ce qui au final est un énorme compliment car le Mike est un monstre sacré du metal.
Si on m’avais fait un blind test en me demandant l’origine d’Azgaal, j’aurais probablement dit que c’était ricain vu la qualité de la prod' et de l’ensemble des compos, ainsi que du chant anglais parfait.
"Kiss The Stone" commence donc l’album, avec un début qui me fait penser à "It’s So Easy" des GnR à cause du roulement qui lance le morceau.
"Kiss The Stone" est le hit de l’album, et comme je le soulignais plus haut, pas la moindre traces de black metal à l’horizon, par contre l’étendue de ce morceau est assez impressionnante et comble largement par son côté gros rock puissant, la surprise de pénétrer dans un univers auquel je ne m’attendais pas du tout. Ça tombe bien, j’adore les contre-pieds !
"Vier" s’annonce passionnant à découvrir.
"White Snake" balance aussi du gros rock / heavy superbement produit, avec toute l’envergure nécessaire, car le chant exceptionnel booste les compos comme il se doit.
Ce titre est plus lent et regorge de super morceaux de bravoure comme le solo qui intervient à point nommé. Le ronronnement de la basse qui remplit tout l’espace qui lui est réservé fait des merveilles. J’ai du mal à croire que ce groupe qui me semble totalement inspiré et talentueux ne soit pas plus connu que ça. Je suis un peu surpris car le talent est là, bordel !
Le volume de mes enceintes est à la moitié, et j’en veux encore, mon caisson de basse tremble sous les riffs qui rythment de façon puissante chaque morceau qui défile.
"Blood In My Hands" est un titre énorme, et quand je dis énorme, c’est : ENORME !!! Le riff d’ossature m’a littéralement pénétré le cerveau en quelques secondes. Je retrouve ce sens du riff uniquement dans les très grands groupes qui savent qu’un album incroyable n’est pas forcément un album qui fait preuve d’ultra technicité, ça peut être aussi un album direct avec des riffs accrocheurs qu’on mémorise facilement. Azgaal détient ce sens rythmique des grands groupes.
L’entité du groupe réside dans le talent du chanteur et du travail qui a été fait sur les compos, comme sur "Extinguishing The Invisible" qui donne la part belle au batteur, car cette fois-ci c’est à lui de porter le groupe. Et il le fait à merveille.
"Burning Worlds" est une compo surprenante car elle breake et part dans un trip plus prog metal qui ne dépareille pas, bien au contraire, ce petit interlude s’incruste et s’installe dans le morceau afin de nous montrer un léger aperçu de l’inspiration indéniable que possède Azgaal.
Sur "Alone" par contre, le morceau décroche pour partir dans un gros break endiablé, franchement typé black metal ! J’imagine la puissance que ça doit donner en live..
Les 40 minutes défilent, passionnantes, surprenantes, puissantes, limite envoûtantes grâce à ce côté gros rock puissant dont fait preuve le groupe.
Azgaal m’a dérouté car je m’apprêtais à découvrir un énième groupe de back à l’envergure modeste, j’ai eu tout faux, et quand je dis que "Kiss The Stone" est le hit de l’album, j’ai une fois de plus tout faux car en fait le hit de cet album… c’est tout l’album !
Grosse et belle surprise ! Album passionnant !
|
|