Le groupe
Biographie :

Battle Beast est un groupe de heavy / power metal finlandais formé en 2005 et actuellement composé de : Eero Sipilä (basse / chant), Pyry Vikki (batterie / ex-Rajavyöhyke), Juuso Soinio (guitare), Joona Björkroth (guitare / Brymir, For The Imperium, ex-Baton Rogue Morgue), Janne Björkroth (claviers / Brymir) et Noora Louhimo (chant). Le premier album, "Steel", est sorti au printemps 2011 chez Hype Productions. L'album est ensuite réédité début 2012 chez Nuclear Blast, année durant laquelle Noora Louhimo devient la nouvelle chanteuse du groupe à la place de Nitte Valo. En Mai 2013, l'album "Battle Beast" voit le jour chez Nuclear Blast, suivi de "Unholy Savior" en Janvier 2015, de "Bringer Of Pain" en Février 2017, de "No More Hollywood Endings" en Mars 2019, et de "Circus Of Doom" en Janvier 2022.

Discographie :

2011 : "Steel"
2012 : "Steel" (Réédition)
2013 : "Battle Beast"
2015 : "Unholy Savior"
2017 : "Bringer Of Pain"
2019 : "No More Hollywood Endings"
2022 : "Circus Of Doom"


Les chroniques


"Circus Of Doom"
Note : 19/20

Battle Beast revient voler la vedette avec son nouvel album. Depuis 2005 en Finlande, le groupe composé aujourd’hui de Noora Louhimo (chant, Laurenne/Louhimo), Pyry Vikki (batterie), Juuso Soinio (guitare), Eero Sipilä (basse), Janne Björkroth (claviers, ex-Brymir) et Joona Björkroth (guitare, Brymir) est prêt pour nous présenter "Circus Of Doom", son sixième album.

Pour débuter ce cinquième album sous l’égide de Nuclear Blast, c’est "Circus Of Doom", le titre éponyme, qui nous plonge dans l’univers inquiétant et accrocheur. Le chant puissant de la vocaliste soutenu par des choeurs mène les riffs solides et leurs orchestrations entêtantes dans des parties majestueuses, puis "Wings Of Light" repart dans les tonalités épiques des années 80. Les claviers enrobent à merveille la rythmique entraînante et les envolées vocales perçantes, alors que le groupe renoue avec un son contrasté sur "Master Of Illusion". Si la base reste assez lourde et sombre, quelques éléments plus joyeux se glissent dans ces sonorités qui vont sans aucun doute conquérir le coeur des foules du monde entier, alors que "Where Angels Fear To Fly" donne la parole à des leads lancinants. Les claviers ne sont pas en reste, délivrant un rideau majestueux qui complète la rythmique, alors qu’"Eye Of The Storm" revient dans la douceur et les tonalités entraînantes. Le titre sera parfait pour capter l’attention avec ses racines heavy metal, qui deviennent plus épiques sur la fin, puis le groupe propose des leads en folie sur "Russian Roulette".

Le morceau est très énergique, et laisse les harmoniques s’envoler pour créer des parties extrêmement accrocheuses taillées pour la scène avec ses influences disco, puis c’est la rythmique solide de "Freedom" qui frappe après une intro lancinante. Les parties de chant couplées à des choeurs permettent de créer un contraste intéressant entre saccades et éléments pesants, tout comme sur la mystique "The Road To Avalon" et ses sonorités douces. Le titre est une parfaite power ballad qui laisse le groupe développer des riffs simples mais efficaces, ainsi que des leads partagés entre guitares et claviers. "Armageddon" récupère des tonalités martiales qui se lient à merveille avec les éléments entraînants du groupe et ce chant puissant puis les leads nous mènent au dernier refrain avant la majestueuse "Place That We Call Home", l’ultime composition de cet album. Sans surprise, c’est l’énergie brute qui guide le titre, et le groupe l’enrobe avec son savoir-faire unique qui pioche allègrement dans des ambiances symphoniques et un power metal énergique jusqu’à la dernière seconde.

Le nom de Battle Beast se fait de plus en plus présent sur la scène internationale, témoignant de la reconnaissance que le groupe acquiert. "Circus Of Doom" est sans aucun doute la pièce du puzzle qui leur permettra d’atteindre le niveau supérieur, et de continuer à grandir tout en explorant d’autres territoires.


Matthieu
Février 2022




"No More Hollywood Endings"
Note : 17/20

Depuis sa création en 2005, Battle Beast fait danser les salles et les festivals du monde entier. Côté line-up, Pyry Vikki (batterie) et Juuso Soinio (guitare), deux des fondateurs, sont encore présents dans le groupe, mais l’esprit du heavy metal parfois mêlé à des accents power et des influences disco est plus vivant que jamais grâce à Noora Louhimo (chant), Eero Sipliä (basse / choeurs), Janne Björkroth (claviers / choeurs) et Joona Björkroth (guitare / choeurs). S’il a fallu attendre 2011 pour le premier album, la formation finlandaise s’est bien rattrapée depuis, et c’est le cinquième album, "No More Hollywood Endings", que l’on découvre dans quelques secondes !

L’album démarre en trombe avec "Unbroken", un titre aux samples orchestraux qui rendent la rythmique presque solennelle, alors que l’énergie du heavy metal se mêle à la voix puissante de la chanteuse. Une entrée en matière originale, qui laisse rapidement place à "No More Hollywood Endings", un titre qui s’annonce assez triste au vu de son introduction, mais qui va finalement vous faire danser avant de nous amener sur une rythmique aux sonorités inquiétantes. Mais cela n’empêche absolument pas de taper du pied en compagnie des Finlandais, bien au contraire ! On continue avec la triste "Eden", sa rythmique motivante et son refrain qui reste en tête, alors que la plupart d’entre nous sont déjà en train de remuer la tête avec ce duo basse / batterie. Plus sombre encore, "Unfairy Tales" nous offre des riffs tranchants à base de leads inspirés qui sortent de nulle part et illuminent cependant une rythmique truffée d’harmoniques, qui vont plaire à tous les fans du groupe.

Première véritable power ballad de cet album, "Endless Summer" est un titre très motivant autant qu’émouvant pour peu que l’on prenne le temps d’écouter les paroles, sublimées par la puissance vocale d’une Noora qui semble avoir encore progressé sur sa voix techniquement parlant. Retour de cette joie de vivre évidente avec "The Hero", un morceau très motivant et qui réveille après ce départ plutôt axé sur des thématiques tristes. Le solo enjoué remotiverait même un mourant, alors que la batterie s'affole sur la fin, juste avant le début de "Piece Of Me". On reste sur cette motivation, et les riffs perçants des guitaristes sont cette fois accompagnés d’un clavier parfois assez basique parfois totalement déjanté, mais aussi et toujours d’éclats de voix de la chanteuse. Petit moment délicatesse avec "I Wish", un morceau qui revient sur ce côté émotion parfaitement servi par la prestation de tous les musiciens, avec ce ton solennel mais sur lequel je vois parfaitement une jeune femme danser au fur et à mesure de la douce rythmique qui évolue. Retour d’un hymne guerrier entraînant avec "Raise Your Fists", qui prend le temps d’arriver grâce à une introduction particulièrement bien choisie avant la bataille. Les tonalités épiques de ce morceau sont très dynamiques, et vous allez à nouveau succomber au charme de Battle Beast.

D’ailleurs ça tombe bien, car l’album est loin d’être fini ! "The Golden Horde" prend la suite avec une intro qui pourrait faire sourire, mais qui débouche sur un riff énergique et qui va vous faire headbanguer pendant que Noora puise dans ses ressources pour sortir un chant bien plus aigu que d’habitude. Retour des sonorités dansantes pour "World On Fire", alors que l’on repart dans un registre calme et mélancolique pour la douce "Bent And Broken". Très peu de saturation pour ce morceau qui nous saisit à la gorge, mais lorsqu’elle s’invite au mélange, elle ne fait que renforcer encore plus la capacité émotive du morceau, qui va mettre la larme à l’oeil à bon nombre d’auditeurs. Dernier titre, "My Last Dream" revient sur ce que le groupe sait faire de mieux, c’est à dire des riffs motivés et entraînants, sans jamais renier cette capacité à faire danser leur public. Un final sans réelle prise de risque, mais qui fonctionne à merveille !

Bien que Battle Beast ne révolutionne pas son univers, le groupe s’essaye à différents registres qui lui vont tous parfaitement. C’est donc tout naturellement que "No More Hollywood Endings" s’inscrit dans la lignée des albums à posséder pour se réveiller le matin, se motiver à aller courir ou tout simplement profiter de riffs énergiques et d’une voix exceptionnelle. Une confirmation en live ? Personnellement, je fais confiance au groupe, qui ne m’a jamais déçu.


Matthieu
Avril 2019




"Bringer Of Pain"
Note : 17,5/20

Avis à tous ! Vous pensiez que le metalcore avait remplacé le heavy metal, pas vrai ? Eh bien laissez-moi vous dire que c'est totalement faux. L'un des meilleurs exemples possibles nous vient de Finlande et s'appelle Battle Beast. S'il ne s'est formé qu'en 2005, le groupe n'est vraiment connu que depuis 2010, après sa victoire au Wacken Band Contest. Sa musique possède toutes les caractéristiques des années 80 : des riffs empruntés au heavy Mmetal, quelques influences power et un clavier qui vient parfois inclure des sons que l'on pourrait presque qualifier de... disco. Et tout ce mélange est vraiment détonant ! Le line-up de départ du groupe a été un peu chamboulé avec le départ en 2012 de leur chanteuse Nite Vallo et son remplacement par Noora Louhimo. Pour l'enregistrement de "Bringer Of Pain", il s'est stabilisé autour de Noora au chant, Joona Björkroth et Juuso Soinio aux guitares, Eero Sipilä à la basse et aidant également aux choeurs, Janne Björkroth aux claviers et Pyry Vikky derrière les fûts. Mesdames et messieurs, ressortez vos vestes à patchs et on se retrouve dans la fosse !

Résolus à donner le ton, c'est "Straight To The Heart" qui a été choisie par le groupe pour commencer ce voyage. Une composition énergique, et qui utilise à merveille le clavier pour sublimer des riffs déjà acérés, ainsi que la superbe voix puissante d'une Noora Louhimo qui semble avoir encore progressé vocalement depuis le dernier album. Chaque envolée est parfaitement maîtrisée, alors que commence déjà l'introduction à la batterie de "Bringer Of Pain", le titre éponyme. Le chant est d'une intensité rare et chaque instrument trouve sa place sans gâcher le son de l'autre. La présence de choeurs en fera à coup sûr un moment d'une puissance rare sur scène ! Si vous en aviez assez du son agressif du heavy metal des Finlandais, écoutez donc "King For A Day". Beaucoup plus calme, et résolument plus axée power avec l'omniprésence du clavier, cette période de calme continuera avec "Beyond The Burning Skies" et ses couplets dominés par un trio basse / batterie / clavier et la douce voix de Noora qui sait visiblement s'adapter à toutes les situations. Le groupe retrouvera un peu plus de vigueur avec l'extrait suivant. "Familiar Hell" (dont le début du clip est visiblement à vocation humoristique) renouera avec des guitares criardes, tout en conservant le son adouci du clavier, mais c'est visiblement une Noora énervée qui nous lance le dernier refrain !

"Quoi, encore un titre calme ? Mais on veut en découdre nous !" Ne vous fiez pas à l'intro presque symphonique de "Lost In Wars", et attendez plutôt les premiers riffs et les murmures de Tomi Joutsen (Amorphis, Sinisthra) qui ne tarderont pas à se transformer en cris après un magnifique duo avec Noora sur le refrain. Le contraste entre les deux voix en fera un titre vraiment exceptionnel mais d'une beauté sans nom, mêlant les univers de Battle Beast et Amorphis. Retour sur les riffs accrocheurs saupoudrés de claviers qui ont fait la renommée des Finlandais avec "Bastards Sons Of Odin". Si vous n'avez pas peur de chanter dans le métro, écoutez le au petit matin, et je vous promets une motivation sans faille pour une bonne partie de la journée ! Si vous préférez remuer la tête en rythme avec la batterie sur une musique presque atmosphérique et empreinte de rythmes electro, je vous conseille "We Will Fight" et "Dancing With The Beast", qui sont les deux suivantes. Un peu déroutantes quand on ne connaît pas le groupe, mais qui trouveront parfaitement leur place dans la discographie du groupe. On en arrive déjà au dernier titre de cet album, et c'est avec une power ballade que nous allons laisser le groupe, nouvelle preuve que la voix de leur chanteuse peut convenir à tous les registres. Une nouvelle performance très appréciée.

Si vous n'avez jamais eu la chance de voir Battle Beast sur scène, je vous conseille de vous ruer sur les places pour la prochaine qui aura lieu en Mars ! En compagnie de Majesty et Gyze, ils sillonneront l'Europe pour vous faire danser ! Enfin, headbanguer ! Enfin les deux ! Bref, allez-y les yeux fermés et vous passerez à coup sûr un moment exceptionnel !


Matthieu
Février 2017




"Unholy Savior"
Note : 07/20

Battle Beast est le groupe de power / speed européen qui monte. De nombreuses tournées en première partie et des apparitions en festivals leur ont permis d'asseoir une bonne réputation. Les albums sont de plus en plus attendus par les fans et ce troisième volet de la bête-lion de combat, le deuxième pour Nuclear Blé... euh Blast, malheureusement ne tient pas la route.

Les moments mémorables ne sont pas légion. On ne trouve aucun vrai riff, aucun truc qui décolle, juste des rythmiques power metal typique. Alors, d'accord, les solos sont bons, très mélodiques et d'une virtuosité et d'une fougue enthousiasmantes, et les arrangements et autres chœurs témoignent d'un gros travail d'écriture. Mais cela reste archi-convenu, prévisible. Lorsque les morceaux tabassent, le soufflet retombe très vite avec un couplet calme et posé, ou bien, après un solo tonitruant, un pont atmosphérique gavé de claviers gnangnans à l'ambiance B.O. excessive ruine le tout. Et ce ne sont pas ces sons de claviers kitsch (le duo "The Black Swordsman" / "Hero's Quest" fait vraiment peur !) qui vont sauver l'ensemble. Rien de réellement transcendant ne se passe. Seul le moreau d'ouverture, "Lionheart" est correct.

Le gros problème de cet album n'est pas d'ordre musical mais d'orde vocal. La musique de Battle Beast, en apparence fadasse, aurait pu être d'un niveau honorable si les chansons étaient interprétées avec une vocaliste digne de ce nom. Nous n'avons absolument rien contre les voix féminines dans le metal, encore moins dans le metal old school. Lorsque celles-ci évoluent dans des registres graves / mediums, chantant dans des formations bien heavy, faisant fit de leur sensualité et des froufrous habituels du sympho / modern metal en plastique au profit d'une énergie et d'une ferveur qui fait du bien, nous en sommes les premiers ravis. Mais quand la demoiselle en fait des caisses comme sur cet album, on dirait qu'elle a coupé les couilles de son batteur, se les est greffées et se fait passer pour un mec. Un exemple parlant : "I Want The World And Everything In It" est un véritable massacre, une torture pour nos oreilles déjà bien éprouvées dans le passé par tant de décibels. On aurait pu renommer ce titre "Carnage au poulailler" avec cette chanteuse effrayante de fausseté (elle semble complètement aux fraises sur "Unholy Savior") et cette ridicule voix suraiguë qui affole notre système nerveux. Noora force sur sa voix, pousse des gueulantes insupportables, essayant d'imiter Doro Pesch, Rob Halford, Chris Boltendhal ou Dieu sait qui. A l'image de toutes ces pseudo-chanteuses / divas de The Voice essayant de faire des choses qu'elles sont incapables d'accomplir. Un carnage total. Et ce n'est pas le morceau suivant, "Madness", au refrain lourdingue voire saoulant et poussif qui rehausse le niveau. Quant à la ballade mélancolique "Sea Of Dreams" (oh là là, je suis triste !), soporifique et lisse à souhait jusqu'à ce que Noora s'énerve pour notre plus grand malheur, elle n'a même pas sa chance à la prochaine édition de l'Eurovision. Le même constat se pose pour le final "Angel Cry", ballade grandiloquente sans grand intérêt, qui, pourtant bien chantée sur le début, se voit gâchée lorsque la chanteuse pousse sa voix inutilement sur le final.

Et le pire (!), c'est quand, lors d'un morceau speed comme "Speed And Danger" qui réveille l'attention, la blondasse prend une voix criarde, une espèce de voix de canard qui aurait choppé la crève. Et le guitariste qui revient à la charge avec sa voix de... ben sa voix de merde... Désolé, il n'y pas d'autre termes, même en étant le plus objectif possible. On atteint même des sommets avec le single "Touch In The Night", le titre s'éloignant le plus de tout ce que le sextet a pu proposer jusque maintenant. Vous avez toujours rêvé d'entendre le "Big In Japan" d'Alphaville repris par un groupe de power metal ? Ca tombe bien, nous non plus... Nous ne trouvons même pas les mots pour décrire cette "chose".

Il y aura certainement de nombreuses personnes qui accueilleront cet album avec enthousiasme mais nous ne faisons malheureusement pas partie de celles-là. Dans un registre plus ou moins proche, le prochain U.D.O., par exemple, est bien plus convaincant.


Man Of Shadows
Janvier 2015




"Battle Beast"
Note : 15/20

Retour gagnant pour nos amis finlandais de Battle Beast qui signent leur second album sobrement intitulé "Battle Beast"… On a déjà vu plus compliqué mais on n’a surtout vu plus nul comme titre d’album ! Changement de taille pour ce jeune combo puisque le chant a fait peau neuve en fin d’année dernière. Exit donc Nitte Valo et bonjour Noora Louhimo. Concrètement, mis à part le côté physique de la chanteuse (qui est, il faut le dire, à peine plus charmante que celle qu’elle a remplacé pour l’avoir vu en vrai en premiere partie de Sonata Arctica), on se laisse facilement bluffer par le côté vocal bien que les puristes reconnaîtront un timbre plus "standard"» que celui très "Udo Dirkschneider" de Nitte.

Une pochette dans l’esprit du premier album, toujours teintée d’une certaine violence et d’un artwork emprunté à la Fantasy, il n’en faut pas moins pour comprendre que le combo tend à rester dans ses fondamentaux. Première écoute plutôt mitigée au niveau de la qualité globale. Je m’explique… Même si certains titres, excellents de par leurs riffs et leurs solos ("Let It Roar", "Into The Heart Of Danger" pour ne citer qu’eux) promettent une galette de bonne facture, on retrouve une seconde moitié de disque relativement pauvre, convenue, sans saveur. Même si l’esprit et la manière de faire restent bien présents, je sens tout de même que quelques petites résolutions ont du être apportées pour coller au timbre de la nouvelle chanteuse qui est bien moins puissant que celui de l’ancienne (en témoignent les reprises du premier album par cette dernière). Curieusement, malgré le départ de la "UDO girl", l’héritage Accept, comme dans le premier album, reste très présent, notamment avec un titre dont le "main" riff ne peut que me rappeler "Protector Of Terrors" ("Rain Man", dernier titre de l’album). Tout commence assez bien avec "Let It Roar", et ses grosses nappes de synthé typiques du metal scandinave et son solo de bonne facture. A ce propos, on sent bien que le soliste, Anton Kabanen, qui est aussi le seul compositeur du groupe et la tête pensante, a salement travaillé ses solos, jugés trop shreds bas de gamme sur le premier album, qui s’en plaindra… La suite avec "Out Of Control" qui nous fait découvrir la très bonne voix claire de Noora (sous-exploitée à mon sens sur cet opus qui se veut la suite logique du premier album). "Out On The Street", et ces 10 premières secondes qui me rappellent fortement un morceau très connu de Children Of Bodom sur "Are You Dead Yet?", reprend le pari gagné de la voix claire couplée avec la saturée. Néanmoins la pauvreté du morceau est de justesse sauvée par le solo de guitare, un peu faible à mon sens.

Globalement, cet album est décevant dans le sens où il n’offre pas plus que son grand frère en termes de fraîcheur et de surprise. Le groupe reprend avec plus ou moins de réussite les ingrédients qui ont fait le succès de leur premier album en s’inspirant toujours des mêmes recettes, en incorporant des solos un peu plus travaillés (on n’en est pas encore au stade de Stratovarius, rassurez-vous, ou pas) et en laissant une petite part au chant clair, pour bien montrer que Noora a dignement remplacé Nitte.


Byclown
Mai 2013




"Steel"
Note : 14/20

Battle Beast, depuis la sortie de leur premier disque en Avril, a fait beaucoup parler de lui. En effet, les Finlandais sont là pour donner une claque de heavy / power des années 80 avec une production très fluide. "Steel" est donc le nom de leur premier album composé de 11 titres. 11 titres pour un premier album ça me paraît assez gros, j’aurais peut-être préféré 8 titres bien concentrés que de risquer de lasser le chroniqueur ou l’auditeur avec 11 titres, mais ce genre de disques ça s’écoute plusieurs fois avant de bien apprécier comme il faut les subtilités des titres. Et en effet dès le début on entre dans un univers heavy / power dans la veine de Crystal Vipers, Doro, ou autre groupes avec une voix féminine ! Ceci est tellement peu fréquent dans le heavy metal actuel d’avoir un vrai chant féminin, qu’il faut le noter ! Mais le chant rencontre quelques faiblesses, on est trop dans le linéaire par rapport aux riffs, trop de montées dans les aigues, et cela devient vite lassant car les riffs bien hachés sont en quelque sorte "gâchés" par ces montées trop fréquentes. Bien que la voix soit féminine pour mon plus grand plaisir, on ne pourra pas louper l’influence d’Accept et de U.D.O. qui est sûrement prédominante au sein du groupe. Même si je n’aime pas particulièrement Accept et U.D.O., ceci reste tout de même très agréable car les clins d’œil restent appréciables ! Les riffs s’enchaînent à une vitesse folle, "Steel""Cyberspace" sont de vraies bombes atomiques comme on les aime, avec un dynamisme et une puissance notable. Les parties power permettent de faire de un, un break assez appréciable, et de deux, de nous divertir et essayer de ne pas tomber dans quelque chose de répétitif, car 11 titres ça reste tout de même un challenge. La production est assez moderne, comme un groupe de power actuel, à la HammerFall je dirais pour vous donner une idée du son produit. Le son des grattes ressort à merveille, la voix est sublime, la batterie mise comme il faut en avant. Bref, un bon petit album et un groupe à surveiller de près. En espérant qu'il fasse une tournée Européenne cet été avec le nombre de festochs qu’il y a, ils pourront sûrement faire un carton. Après rien n’a été inventé, et l’ensemble reste assez similaire à d’autres groupes, on est loin d’un "Made In Hawaii" de Vixen avec la sublime Kim Lachance au chant…


Motörbunny
Décembre 2011


Conclusion
L'interview : Noora Louhimo

Le site officiel : www.battlebeast.fi