Il serait facile pour moi de faire dans le chauvinisme avec Black Rose Maze, et sa talentueuse chanteuse Rosa Laricchiuta. Originaire de Montréal, Québec, ayant fait partie de la troisième édition de La Voix et ayant participé à l’une des tournées de Trans-Siberian Orchestra, je ne la connaissais ni d’Ève ni d’Adam. C’est donc avec honte et fierté à la fois que je découvre son projet hard rock Black Rose Maze, qui présente ici son premier album.
Le Québec est surtout reconnu pour ses chanteuses "à voix" évoluant massivement dans le domaine de la pop (avec en tête malheureusement Sainte Céline toute puissante). Certes la province regorge de formations metal de talent, cependant ce n’est pas ce genre qui ressort le plus souvent lorsqu’il est question d’artistes ayant participé à des concours de chant populaires. Rosa en est donc l’exception qui confirme la règle, et quelle talentueuse exception est-elle.
En plus d’être auteure, compositrice et interprète, elle a collaboré avec des artistes de renom dont Clif Magness (Steve Perry, Avril Lavigne), Nasson (Chaos Magic, Sinnerís Blood) et Alessandro Del Vecchio (Hardline, Jorn, Revolution Saints, etc). Elle a même eu la chance d’interpréter un morceau avec l’excellent Jeff Scott Soto (Soto, Malmsteen, Trans-Siberian Orchestra). C’est d’ailleurs lors de ses performances avec Trans-Siberian Orchestra qu’elle fut remarquée par Soto et Dino Jelusick, qui ont porté à l’attention de Frontiers Music leur plus que talentueuse coéquipière.
Pour le commun des mortels qui aimerait se faire rapidement une idée de quel bois se chauffe Rosa, une seule écoute de "Let Me Be Me" vous convaincra. Cela est paradoxal que le titre de la pièce pourrait littéralement être traduit par "Laissez-moi être moi" puisque je voulais utiliser celle-ci pour comparer Rosa à la plus que merveilleuse Lzzy Hale, tant les deux ont beaucoup en commun. Cette même hargne, cette même agressivité, le tout dans un écrin de voix ultra puissant. Cela s’avère encore plus flagrant sur la pièce suivante, mélodique et accrocheuse, "Free", qui aurait fait plus que belle figure sur un album d’Halestorm. Jouer le jeu des comparaisons peut parfois paraître réducteur pour le groupe que l’on chronique, cependant, je le vois ici comme un pur compliment.
En plus des pièces susmentionnées, ce premier album de Black Rose Maze est rempli de mélodies plus accrocheuses les unes des autres, sans jamais pour autant enlever à la puissance de l’ensemble, résolument plus rock que ce que le Québec nous a habitués normalement, hors du réseau des formations purement metal. Je mets quiconque au défi de rester de marbre devant la remarquable "Only You", et son mur de guitare appuyant la solide voix de Rosa, sur des lignes mélodiques réfléchies et entraînantes. Et même lorsque la musique flirte avec des influences plus populaires, cela donne "Earth Calling", savant amalgame entre des mélodies accessibles et des guitares agressives et dynamiques. Il est impératif de mentionner également combien l’album est diversifié tout en respectant son fil conducteur hard rock, et qui plus est, ne s’essouffle pas comme plusieurs autres groupes qui ont tendance à mettre le paquet en début d’album. "You Can’t Stop Me", titre parfait dans ces circonstances, se veut l’exemple parfait de ce constat, tant celui-ci pourrait s’avérer un parfait single pour représenter l’album.
Maintenant que les présentations sont faites entre Black Rose Maze et mon humble personne, je peux fièrement affirmer que ce n’est pas la dernière fois que l’on entendra parler de cette formation et de sa magistrale chanteuse Rosa Laricchiuta.
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