Cet album démarre dans une sorte d’incantation, chœurs symphoniques et voix caverneuse, pour poursuivre sur une petite demi-heure, qui passe bien rapidement, sans trop peser, de bon death au final assez old school et à l’ambiance tout à faire gore. On s’en doute, vu le titre, il s’agit là de l’histoire d’une armée de morts-vivants dévastant et grignotant tout sur son passage (au besoin, les paroles sont dans le livret)… La musique est franchement carrée, les guitares envoient sacrément mais savent aussi donner dans le solo tordu, ni la batterie ni la voix, contrairement à ce qui arrive fréquemment dans le brutal death moderne, sont puissants sans couvrir la mélodie.
Alors, pour aller plus dans le détail, cet album en fait c’est un peu les montagnes russes. On entame sur une grosse intro, dans une ambiance plus surnaturelle que véritablement morbide, assez douce. On enchaîne sur trois morceaux de death classique, irréprochables en théorie, sur lesquels les batterie et les voix se révèlent petit à petit. L’album atteint son apogée avec "Insane And Blood-Splattered", un morceau aux sonorités heavy, dont le break ne peut convenablement pas laisser de marbre, et "Dahmer In Mind", un instrumental presque planant, avec une voix qu’on dirait issue d’un film qui se répète tout au long (à vrai dire ça me fait vaguement penser au post-rock de Daturah). Jusqu’ici ça tenait la route, mais tout cela est sauvagement mis à mal par "Maggots Grinding Maggots" (je ne peux pas lire ce mot sans penser à SlipKnoT, sortez-moi de là !), saupoudré par deux fois de ce bruit malsain de… vers grouillants – logique, en même temps, puis par « Gorging on blood ans secretions » suivi de l’outro "Glory Of The March", qui clôt l’opus sur… un son d’alarme ou de sirène quelconque, plutôt "déjà-vu".
Quoique les deux voix, assez différentes, jouent sur un agréable contraste, et que la batterie se montre au fur et à mesure plus hardcore et schizophrénique comme on les aime, le tout manque singulièrement d’une petite touche… personnelle. Le petit plus Periglioni, quoi.
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