Nouvelle sortie de Carnophage. Huit années après leur dernière création, Oral Akyol
(chant, Cidesphere), Mert Kaya (guitare), Bengi Öztürk (basse), Onur Özçelik (batterie,
Black Omen) et Serhat Kaya (guitare, ex-Carnophage) rejoignent l’écurie de
Transcending Obscurity Records pour dévoiler "Matter Of A Darker Nature".
Le groupe frappe fort dès les premiers instants avec "In My Bones", réaffirmant ses racines
brutal death avec une touche plus complexe de temps à autre, notamment au niveau des
leads relativement mélodieux. Les parties vocales solides accompagnent parfaitement le flot
de violence qui se poursuit avec "Until The Darkness Kills The Light" et ses riffs rapides
complétés par des harmoniques dissonantes qui lui donnent ses tonalités dérangeantes. On
retrouve la noirceur sur "Matter Of A Darker Nature", la composition éponyme, qui offre
également quelques touches plus mélancoliques à certains moments, tout en laissant les
musiciens placer leurs meilleures accélérations old school. Même constat pour "Underneath
The Horrendous One" qui va nous rouler dessus en un rien de temps grâce à une batterie
surpuissante, et on se laisse surprendre par le break, mais surtout par sa reprise furieuse
qui mène au final, puis à "Death Works Overtime" et à son blast épais.
Rien ne semble
pouvoir arrêter cette rythmique changeante, qui pioche même dans le prog pour nous
surprendre, puis on revient à la déferlante avec "Eventually They Will Die" et ses nuances
pessimistes soutenues par des leads tranchants pendant que le vocaliste nous offre une
performance brute qui colle à l’énergie de ses camarades. L’album continue avec "The Day
We Avenge On" qui dévoile des patterns plus saccadés, laissant les passages aériens
répondre aux moments les plus vifs et agressifs, puis l’album prendra fin avec "From
Possibility To Actuality" où le quintette reste fidèle à ses racines en offrant un son gras et
furieux, mais également quelques moshparts accrocheuses.
Bien que le temps entre "Matter Of A Darker Nature" et son prédécesseur soit long, le groupe ne
s’est pas fait oublier, et Carnophage propose des riffs efficaces en toutes circonstances,
que ce soit pour remuer le crâne ou pour en savourer ses touches d’ombre.
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