Circle II Circle nous présente aujourd’hui sa nouvelle production intitulée "Reign Of Darkness" avec le soutien et le partenariat de earMusic, deux ans après "Seasons Will Fall". Vous le savez peut-être déjà? les amis? mais Circle II Circle peut être vu comme un supergroupe, jugez une peu les (attention il y a du lourd !) : Zak Stevens (Savatage) au chant, Mitch Stewart à la basse, Bill Hudson (Power Quest, Cellador) et Christian Wentz au duo de guitares, Henning Wanner (White Lion, Jaded Heart) au clavier et enfin Marcelo Moreira (Almah, Symbolica, Marmor) à la batterie.

"Reign Of Darkness" présente 11 nouveaux titres (dont une intro) pour près de 46 minutes de power metal mélodique, vous me direz, quoi de plus étonnant quand on voit qui compose Circle II Circle qui, mine de rien, commence à faire sa petite carrière et qui commence également à "construire" quelque chose de bien solide. Pour ma part, je trouve juste dommage que l’on colle à Circle II Circle l’image de Savatage (même si les genres sont très proches, admettons-le) de part la présence de Zak. Nous n’avons peut-être pas l’album du siècle entre les mains, mais je suis certain que les fans du genre seront ravis de cette nouvelle offrande musicale des Américains. On a droit, il faut le dire, à de belles envolées lyriques, de bonnes grosses attaques à deux guitares et à des rythmiques quelque peu endiablées. CIIC a mis dans cet album beaucoup d’envie, d’énergie et cela s’entend sur la totalité de l’album, le groupe ne fait pas semblant et prend beaucoup de plaisir à nous asséner son power metal mélodique. "Reign Of Darkness" est animé d’un son puissant, costaud où l’on retrouve toute la dualité du hard rock : puissance et mélodie. C’est rigoureux, sérieux, rien ne dépasse, du Circle II Circle en quelque sorte... Pour vous en rendre compte, je vous invite à écouter ou du moins, à jeter une oreille attentive, au titre "Victim Of The Night" qui fait suite à la très bonne intro "Over-Underture", ou encore au puissant "It’s All Over", et enfin à"Solitary Rain" qui vient clôturer cet album de forte belle manière.

Si vous ne connaissez pas Circle II Cirlcle je ne puis que vous inviter à vous rendre sur le site officiel où vous trouverez un grand nombre d’infos sur ce "supergroupe". Comme à mon habitude, un petit hommage au monde de la création : le visuel de "Reign Of Darkness" est absolument magnifique, montrant une vision du monde (son futur peut-être ?) quelque peu pessimiste mais après tout, je pense (donc je peux me tromper), réaliste... En conclusion, je dirais que l’on passe un agréable moment en présence de "Reign Of Darkness". Sans être génial ou extraordinaire, il a le grand mérite de titiller quelques papilles auditives et de faire dire que les "anciens" ont toujours la forme, et ça, ça fait plaisir à entendre !

Circle II Circle, originaire de Floride n’est autre que le groupe à Zak Stevens, ex-vocaliste de Savatage. Déjà plus d’une décennie d’existence pour le combo ricain qui publie cette année "Seasons Will Fall", sixième album studio. Il faut dire que leurs deux dernières sorties "Delusions Of Grandeur" et "Consequence Of Power" ne m’ont franchement pas trop emballé, et c’est avec pas mal d’appréhension que j’aborde ce nouvel opus.

Si Circle II Circle était sur une pente plutôt descendante ces dernières années, "Seasons Will Fall" va en réconcilier plus d’un ! Le temps nuageux planant sur le combo fait place désormais aux éclaircies et on a droit à une pléiade de titres inspirés et conquérants ! Le pourquoi du comment ? Allez savoir ! Le recrutement d’un claviériste à plein temps, en la personne de  Henning Wanner, donnant une atmosphère des premiers albums perdus depuis quelques temps, le changement de la maison de disques, en tout cas le sextet nous montre un bien beau visage. Au menu de très bon titres heavy, "Diamond Blade", "Isolation" ou "Without A Spound" en fera headbanguer plus d’un par ses riffs efficaces et par ses refrains fort attracifs, mais aussi des parties plus commerciales comme "End Of Emotion", de très bonne facture et qui restera ancré dans votre cervelle pendant bien du temps ! Mais là où les Ricains font mouche c’est incontestablement "Epiphany" ou le titre éponyme "Seasons Will Fall" avec des touches qui ne sont pas sans rappeler les pépites desservies par Savatage précédemment.  Zak Stevens toujours aussi talentueux y est certainement pour quelque chose. Un album qui frôle les 80 minutes avec des morceaux longs ("Epiphany" dure pour exemple 9 minutes) mais qui s’écoute d’un trait sans esquisser le moindre ennui. Et c’est bien là l’essentiel !

Circle II Circle nous sert une galette efficace et fait fuir tous les a priori portés à leur égard. Un de leurs meilleurs albums pour moi ("The Middle Of Nowhere" est toujours mon chouchou !) qui démontre que le sextet a du talent et de l’adrénaline à faire passer ! Ne les ratez surtout pas s'ils viennent sillonner la France ! En tout cas on l’espère !

"Consequence Of Power"
Note : 11,5/20

2 ans après "Delusions Of Grandeur", Zak Stevens et sa bande sont de retour avec "Consequence Of Power". En ce qui concerne la pochette, elle n'est vraiment pas terrible, on a vu mieux pour Circle II Circle... C'est un morceau de guitare accrocheur avec un rythme plutôt sympathique qui sert d'entrée en matière à ce nouvel opus : "Whispers In Vain". Vient ensuite le morceau éponyme "Consequence Of Power" ; rien qu'avec ces 2 permiers morceaux, on a une assez bonne idée de la couleur de l'album : un son très heavy metal qui ravira les fans du genre. Le deuxième titre est assez rythmé mais très répétitif (c'est d'ailleurs un défaut que l'on retrouve tout au long de l'album), le chant est puissant mais peu varié. Il faut par contre souligner la qualité du jeu du guitariste Andrew Lee que l'on peut apprécier notamment sur les solos. L'intro de la piste suivante, "Out Of Nowhere", met brièvement la basse en valeur, mais le reste du morceau est assez classique, le rythme est sympa, le morceau de guitare très bon, le chant au point, mais la puissance manque et, solo de guitare mis à part, l'ensemble est assez répétitif donc un peu lassant. Le début de "Remember" paraît plus pêchu, mais la puissance retombe vite, même si le son est assez accrocheur. Même constat pour "Mirage" : l'intro est prometteuse mais le reste du morceau ne suit pas, l'intensité se relâche vite, et on revient à un middle tempo sans surprise. "Episodes Of Mania" et "Redemption" sont moins inégaux au niveau de la puissance, mais c'est "Take Back Yesterday" qui se distingue par l'utilisation du piano, contrastant avec les titres précédents qui suivent tous plus ou moins le même modèle. La piste suivante, "Anathema", a un son plus lourd. Enfin, l'album se clôt sur la ballade "Blood Of An Angel", pas forcément très originale mais qui a le mérite de varier un peu les rythmes, de mettre en valeur un piano quasiment inexistant sur le reste de l'opus et de présenter un superbe morceau de guitare. En conclusion, "Consequence Of Power" n'est pas l'album du siècle, il donne l'impression que le groupe manque un peu d'inspiration et reprend systématiquement le même schéma, c'est assez répétitif et donc lassant. Le chant manque aussi de variété. Toutefois, le groupe fait preuve d'une maîtrise technique évidente et il a de quoi satisfaire les inconditionnels du heavy metal.

Brünhild La Viking Janvier 2011