L’avantage de vieillir, pour ma part en tout cas, c’est que cela nous permet d’avoir vécu ou connu différents événements, dans plusieurs domaines. J’ai donc eu la chance à mon âge vénérable (!) d’avoir été aux premières loges du mouvement death mélodique, tout spécialement suédois et finlandais, avec les Children Of Bodom, In Flames, Khalma, Norther, Wintersun et j’en passe.

Crownshift, avec son premier album éponyme, désire donc s’inscrire dans cette mouvance, et les membres du groupe n’en sont pas étrangers, puisque trois de ceux-ci ont littéralement fait partie des groupes de la première heure. En effet, Daniel Freyberg à la guitare a œuvré au sein de Children Of Bodom tandis que Jukka Koskinen et Heikki Saari (respectivement basse et batterie) ont été membres de Norther et Wintersun. Cependant, les membres du groupe assurent que Crownshift n’est pas qu’un side project et leur but premier est de produire du death metal mélodique comme les amateurs de la première heure sont en droit de s'attendre.

Difficile donc de ne pas reconnaître les différentes influences de leurs anciens groupes respectifs, cependant, Crownshift s’aventure sur d’autres terrains grâce entre autres à l’apport vocal de Tommy Tuovinen, incluant le metal traditionnel et un côté plus pop également. Pour livrer un bon album de death mélodique, je crois qu’il est primordial de composer des morceaux dynamiques et accrocheurs, et Crownshift fait le boulot à ce niveau. Que ce soit du côté des riffs de guitares entraînants, de l’utilisation de claviers, ou même de la variété dans le registre vocal, le groupe s’assure de varier les approches et les techniques pour garder l’auditeur à l’affût.

Je mentionnais donc en début de chronique être assez nostalgique de l’âge d’or du death metal mélodique et je remercie Crownshift pour ce premier album qui vient raviver la flamme de cette époque.