Début de l’aventure pour Cryptorium. Après une démo sortie l’an dernier, Fabbe
(guitare / chant, Charnel Stench), Knalle (basse / choeurs) et Albin (batterie / chant,
Ereminium, Ereminium) nous offrent leur premier album, "Descent Into Lunacy", via
Personal Records.
Le groupe attaque avec "Incarcerated", première composition à la violence brute assumée où
leurs riffs abrasifs s’expriment sous les hurlements sauvages. Ils sont rejoints par Hugo
Lundqvist pour un solo tranchant avant de passer à la toute aussi brutale "Horrid Exultation",
conservant ce son déchirant sur les passages rapides, mais qui devient plus sombre et
angoissant lorsqu’il ralentit. Les sonorités et patterns old school se multiplient sur "Inner
Decay" qui frappe sans relâche, alternant blast et double pédale écrasante, puis quelques
influences doom apparaissent sur les premiers instants d’"A Distant Dream", posant leur
teinte oppressante même lorsque les riffs accélèrent entre les moments plus modérés.
On
reste sur un rythme effréné lorsque "Void Of Life" débute, et ce pour la première moitié du
morceau, mais le son va se briser et devenir incroyablement lent avant l’explosion qui mène
au final, suivi par "Obscure Reality" qui repart dans la sauvagerie avec une approche très
directe, mais également quelques pointes parfois plus harmonieuses. "Mournful Dawn" nous
autorise un moment de répit avec son introduction mélodieuse, mais le son devient plus
lancinant après une bonne minute, nous imposant sa gluante léthargie avant de laisser une
cloche débuter "Descent Into Lunacy", le morceau éponyme, où la lenteur de transforme en
une rythmique épaisse bourrée de parties vocales caverneuses, qui sera troublée par un
moment très calme et apaisant avant l’assaut final.
Cryptorium profite de son origine suédoise pour créer un death metal pur jus gras et
agressif, c’est indéniable, mais "Descent Into Lunacy" est tout de même un peu court. Il reste
néanmoins très qualitatif, et satisfera les amateurs de son old school.
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