Le groupe
Biographie :

Cypecore est un groupe allemand de death metal mélodique formé en 2007 et actuellement composé de : Dominic Christoph (chant / ex-Peggy's Headshot), Nils ''Nelson'' Lesser (guitare / ex-Beyond The Black), Sebastian Unic (batterie / Drakmord, Hysterie, Pestilent Reign, Kâhld, ex-Call To Prayer, ex-Crimson Death) et Pascal Olejnik (guitare / ex-Lamera). Cypecore sort son premier album, "Innocent", en Décembre 2008 en autoproduction, suivi de "Take The Consequence" sort en Décembre 2010 chez Twilight Vertrieb, de "Identity" en Janvier 2016 en autoproduction, de "The Alliance" en Février 2018 chez Cargo Records, et de "Make Me Real" en Avril 2024 chez Easthaven Records.

Discographie :

2008 : "Innocent"
2010 : "Take The Consequence"
2016 : "Identity"
2018 : "The Alliance"
2024 : "Make Me Real"


Les chroniques


"Make Me Real"
Note : 16/20

Nouvelle mission pour le bataillon Cypecore. En 2024, le groupe allemand à l’univers futuriste fondé par Nils "Nelson" Lesser (guitare, ex-Beyond The Black), rejoint par Dominic "Commander" Christoph (chant), Sebastian "Ex09" Unic (batterie, Kâhld, Drakmord) et Pascal "Mechanic" Olejnik (guitare) dévoile en collaboration avec Easthaven Records son cinquième album, "Make Me Real".

Le groupe débute comme à son habitude par une introduction inquiétante, puis il frappe une première fois avec les riffs massifs et accrocheurs de "Neoteric Gods", complétés par ce hurlement sauvage. Les harmoniques dissonantes s’allient parfaitement au groove écrasant ainsi qu’aux refrains plus chantants qui créent un véritable contraste au sein du morceau, assumant des influences prog marquées avant d’enchaîner sur "Pinnacle Of Creation" qui met les samples indus modernes à l’honneur. L’atmosphère est relativement pesante et sombre alors que la voix claire envahit le refrain, puis les musiciens reviennent avec des tonalités presque dansantes sur "Doomsday Parade", créant une véritable surprise avec les passages plus sauvages où le vocaliste se déchaîne, entrecoupés de parties douces. "Make Me Real" adopte une attitude beaucoup plus calme et aérienne, faisant de la composition éponyme une véritable ballade torturée par quelques riffs groovy et un break intense, puis les claviers accrocheurs reviennent avec "King Of Rats", un titre très accessible à la rythmique accrocheuse dominée par le chant clair.

On retrouvera un passage beaucoup plus agressif et saccadé avant la partie finale, puis "Fragments" prend la suite en renouant avec des patterns vifs et énergiques tout en les couplant aux éléments plus fédérateurs comme les différentes parties vocales. "I’ll Be Back" fera émerger des tonalités electro festives avant d’accueillir la rythmique écrasante, mais les deux se mêlent étrangement bien et feront tôt ou tard remuer des fosses avant de laisser place à "Patient Zero" où la férocité est bien plus mise en avant avec des touches abrasives, rappelant les premières productions du groupe tout en profitant des samples entêtants avant une outro instrumentale entièrement electro.

La mutation de Cypecore continue avec "Make Me Real" où le groupe ajoute toujours plus d’éléments prog et de voix claire à sa base sauvage et belliqueuse. Le groupe se construit entre metalcore, indust et death mélodique moderne tout en s’assurant de nous briser la nuque avec des riffs puissants.


Matthieu
Mai 2024




"The Alliance"
Note : 18/20

Quand on vous dit que la puissance allemande dépasse certaines limites, ce n’est pas forcément que l’on parle de voiture. En effet, Cypecore n’a rien d’un véhicule tout terrain, mais les riffs puissants du groupe allemand vont vous convaincre en quelques instants. Formé en 2007 et actuellement composé de Dominic Christoph au chant, Christoph “Chris” Heckel à la basse, Nils “Nelson” Lesser et Evan K aux guitares, le groupe a sorti un premier album un an à peine après sa formation. Jouant un death mélodique bien burné et à la production imposante, ils enchaînent rapidement avec un deuxième en 2010 puis se laissent désirer jusqu’à 2015 où ils teasent des singles de leur troisième album. Si Tobias Derer (batterie) décide de partir du groupe en 2017, il a cependant enregistré "The Alliance", le quatrième album du combo avant son départ. Vous êtes prêts ? Quelle question, bien sûr que non vous ne l’êtes pas.

On commence par un sample futuriste sobrement nommé "Intro", qui nous installe gentiment une ambiance spatiale, avant de déboucher sur "The Alliance", le premier titre. Après un écho lointain, Dominic commence à hurler sur une rythmique ravageuse. Les riffs ont beau ne pas verser dans une technicité extrême, ils sont incroyablement lourds et ne font pas de quartier. Le soin apporté au mix tant dans les choeurs que dans les harmoniques permet aux Allemands d’enfoncer le clou en permanence, et ce n’est pas parce que "Dissatisfactory" est moins martiale qu’elle nous prouvera le contraire. Un son très moderne et qui abuse gentiment d’orchestrations et arrangements pour nous aplatir lentement, frappe après frappe. Vous êtes encore debouts ? Plus pour longtemps, car "Dreamsmasher" ne vous offrira aucun répit. Si l’introduction de ce titre peut faire penser à du djent avec ses nombreuses pauses, la rafale d’harmoniques qui suit n’en sera que plus hallucinante. Un peu de chant clair soutenu par des arrangements pour adoucir le tout, mais ce n’est que pour repartir de plus belle et dévaster le paysage alentour. Un peu plus psychédélique que les autres compositions, "Aeons" viendra briser quelques nuques en toute simplicité pendant que les guitaristes s’acharnent sur leurs manches et que Dominic nous déverse sa rage en continu. Les arrangements font une fois de plus des merveilles lors des parties lead. Bien qu’un peu long, ce titre prendra de l’ampleur grâce au break fou qui sévit avant de nous lâcher sur "Reject The Stream". C’est donc un son plus brut qui sort des instruments sous-accordés des Allemands, et il est aisé de voir à quel point les hurlements du chanteur sont plus insistants. Une influence à la Soilwork peut-être ? Alors attendez "Remembrance" pour vous en assurer, car ce titre à la longue et lancinante introduction vous prouvera que le groupe possède bel et bien son identité propre. La voix cybernétique sur une rythmique progressive mais puissante ne ressemble à rien de connu, tout en piochant des influences un peu partout dans le metal.

Vous pensiez que c’était fini ? Alors je vous laisse profiter de la dernière salve avant "The Voice Of Conviction". Ce titre revient tranquillement vers une rafale de riffs parfaitement dosés entre quelques samples pour peaufiner leur style prenant et développer un univers quasi cinématographique. Je vous ai vu venir, vous aviez peur que le groupe devienne redondant, mais "Leviathan" vient sauver le navire avant même qu’il ne commence à s’enfoncer. Bien sûr le son ne bouge pas d’un pouce et l’identité des Allemands est présente, mais cette alternance entre rapidité et atmosphère en fait quelque chose d’absolument magnifique, et on hésite à headbanguer au rythme des frappes ou se laisser porter. Un peu plus sombre, "Values Of Death" confère une dose supplémentaire de sérieux au groupe, qui bénéficiait déjà d’une énergie à toute épreuve. Sur la fin, les musiciens se passent le mot afin de nous envoyer valser grâce à une rythmique aussi pachydermique qu’inattendue. Alors que l’on essaye de s’en remettre, "The Gift Of Failure" prend le relais. Puisant dans leur inépuisable machine à riffs, ce titre complexe est une véritable tornade qui frappe de toute part en permanence. Par contre, je vous promets qu’"Outro", en plus de faire un magnifique titre de fin pour observer les crédits d’un film défiler, est calme. Des sonorités atmosphériques électroniques, des passages au son clair planant, et une voix distante.

Je connaissais le groupe par son deuxième album, et il m’avait marqué par sa puissance. Celui-ci restera dans ma mémoire par sa modernité et ses influences qui se mélangent en permanence. D’In Flames à Sybreed, en passant par Septicflesh, Soilwork et Born Of Osiris, tout y est. Si on pourrait croire à un imbroglio imbuvable et impossible à démêler, c’est tout le contraire. Un magnifique album qui s’impose à nous.


Matthieu
Mars 2018




"Take The Consequence"
Note : 15/20

Tiens, du metal qui se rapproche de l’indus metal, ça fait bien longtemps que je n’en avais pas écouté. Les Allemands de Cypecore, dans "Take The Consequence", développent ce style dans un environnement sombre et futuriste comme le démontre la pochette (pas très joyeux tout ça).

Entamant leur album dans une introduction me faisant penser à la bande originale du film Matrix, celle-ci légèrement un peu trop longue rend assez impatient et ne donne pas à hésiter à passer sur la piste suivante. Et c’est là que l’on découvre le style metal de Cypecore. La guitare de "Values Of Life", se focalisant uniquement sur des bases rythmiques, est à la fois lourde, rapide et accrocheuse. L’accompagnement de la double-pédale furieusement déchaînée avec un chant hurlant et prenant montrent la force de Cypecore dans cette chanson. Les petits moments au clavier électronique retiennent l’attention apportant un certain passage ambiant réflétant les bases du metal indus. La piste suivante de "Lie Of Redemption" à l’introduction metal beaucoup plus longue reste dans la même veine que la première piste avec des moments à la guitare claire plus doux et embellissant la piste. Pour "The Balance", il y a des moments inégaux comme le chant sur guitare claire qui casse la piste mais avec des refrains bien lourds qui pètent bien.

Pour vous décrire en résumé les autres pistes, elles restent dans la même lignée que ce que j’ai décrit précédemment, alors si vous êtes à la recherche de quelque chose de bien lourd sans grande technicité particulière, sans solos ultra techniques de 200 notes d’affilée mais juste quelque chose pour se défouler dessus, je vous le conseille. Même si par moments, il peut sembler répétitif, le fait de se plonger dedans en l’écoutant du début à la fin vous fera remuer la tête de par l’énergie indus metal qui s’en dégage.


JU
Décembre 2010


Conclusion
Le site officiel : www.cypecore.de