Le groupe
Biographie :

Le groupe Dadabovic, sous fond de maladie neurologique et soutenu par la ligue française contre l’épilepsie sort depuis 2007 des titres metal / hardcore mis en scène et joués tels une scène théâtrale par les protagonistes du groupe : Professeur Dadabovic (guitare-chant), Romanescù (chant-vidéo-sample), Janolapov (basse), Toniatovski (batterie). Ils sortent ainsi leur premier album en Avril 2009, "Carbamazépine", chez Caldera Records. En 2015, l’escouade médico-musicale renouvelle l’expérience avec son deuxième opus, "Photosensible".

Discographie :

2009 : "Carbamazépine"
2015 : "Photosensible"


Les chroniques


"Photosensible"
Note : 19/20

Keeeeeuuuuwa ?! Tu ne connais pas Dadabovic ?! Ce projet fou est né dans l'esprit déglingué du Professeur Dadabovic (aka David, ex-Clown / Cloon), quelque part du côté de Valenciennes. Pour l'aider à résoudre ses problèmes, l'équation n'était pas simple, mais le voilà bien entouré : le fou Romanescu (ex-chanteur de Wombat), l'infirmière Janolapov et enfin le chirurgien Toniatovski (tous les deux anciens membres d'Oxees). Créé en 2007, je ne parviens toujours pas à définir le style de Dadabovic, entre fusion, mztal, puéril'core, n'import'core et tout simplement humour gras bien potache.

Ah qu'il s'est fait attendre le Professeur Dadabovic depuis son excellent "Carbamazépine", mais le voici de retour, son hôpital psychiatrique sous le bras. Et une fois encore, il ne nous offre pas que de la bonne musique. En cadeau, vous trouverez un super DVD, dont les vidéos à l'humour bien noir viendront divinement tâcher le fond de votre slip. Et comme on n'aime pas faire les choses à moitié chez nos amis Nordistes, vous aurez également droit à un charmant livret qui viendra sans aucun doute pimenter vos meilleures soirées karaoké ! Autrement dit, ta prostate va apprécier comme jamais.

Bon, la musique, c'est bon, j'y viens. Bien que ce concept soit totalement unique, on pourrait peut-être s'en approcher au maximum en imaginant une sorte d'Ultra Vomit qui se mettrait au punk sur fond de hardcore, un genre de Tagada Jones mais en bien (c'était gratuit ça) et rigolo, un mix entre du Gronibard sous acides, dans les décors d'un jeu vidéo comme Hotline Miami, avec les acteurs de Las Vegas Parano, le tout en français. Car oui, pour apprécier au mieux les délicieuses poésies du Professeur Dadabovic, lui-même et Romanescu vous offrent un charmant dialecte français, un langage propre, ponctué de phrases du style "Va bien te faire foutre", "J'vais t'niquer les genoux à coup de batte de baseball" ou encore "Tu m'casses les couilles".

Mais derrière toute cette débilité, un peu de sérieux vient émerveiller encore un peu plus ce bonheur musical. En effet, on décèle rapidement un véritable pamphlet télévisuel, comme l'indique le titre "Jean-Pierre Pipot". Au-delà, quelques parodies / dédicaces viennent chacune à leur tour dénoncer quelques aspects bien dégueulasses de notre très merdique société, comme "Plein Les Urnes" ou encore "Fils De Pub". Malgré 20 morceaux plus ou moins longs, on ne s'ennuie pas devant ce véritable spectacle, entre "Télévissé", "Jim Tonic" ou encore "Metallikurt", chaque piste apporte sa dose de rires, de headbang et de fist cordial. Et même pour les plus pointilleux, on ne peut que tendre les fesses devant la voix torturée de Romanescu, les cordes vocales plus imposantes du Professeur ainsi que ses riffs endiablés, la basse parfaitement aiguisée de la très sexy Janolapov, et enfin les coups de bistouri de ce chirurgien bien vicelard qu'est Toniatovski. On pourra terminer cette liste non exhaustive de qualités en citant les nombreux artistes de talent présent sur cet album, allant du très classe Didier Super à l'ultra bandant Jérémy Tondeur (ex-Cloon / Clown, Chili Ass Fire).

Bref, cette longue attente aura largement valu le coup. Du début à la fin, on se fait claquer le cul dans tous les sens et tous nos organes sont en éveil. Alors même si les plus chiants d'entre vous auraient peut-être apprécié la présence d'une seconde guitare, on ne peut que saluer cet énorme projet parfaitement abouti. Au final, je vais conclure en disant : Dada, change pas d'main, j'sens qu'ça vient !


Grouge
Juillet 2015




"Carbamazépine"
Note moyenne : 15,25/20

Hasard des choses, je reçois Dadabovic peu de temps après l'autre excellente signature de chez Caldera Records, les Tri[BALLES] (présents dans la compil' French Metal). La première minute du CD me laisse bizarrement un peu... figé, y'a du bignou ?! Dedieuuu ! Caldera fait un peu de tout comme cela ? Finalement non, ça envoie direct du steack (pas du hâché s'il vous plaît et sans hormones !). Les paroles sont bien dans un bon trip à la Already Salted (chroniqué récemment) avec une touche bien politiquement incorrecte, des titres grasseux à souhait et les paroles à ne pas mettre dans toutes les oreilles, entre les cris de gamins, les extraits de films que nous appellerons grivois, le coup de fil de l'infirmière, ou comment faire du plus horrible du second degré à la limite du sadique. Les titres sont tous plus déjantés les uns que les autres, ça joue gras, juste, déjanté, et bien metal ! Jouissif ! Le chant en Français, est vraiment bien exploité et... pouah comme ils diraient : "Je sens la mayonnaise qui monte". C'est vraiment du schizophrénique déjanté. La musique et ses dissonnances guitares. Le "Barbecul Ensoleillé" est vraiment bien senti car il me fait penser au fameux boulot de Tyler Durden dans Fight Club dans le cinéma... souvenez vous... ça va vous revenir ! Le plus bandant dans l'histoire, c'est que Dadabovic nous fournit là pas seulement du son pour du son pour encadrer des paroles, qui, même si elles ne sont pas dans la finesse ("Va te faire foutre gros batard ou suce mon gros braquemard"), ont le grand mérite de faire de la rime. Ca, c'est rock. Donc revenons à la musique bien sentie, bien metal, avec des petites subtilités à droite à gauche... "So Good" comme dirait l'autre et on ne peut qu'applaudir. Le docteur Dadabovic arrive, mine de rien, et retourne le cerveau (s'il ne s'en fait pas une soupe) de tout le monde, y compris la majorité des groupes métalleux-méchants-crasseux ! Dadabovic ou comment allier metal, musique, paroles, déjantage... ah... ça y est, la mayonnaise est sortie ! Direction l'hôpital du docteur Bovic ou du professeur Dada ?


Sam
Juin 2009
Note : 17,5/20

Dadabovic est un groupe metal / hardcore surfant sur la vague du musicalement violent, plutôt metal ("Serial Kinedeur"), et du nettement humour noir, entre les Ludwig et Ultra Vomit. Même si personnellement je n’adhère pas à leur concept, musicalement c’est bon, mais le chant se rapproche trop des dérapages parfois chiant d’Ultra Vomit. Sinon Dadabovic officiant dans le metal / hardcore, tire son épingle du jeu sur quelques bons morceaux où on oublie le côté blagues potaches ("Harry Tmétic", "Epilepsie"), dans l’ensemble les morceaux sont secs, efficaces et à coup de double pédale Dadabovic s’avance sur la scène metal sans se faire de soucis. Après Dadabovic est soutenu par la ligue Française contre l’épilepsie, ce qui va les distinguer des autres combos jouant sur une certaine insanité, ici justifiée en quelque sorte par leur leader épileptique et ses expériences. Etant moi-même épileptique, ma maladie ne m’a pas poussée à faire des chansons pareilles et à tourner mes déboires en spectacle comico-grotesque, toutefois, chacun sa vision de cette maladie, Dadabovic est sûrement un des premiers groupes à tourner cette maladie neurologique en dérision. Ainsi sur fond de milieu hospitalier, le groupe propose quelques chansons un peu plus "keupon", un peu plus hardcore qui plairont aux amateurs : "Le Serum d’Hervé Rité" par exemple. Donc, pourquoi pas… Personnellement j’ai trouvé cet album chiant comme un lendemain de cuite, pénible comme une crise d’épilepsie, à cause principalement du chant donc. Mais bon, je suis une sale rabougrie.


Lenore
Mai 2009
Note : 13/20


Conclusion
L'interview : Le groupe

Le site officiel : www.dadabovic.fr