Danzig m’a toujours laissée mitigée depuis que je suis en âge de les comprendre. J’ai découvert monsieur Glenn Danzig tout d’abord avec The Misfits, très précisément avec "Walk Among Us". Un album de 1982, alors autant dire que le temps a passé, et évidemment que tout a changé depuis cette époque, et je suis loin d’avoir tout suivi à la longue carrière qui a été (et est toujours, d’ailleurs) celle du chanteur. Pour résumer, Glenn Danzig a d’abord quitté The Misfits pour s’en aller fonder Samhain en 1983, suite à des divergences musicales avec les autres membres du groupe. Et c’est en 1986 qui Samhain change de patronyme pour utiliser simplement celui de Danzig.
Aujourd’hui, en Août 2011, j’écoute la dernière sortie de Juin 2010 : "Deth Red Sabaoth". Autant être honnête : cela faisait pour ainsi dire une éternité que je n’avais plus jeté une oreille –même distraite– sur un disque du sieur Glenn Danzig. Je ne sais pas si ça m’avait manqué, mais je sais par contre qu’il n’y a vraiment rien de nouveau sous le soleil du New Jersey. L’impression m’est tombée dessus dès le morceau d’ouverture, et ne m’a quittée qu’au terme de la clôture "Left Hand Rise Above". Oui, on sait, c’est Danzig. Et donc les idées ne tombent pas (toutes) à l’eau. Pourtant, le sentiment de redite plane d’un bout à l’autre. Alors comment adhérer pleinement à la musique d’un roublard se contentant de proposer ce qu’il connait, sans jamais la moindre infime ombre d’un quelconque renouvellement ? Je dis ça, et je n’ai néanmoins plus écouté aucun album de Danzig depuis des années. Dans ce cas, peut-être qu’à l’image du son de la galette, les compositions de "Deth Red Sabaoth" signent un certain retour aux sources. Cependant, toujours à l’image du son, il semble que l’idée n’ait pas atteint son but. Qu’est-ce que je lui reproche, au son ? Je suis certaine que l’intention était celle d’un rendu brut et organique, plus naturelle que les superproductions proposées par tant de groupes actuellement. Seulement, non seulement ça sonne brut, mais ça sonne également trop crasseux pour se montrer crédible. Etrange venant de la part d’un professionnel et habitué du métier comme Danzig.
Enfin, c’est punk, c’est vrai (la justesse parfois approximative aussi, je suppose ? Raisonné ainsi.). Bien tenté ; inefficace. Il y a ceci dit de bons moments, comme ce "Ju Ju Bone" étonnamment plus léger et groovy. Mais rien de suffisant pour me convaincre de m’y attarder plus longuement, malheureusement. Une impression tristement négative, décevante et inattendue. On verra si elle perdure au suivant ?
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