Nous venant tout droit d’Australie, Dark Symphonica nous présente un premier opus qui s’est fait attendre, car ils ont mis trois ans à le réaliser ! Oscillant sur une base symphonique sans s’y enfermer, leur univers se compose de sept morceaux assez longs (entre 6 et 14 minutes pour certains) et aux influences diverses.

Le côté metal se rapproche presque du trash, on l’entend dès le premier morceau sur l’introduction de "Chains Of Misfortune", les nappes orchestrales discrètes faisant bien ressortir une batterie omniprésente et des guitares très lourdes. La voix mezzo-soprano rappelle énormément celle de Simone Simons dans une ligne mélodique de chant un peu trop linéaire à mon goût, ce qui dessert le tout plutôt que de l’accompagner pour le sublimer. Le mixage est un peu flou, aplatissant les mélodies : "Apophis" ou encore "Envy" pourraient être des titres bien lourds mais se perdent dans un ensemble où les instruments ne sont pas mis en valeur dans leurs fréquences distinctes. La voix est un peu sous-mixée parfois, ce qui n’arrange pas. La preuve en est avec "Estrella" un peu épurée de sa partie metal sur la première partie, qui donne plus d’ambiance et de dimension que des morceaux qui blastent plus. Le côté orchestral est très bon !

En bref, Dark Symphonica part sur une excellente base de composition musicale, mais aurait à y gagner pour étoffer son chant. Malgré cela, on ressent trop les influences sur cet album. Pour moi, ils n’ont pas encore trouvé leur identité et on se retrouve donc avec de très fortes sonorités à la Epica ! Mais il faut bien commencer quelque part et je ne doute pas qu’une fois leur son trouvé, cela n’en sera que meilleur, il y a déjà de très bons passages. Ce premier opus mériterait aussi un meilleur mix pour l’apprécier à sa juste valeur et j’attends donc de voir la suite de cette sympathique formation !