Avec un titre d'album pareil, les Allemands de Dawn Of Winter annonce la couleur : du doom , du doom et encore un peu de doom !
Seulement voilà, contrairement à un Candlemass qui fait toujours le boulot (plus ou moins bien), ce groupe nous fait miroiter quelque chose qu'il ne peut nous donner.
En effet, même si le combo existe puis les années 90, il est resté assez inconnu et cela et peut-être du au peu de sorties ou parce qu'il ne s'est pas encore trouvé.
Même si le line-up est resté inchangé et que l'on ressent une vraie volonté de bien faire, on passe à coté.
Ce troisième opus, "Pray For Doom" n'est donc pas vraiment à la hauteur de nos espérances.
Les huit morceaux ne sont tout d'abord pas tous au même niveau, avec certains qui n'ont vraiment pas leur place (comme l'acoustique pas très doom "Pray For Doom" qui tombe dans la guivauve et la niaiserie).
Rien de pire pour ce style de musique !
Ensuite, il y a ceux qui ne se renouvellent pas et qui tournent donc en rond, nous donnant l'impression d'écouter le même morceau ("The Sweet Of Ruin", "Paralysed By Sleep").
"Father Winter (Sacrifice Pt. 3)" est, quant à lui, différent, planant et mélodique mais hélas il y a bien trop de longueurs...
Du coup, c'est pénible, d'autant plus que le morceau n'est pas court.
Ensuite, l'autre problème qui nous dérange, même pendant les titres de meilleure qualité, c'est le chant.
Déjà, il est assez particulier, cela est un avis personnel mais je trouve qu'il ne colle pas avec la musique, même s'il est juste et d'assez bonne qualité.
Mais le plus gros souci, au-delà des goûts de chacun, est qu'il est mal intégré au reste.
Cela donne une drôle d'impression et nous empéche de nous concentrer sur les morceaux.
La musique est d'ailleurs plutôt agréable dans "A Dream Within A Dream" ou l'énergique "The Thirteenth Of November", mais avec le chant, ça coince du coup.
Les riffs, dans ces morceaux, sont linéaires, ce qui n'est pas étonnant pour du doom.
Ils ont aussi assez de profondeur pour créer une bonne ambiance captivante, si on fait abstraction du chant.
Les guitares sont également intéressantes dans "Woodstock Child",
tout comme dans le pus énergique "The Orchestra Bizarre".
Le résultat final n'est donc pas vraiment bon, vous l'aurez compris.
A la fin de l'écoute, on n'a rien de vraiment accrocheur et c'est décevant qu'un groupe avec un vrai passif et une histoire à travers les décennies produise une musique si commune avec un grand manque de personnalité.
C'est loin d'être catastrophique et l'opus s'écoute assez bien mais
le problème est qu'on l'oublie juste après.
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