"Soul Diseased"
Note : 15/20
Dead Sun frappe à nouveau. Créé en Suède en 1996 par Rogga Johansson
(chant / guitare / basse / claviers, Paganizer, Massacre, Echelon, Furnace, Megascavenger,
Grisly, Necrogod, Putrevore, Revolting…), le groupe recrute Jon Rudin (batterie, Just
Before Dawn, Pale King, Heads For The Dead, ex-Wombbath…) et sort des albums de
death metal. "Soul Diseased", le huitième, est annoncé pour 2023 chez Xtreem Music.
L’album débute avec "Sjuk Själ", un titre accrocheur qui place immédiatement les leads
tranchants mais mélodieux au premier plan, parfois remplacés par un chant féroce qui s’allie
parfaitement à la base entêtante. On croit le titre terminé, mais il repart avec une dernière
vague, puis nous mène à "Deeper Down", une composition assez brute qui couple riffs
saccadés avec des parties plus calmes et des influences assez diversifiées, puis "Sand And
Rot" place des tonalités mystérieuses et des leads épiques avant de laisser la rythmique
nous frapper. L’ambiance sombre s’apaisera avec l’arrivée de "Carved To The Bone" et ses
claviers enchanteurs, mais elle deviendra à nouveau plus pesante lorsque le chant rejoindra
les riffs guerriers, complétés par une base solide.
Des choeurs inquiétants nous mènent à
l’énergique "The Shape From Out The Shadows" et sa rythmique agressive qui ne s’apaisera
que pour laisser les leads nous envoûter tout comme sur la majestueuse "Mausoleum
Melodies" et ses claviers imposants qui laissent parfois une rythmique plus brute s’exprimer
en compagnie du chant. "Tid För Jakt" renoue avec les sonorités inquiétantes surmontés de
leads furieux, puis également avec des accélérations sauvages avant que "Soul Disease" ne
nous propose des riffs simples mais efficaces. Les leads donnent du relief à la composition,
qui est suivie par "Stashed Away" et ses mélodies glaciales extrêmement efficaces, puis
"Premature Burial" vient refermer l’album avec des riffs mystérieux sans oublier l’approche
agressive et brute du groupe.
Les racines suédoises de Dead Sun parlent d’elles-mêmes sur "Soul Diseased", un album
simple à écouter et à apprécier. N’attendez pas ici d’expérimentation, mais plutôt des
éléments death metal old school efficaces.
"The End Of Eternity"
Note : 18/20
Je vous ai déjà posé cette question quelques dizaines de fois, mais connaissez-vous Rogga
Johansson, qui est (entre autres) le géniteur de Dead Sun ? Créé en 1996 par le musicien
suédois qui joue également dans Paganizer, Putrevore, Ribspreader, Necrogod,
Mecascavenger, Echelon et j’en passe, le projet propose également le travail de Jon
Rudin (Just Before Dawn, Wombbath, Pale King…) à la batterie pour "The End Of Eternity", son septième album.
Sans surprise, le son d’un death metal à la suédoise domine cet album, qui débute avec
"Venom Ride", un titre à la fois mélodieux et old school. La graisse brute de la rythmique
rencontre ces harmoniques pénétrantes et parfois stridentes, puis "Beneath The Skin" nous
accroche à nouveau avec des parties plutôt martiales. Les leads restent entraînants, alors
qu’"Innan Det Är Försent" pioche dans des éléments plus sombres pour nous faire remuer le
crâne. Ce son si puissant et perçant se transforme en solo digne des virtuoses du style sans
renier cette base solide, mais on retrouve des éléments plus aériens sur "The End Of Eternity".
Le titre propose également des passages plus lourds voire même des riffs lancinants, mais la
rage n’est jamais loin, tout comme sur la groovy "The Clockwise Charade", qui propose des
tonalités imposantes et sombres.
"Vivid Says No More" renoue avec cette énergie brute et ces
sonorités agressives propres au death metal suédois bourré de la fameuse HM-2. "That
Thing That Is Fear" nous propose un tempo intense et des leads violents pour continuer dans
cette optique d’agression continuelle, même lors des passages où les leads dévoilent des
mélodies accrocheuses. "Under A Waning Moon" dévoile des tonalités mélancoliques qui vont
de pair avec la brutalité et la noirceur de ces leads acérés, puis la lourdeur prend également
possession de la rythmique avant "As The Crows Gather", le dernier titre. Sans surprise, on
retrouve un savant mélange d’harmoniques, de sonorités brutes et surtout de ce savoir-faire
old school que le musicien nous écrase en pleine face.
Même si vous ne connaissez pas Dead Sun, vous ne pouvez pas nier les influences de
death metal à la suédoise que les deux musiciens développent. "The End Of Eternity" pioche
parfois dans des mélodies mélancoliques, parfois dans la noirceur, mais surtout dans la
puissance brute pour convaincre, et c’est tout ce qu’on leur demande !
"Night Terrors"
Note : 15/20
Dead Sun continue sa course. Créé en 1996, le groupe est l’un des nombreux projets de
Rogga Johansson (guitare / basse / chant, Paganizer, Stass, Massacre, Echelon,
Ribspreader, Revolting…) avec cette fois-ci Matthias Fiebig (Blodsrit, Paganizer,
ex-Ribspreader…) et sort "Night Terrors", son sixième album, qui est également le cinquième
depuis 2018.
Si vous connaissez Rogga Johansson, vous savez exactement dans quelle direction
musicale le groupe va s’orienter. Il s’agit bien évidemment du death metal suédois nourri à
la HM-2, aux riffs puissants et aux mélodies accrocheuses. On reconnaît là ce riffing agressif
que l’homme maîtrise à merveille, cette graisse old school dans la rythmique, ce chant
rauque et saturé, et surtout ces racines saillantes du death metal pur et dur. Tout droit sorti
des années 90, le duo nous offre huit compositions pour près d’une demi-heure de son
illustré par Roberto Toderico (Asphyx, Decaying, Fleshcrawl, Hexx, Johansson &
Speckmann, Mefisto, Paganizer…) dans un style obscur qui colle parfaitement à la
musique du groupe. On trouve immédiatement cette accroche morbide avec "Like Rain", la
brutale "Kingdom Of The Mad" ou encore "Night Terrors", mais également les leads aériens et
prenants sur "Worlds", un titre assez ambiant, ou la très mélodieuse "Nectar Of The Gods". La
puissance brute est également de la partie avec "Nectar Of The Gods" et sa batterie
entraînante, mais aussi la mystérieuse "The Lunatics", et enfin "The Doomed", le dernier titre
aux nombreux leads et aux influences thrash.
Dead Sun prouve que Rogga Johansson n’est jamais à court d’idées. "Night Terrors" est
son méfait le plus récent, mais il est à mon avis loin d’être le dernier, et le duo contribue à
cette riche scène suédoise.
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