Deliver The Galaxy rappelle ses héros. Créé en 2010, le groupe mené par Matthias Mente
(guitare / chant, ex-Varg) et Christian Rockstedt (guitare), complété par Danny Stoye
(basse) et Tim Schirmer (batterie) revient cette année avec "Bury Your Gods", son troisième
album, chez Massacre Records.
On démarre avec un piano inquiétant et une voix cybernétique sur "Ancient Alien", une
introduction moderne et sombre qui nous lâcher rapidement sur la lourde "Bury Your Gods",
composition éponyme où les musiciens proposent une approche saccadée. Quelques
harmoniques plus aériennes viennent compléter le tableau, pendant que les parties vocales
accrocheuses nous accompagnent jusqu’à "Insetopia" où l’approche groovy s’ajoute aux
leads entêtants et aux rugissements, puis le son devient étrangement très accessible sur
l’accélération finale grâce aux claviers. Passage à l’allemand pour "Unsterblich", où le
non-germanophone que je suis note une touche d’agressivité supplémentaire confirmée par
des éruptions soudaines en fin de titre, puis le groupe revient à des tonalités entraînantes
avec "Get Down", empruntant au metalcore ses élements énergiques et presque festifs qui
seront extrêmement efficaces pour motiver la foule. L’atmosphère s’assombrit à nouveau
avec "Dead Planet" et ses percussions intrigantes, mais la rythmique reprend le dessus pour
proposer des patterns plus vifs, puis les musiciens nous offrent un court moment de répit
avant de repartir dans la fureur brute sur "Live.Die.Repeat", mêlant des riffs explosifs avec un
refrain fédérateur et quelques mélodies entêtantes.
On continue avec la mystérieuse mais
longue introduction de "Shadows" où le chant clair succèdera aux murmures, créant un
univers relativement apaisant tout en se renforçant pour le climax final qui mène à "Path Of
Existence" où le son redevient groovy et écrasant par moments, mais il se transforme aussi
parfois en refrains majestueux. L’étincelle se rallume également pour "Deathlight" où des
racines power metal viennent donner un côté épique à la composition, usant tout de même
d’une dualité entre chant clair et saturé pour conserver la rage, puis "Serpent's Lament"
retrouve son approche effrénée doublée de palm mutes pour accentuer la lourdeur. L’album
touche à sa fin avec "In Retrospect" qui nous emporte dans l’espace avec une touche de
mélancolie, en particulier sur ses derniers instants, puis "PE3" vient y mettre la touche finale
avec une instrumentale moderne planante, qui reste dans la lignée du morceau précédent.
L’approche moderne de Deliver The Galaxy permet de donner à "Bury Your Gods" une touche
accrocheuse, que ce soit avec les tonalités cybernétiques ou les riffs énergiques. L’album
est relativement bien rythmé, ce qui rend hommage aux touches de rage.
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