"Ascension"
Note : 18/20
Retour à pleine puissance de Destinity. Pour ce dixième album nommé Ascension, Mick (chant, ex-No Return), Zephiros (guitare), Morteüs (claviers), Seb V.S. (guitare, ex-In Arkadia), Dave (basse) et Zaimar (batterie, ex-In Arkadia) continuent avec le label Crimson Productions.
"Ascension" nous met lentement sur la voie du death mélodique d’abord avec des claviers aériens puis un riffs assez simple qui grossit jusqu’à rejoindre "Light Up Your Sky" où le son explose véritablement, proposant des tonalités accrocheuses avant que le chant n’arrive pour dynamiser le mélange. Les claviers et harmoniques s’allient naturellement pour rendre la charge entraînante à chaque instant tout comme sur "Dying Light" qui prend la suite et nous captive à son tour grâce à des patterns saccadés et des influences old school virulentes qui savent ralentir pour permettre des refrains plus majestueux. On continue avec l’énergique "Crimson Portrait" qui nous lacère avec des vagues de violence à peine contenues par les rares passages plus doux, mais le groupe va ralentir avec l’aérienne "Children Of The Sun" qui fait une fois de plus la part belle aux leads infusés de la scène suédoise, mais le chant clair féminin qui apparaît va surprendre et créer un duo intense.
"Final Fiction" prend la suite avec une approche plus féroce où les riffs sanglants s’enchaînent en ralentissant à peine pour laisser les guitares guider les refrains, mais également le break salvateur avant la dernière salve qui mène à "Silver Shades", composition assez courte mais qui parvient parfaitement à mêler l’aspect agressif au blast furieux et les harmoniques plus douces. L’album se poursuit avec "Hollow Intent" où le groove brut donne des tonalités intéressantes au flot de mélodies, puis "Everdark" nous autorise un court instant de répit avant de nous ensevelir sous sa rythmique aux inspirations une fois de plus très évidentes, autant par le nom du morceau que par ses sonorités. "The Wolf Within" attaque immédiatement après un court répit, pour nous exposer à sa sauvagerie, mais également à sa lourdeur et à son solo travaillé avant de laisser à "In Thorns" la place de finisseur en dévoilant des éléments majestueux et relativement apaisants pour contrebalancer ses touches d’agressivité.
Toujours aussi inspiré par la scène suédoise, Destinity nous fournit avec "Ascension" des morceaux parfaits pour headbanguer en profitant autant des élans de violence que des passages plus planants.
"In Continuum"
Note : 17/20
Destinity signe son grand retour avec son nouvel album. Créé en 1996 en France par Mick
(chant, ex-No Return), Zephiros (guitare) et Morteüs (batterie / claviers), le groupe joue du
thrash / death Mélodique. Au fil du temps, le line-up change, et c’est quelques années après
l’arrivée de Seb V.S. (basse, ex-In Arkadia) et Dave (basse) que le groupe s’arrête en 2014.
Mais en 2018, le groupe se reforme et commence à travailler sur "In Continuum", son
neuvième album, qui sort chez Crimson Productions, son propre label.
L’album débute avec "The Sand Remains" et son introduction mélancolique. La violence
reprend rapidement le dessus, dévoilant des harmoniques perçantes qui collent à la
perfection avec ce chant massif, parfois sublimé par des samples majestueux ou des
choeurs lourds. Les riffs sont froids, tout comme sur "Reject The Deceit", un titre qui prend ses
racines dans la scène suédoise. La lourdeur marche avec la dissonance, créant un climat de
violence inné, même lors des leads entêtants, puis "Reflections" nous frappe avec cette
efficacité entre rage et technique. Des leads viennent agrémenter la fureur de la rythmique,
créant un climat propice au headbang, alors que "Shadows" apporte sa dose de noirceur. Le
groupe s’axe sur une dissonance agressive puis une lourdeur lancinante alors que "Dawn
Never Breaks" dévoile une agressivité assez moderne.
Les parties saccadées nous révèlent
une violence tranchante, couplée à des mélodies aériennes et majestueuses qui seront
accompagnées par Andy Gillion (ex-Mors Principium Est), puis "Architect Of Light" dévoile
un tempo rapide pour placer des riffs aussi violents qu’entêtants. La composition est très
accrocheuse, dévoilant des tonalités aériennes, tout comme la mystérieuse "A Lucid Strain",
une chanson très brute. Si les mélodies tranchantes nous agressent jusqu’à des parties
solides, le chant propose une base parfaite pour rentrer dans la fosse avec un son old
school. "Snakepit" renoue avec cette agressivité que le groupe sait mettre en oeuvre,
piochant parfois dans le son brut avant de placer des harmoniques et des leads, puis on
découvre des influences groovy plus accessibles mais tout autant efficaces. Le groupe
termine cet album avec "Salvation", une composition très mélancolique et aérienne qui sait
placer des sonorités perçantes comme des passages aériens et dissonants, créant un final
imposant avant de finir sur une partie apaisante.
Les racines de Destinity se trouvent en Suède. Malgré la pause, "In Continuum" s’inscrit
dans une efficacité et une mélodicité qui nous prennent à la gorge sans jamais nous
relâcher. Le death old school n’est pas mort, et le groupe y participe.
"Resolve In Crimson"
Note : 18/20
Quels sont la région et le pays par excellence du metal extrême (enfin, du death pour être plus précis) ? La Scandinavie et la Suède ? Idée fixe et profondément établie s’il en est, bien qu’à raison. Pas de méprise cependant concernant la chronique d’aujourd’hui, qui portera sur la crème du metal mélodique… français. Car oui, pas besoin d’aller jusqu’en Suède pour mettre le doigt sur un album de death mélodique dont la qualité ne satisfait pas seulement, mais dépasse les attentes. Et encore une fois, il s’agit du dernier opus des Lyonnais de Destinity, intitulé "Resolve In Crimson", dont la sortie est prévue pour le 19 Novembre.
Pour commencer, quelques mots sur l’artwork. Comme à l’occasion de leur précédent effort, "XI Reasons To See", le groupe mise sur une pochette finement réalisée, au fond cramoisi (sans surprise), et dans l’ensemble assez chargée et intriquée. Sur le plan musical, comment dire… dès le début de "Black Sun Rising", il devient clair que l’on a affaire à l’une des plus grosses claques de l’année, en metal extrême. Le pari était pourtant loin d’être gagné d’avance vu les similitudes un peu trop frappantes avec Pain et Hyprocrisy sur le précédent album (toujours "XI Reasons To See", donc). Si de temps à autres, ces deux noms reviennent subrepticement à l’esprit lors de l’écoute de "Resolve In Crimson", les Lyonnais semblent avoir compris la leçon et développent leurs propres idées avec professionnalisme et dans une production excellentissime.
Le disque présente neuf titres pour une durée totale d’environ quarante minutes. A l’instar de la production, chaque partie instrumentale et vocale est exécutée de manière irréprochable. Au niveau des compositions, attendez-vous à du carré, du catchy, du mélodique, et du brutal (quand même). Le relief des compositions et des lignes de chant représente probablement l’un des points forts de l’album, dont les titres défilent sans se ressembler. L’exemple parfait pour illustrer cet argument est sans hésiter, le titre "Can’t Stand The Sight" qui peut se targuer d’être le meilleur morceau de l’album.
Toutefois, "Resolve In Crimson" comprend également quelques petits défauts, notamment sa prévisibilité. Tout est tellement carré et précis que certains riffs en deviennent prévisibles. De plus, si les titres ne se ressemblent pas et offrent un certain relief, l’attention de l’auditeur a tendance à baisser le temps de quelques chansons telles que "Redshift" ou "A Scent of Scorn" (avec Stéphane Buriez de Loudblast en featuring) pour finalement remonter, au plus tard, lors du dernier titre, "The Hatred", prenant à souhait et parfait pour clore le disque.
Pour résumer, malgré ces quelques petites imperfections, "Resolve In Crimson" peut fièrement officier parmi les meilleures sorties de 2012. Si vous appréciez le death suédois et désespérez de ne pas trouver d’album satisfaisant cette année dans l’Hexagone, jetez-vous dessus !
"XI Reasons To See"
Note : 15/20
La scène metal lyonnaise en a dans le ventre, c’est un fait qui s’est d’ores et déjà révélé être juste à maintes reprises. Tout récemment encore, la sortie du nouvel album de Destinity s’annonce comme un boulet de canon pour le mouvement métallique en France. En effet, la réputation du combo n’est plus à faire et après quatre albums qui ont ravi les critiques et de nombreuses dates à l’étranger, voici un cinquième opus sur le marché, opus dont le titre est "XI Reasons To See".
Pour commencer avec l’artwork, le qualificatif qui s’impose est hétérogénéité. Le travail effectué est sans conteste d’un grand professionnalisme et d’une précision les plus fines, cependant les différents éléments qui composent cette pochette ne vont tout simplement pas ensemble, principalement de par leur style. L’album en lui-même comprend onze pistes d’environ cinq minutes. Une intro de deux minutes ("Just Before") ouvre le bal et annonce la couleur du CD, à savoir technique et mélodique. A cette intro se succède "A Dead Silence" qui s’avèrera être plutôt représentative des différents titres. A l’image du père de la pochette, les membres du groupe font montre d’une belle technique et ce qu’ils font, ils le font bien. Les années que Destinity traîne et les concerts donnés ont rôdé la machine, ce qui a pour résultat une mise en place impeccable. Les riffs tranchent, la batterie est implacable et le chant se montre puissant et varié (tout ça dans une excellente production s’il vous plait). L’époustouflant titre "When They Stand Still" vaut d’ailleurs l’album à lui tout seul tant sa composition est bonne et son interprétation intense. Malgré tout, un point négatif perdure et pas des moindres. Ce point noir est la furieuse ressemblance du chant (et de certains structures) à des quelques Hypocrisy et Pain. Si cela est délibéré, personne ne le sait, mais tenter d’imiter le grand Peter Tägtgren serait plus que ridicule tant son talent est exceptionnel et surtout unique en son genre. La chanson "To Touch The Ground" évoque d’ailleurs tellement Pain par ses dimensions electro et son chant qu’elle en devient irritante voire même inécoutable !
Pour conclure, "XI Reasons to See" est un album de bonne facture et très certainement un bon choix d’achat pour un amateur de death metal, néanmoins la ressemblance avec Pain / Hypocrisy sont tellement troublants que l’engouement provoqué à l’écoute de certaines parties tout bonnement excellentes s’en voit malheureusement atténué.
"The Inside"
Note : 18,5/20
Il y a de quoi s’attendre à du très bon quand on reçoit le dernier né de Destinity à chroniquer… eh bien c’est encore mieux que ça ! C’est mon impression générale suite à la première écoute de l’album : un pur gros son, le chant énorme, une technique batterie et guitare au poil, enfin pour résumer c’est juste trois quarts d’heure de plaisir.
Pour la forme, ce dernier opus est livré dans une chouette pochette blanche représentant un cœur disséqué sous le logo du groupe et contient 10 titres de quatre à cinq minutes chacune.
Pour le fond, et pour ceux qui ne les connaîtraient pas encore, Destinity c’est un mélange de black / death, de thrash avec des parties en voix claire, des sonorités électroniques et symphoniques insufflant son côté mélodique à leur musique mais toujours sur fond de gros son brutal bien lourd.
On commence cet album intitulé "The Inside" par une intro électronique et un riff déjà pêchu sur fond industriel quand la batterie et le chant entrent en scène. On est direct dans le vif du sujet de Destinity avec ce premier titre "My Senseless Theory". Le chant est un mix black / death (Mick) vraiment original, en voix claire (Morteus) sur les refrains, ce qui donne une atmosphère plus légère et mélodique entre les passages plus boostés (batterie au taquet, riffs agressifs), le tout pour finir sur une tonalité aérienne au piano… une tuerie pour bien commencer.
On arrive directement sur le déchaînement de la deuxième chanson "Murder Within", plus rapide, plus directe et plus groove encore : sur un tempo endiablé les blasts se mèlent parfaitement aux riffs guitares imparables me donnant furieusement envie de hocher la tête tant dans les couplets que sur les refrains et comme si ce n’était pas assez, le solo est proprement impeccable. Ce ne sera donc pas une très grande déception que de constater que "Thing I Will Never Feel" lui ressemble quelque peu.
Un peu plus de sauvagerie dans "Still Remember", un titre qu’on se prend littéralement en pleine face, qui commence avec le chant puissant et rauque, continue sur 2 secondes de passages à la basse, enchaîne avec des sonorités electro violon puis un solo à la guitare rapide et technique, donc de bons changements à l’intérieur même du morceau qui font qu’on ne s’ennuie pas !
Ambiance des plus étranges en arrivant sur "Ready To Leave" et son intro grinçante à la gratte soutenue à la basse, quand on découvre une voix aux effets métalliques, grave et cybernétique à la fois. Le morceau en lui-même reste résolument mélodique, futuriste, aérien et mystérieux mais en gardant toujours la puissance du son caractéristique à Destinity.
Mais Destinity, ce sont aussi des passages carrément symphoniques, qui se fondent à merveille avec l’arrivée massive d’une batterie puissantes et des guitares tantôt légères, tantôt pêchues et notamment dans deux passages majeurs, dans "A Thousand Falling Skies" et "Inhuman Corrosive Report".
Cet album est encore un niveau au-dessus des précédentes productions du groupe : meilleur son, plus mélodique, plus technique, simplement énorme, avec encore plus de gros son et donc je vous le conseille vivement si vous aimez Destinity ou si vous avez envie de découvrir un groupe qui vaut vraiment le coup d’oreille…
"666% Thrashened Extreme Music"
Note : 15/20
Un bien bon DVD que voilà !
Destinity nous donne le privilège (en 3 parties) de nous faire découvrir le
groupe, leur musique au fil des
années et leurs délires. Le menu se présente comme suivi :
1 - Live : avec à l'intérieur des lives du Killer Fest 2006, des lives à
Salon de Provence, à Paris, à Macon
ainsi que de vieux lives datant des premiers albums. Le son et l'image sont de
bonne qualité dans l'ensemble mais plus
on va dans les vieux lives plus la qualité se réduit tout en restant tout de
même vraiment correct.
2 - On The Road : petit tour sur les routes avec Destinity pendant leur
tournée européen 2006, allant de pays
en pays (Allemagne, Danemark), croisant au passage sur la scène Decapitated,
No Return et de nombreux autres
groupes. Nous aurons ainsi droit à un petit tour sous les jupes des jolies
Danoises, et surtout comment se
téléporter grâce aux conseils avisés de Nico (Guitare). Au milieu de tout ça
se dressera un bref passage de
South Park "Putain de monstre de Loch Ness", non mais c'est vrai quoi il
nous fait chier avec ses 3 dollars 50 !!!
On aura droit aussi à quelques petits extrait lives dans différentes villes
Françaises (St Etienne, Salon de
Provence), les balances et quelques petits tours dans le public, toujours
ravi.
3 - Studio Report : Déroulement de l'enregistrement de "Synthetic Existence"
au Danemark au Hansen Studio
pendant l'été 2005. Vous y trouverez : des champs de patates, des pizzas, de
la bière, des parties de caps et
surtout des extraits de chaque intrument enregitré en solo, agrémentés de
pas mal de bons délire "Destinityens".
Ce DVD est d'excellente qualité, vraiment bien fourni, autant par les lives
retraçants les endroits où le groupe
a joué (avec l'ancien et le nouveau line-up), que par les délires qui
donnent bien le sourire tout le long. Dans
l'ensemble le son et l'image sont de bonne qualité malgré quelques anciennes
vidéo où ça se dégrade un peu, mais
rien de bien grave je vous rassure. L'artwork du DVD est vraiment classe et
bien dans l'esprit du groupe.
Je tiens à remercier Destinity pour ce super DVD et surtout pour l'intérêt
que le groupe porte à ses fans qui ont
eux aussi leur place dans différentes
vidéos du DVD.
"Synthetic Existence"
Note : 17/20
Attention gros gros son. Jacob Hansen a fait ses preuves avec des groupes tels que Aborted, Hatesphere ou Illdisposed et le choisir pour enregistrer un album c'est aujourd'hui s'assurer d'un bon gros son.
Ca tombe bien, Destinity fait dans le thrash death. Un genre qui se prête bien au gros son.
Bon j'avoue que je découvre le groupe, ce qui à la lecture du CV me fait honte (je vis dans une caverne en Bretagne). Bref, Destinity c'est du bon. Du tout bon même.
Pour preuve les murs de ma caverne vibrent encore au son de Synthetic Existence. Bon alors niveau zic, c'est du thrash death bien gras, du lourd avec des samples. Un gros rouleau compresseur qui me fait penser (un peu, pour le côté sample) à du No Return en plus brutal.
Ah putain c'est bon. Les samples sont très bien utilisés, et les arrangements sont vraiment bien foutus ce qui ne lourde pas à l'écoute (moi les samples à la longue d'habitude ca me lourde...)
J'aime beaucoup le chant sur cet album : c'est varié et c'est souvent gras comme il faut. Il y a de magnifiques passages mélodiques sur cet album qui apportent des temps morts appréciables sur les 45 minutes de brutalité de ce CD.
Petit point noir (il en faut) : la pochette est vraiment pas top (bon ya pire mais j'aurais fait presque aussi bien avec un logiciel de graphisme) et très peu lisible.
Ah sinon y'a une vidéo du groupe sur le CD aussi. Ca doit être dans leur studio de répète c'est pas mal mais sans plus... la qualité est pas top et contraste un peu avec l'excellent album que j'ai entre les mains.
Je vous laisse, je quitte ma caverne pour aller chasser.
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