Les groupes
Biographie :

Diskord est un groupe de death metal norvégien formé en 1999 et actuellement composé de : Hans Jørgen Ersvik (batterie, chant / Brainshock, ex-Grind Crusher, ex-Infanticide), Eyvind Wærsted Axelsen (basse, chant / Okular, ex-Defect Designer, ex-Grind Crusher) et Dmitry Soukhinin (guitare, chant / Defect Designer, ex-Wyverna, ex-Coldflesh).

Atvm est un groupe de death metal progressif anglais formé en 2012 et actuellement composé de : Luke Abbott (basse), Francis Ball (batterie / Cythraul, Gorgon Vomit, ex-Cogas), Tom Calcraft (guitare) et Harry Bray (chant).

Discographie :

2024 : "Bipolarities"


La chronique


Pensiez-vous connaître Diskord et Atvm ? Ils ont décidé de s’allier. Sous le nom de "Bipolarities", le split réunit les norvégiens et les Anglais qui font confiance à Transcending Obscurity Records pour développer leur dissonance.

On commence donc avec Diskord qui propose dès "Onward! To Nowhere" un son étrange, aussi intrigant que violent et dissonant, créant un véritable malaise palpable au sein de la rythmique écrasante et saccadée. Si les racines death metal sont évidemment présentes, on pourrait presque sentir du sludge dans les moments lourds, comme le confirme "Pass The Baton" avant d’affirmer son explosivité avec des passages aussi complexes que virulents qui s’enflamment sans prévenir en empruntant au jazz ses parties inattendues. On continue avec "Shivering, As We Shed Our Hides" qui s’inscrit dans une démarche encore plus désordonnée avec ce mélange improbable entre death old school et sursauts prog, puis la violence se poursuit avec "Cogged Pother" où les leads enchevêtrés apportent le côté chaotique au groupe, qui assurera des moments véritablement inquiétants sans renier l’agressivité.

Atvm n’a que deux titres, mais ils sont beaucoup plus longs. "Cancer" commence par créer un environnement surprenant, alliant des parties vocales beaucoup plus brutes avec un son plus distinct, mais tout aussi influencé par des extrêmes aussi opposés que complémentaires. On notera les accélérations techniques souvenues par les grognements bestiaux, mais c’est surtout la versatilité du morceau qui frappe, tout comme "Morphine", forte de ses onze minutes, qui va nous emmener tour à tour dans les éruptions de violence les plus déchaînées comme dans les limbes d’un guitar hero totalement possédé par un nombre incalculable d’esprits qui jouent tous en même temps, et ce pendant l’intégralité du temps de jeu.

Diskord et Atvm s’unissent autant dans la dissonance que dans la violence et la lourdeur, créant un son incroyablement complexe et difficile d’accès. "Bipolarities" a son public, mais les néophytes du death progressif seront plus que choqués à la première écoute.


Matthieu
Juillet 2024


Conclusion
Note : 15/20

Les sites officiels :
www.facebook.com/diskordnorway / www.facebook.com/atvmofficial