La thématique des zombies est assurément, à mon avis, usée jusqu’à la corde. Cependant, bon an mal an, il arrive qu’une œuvre sorte du lot et remette au goût du jour ces merveilleuses créatures mortes-vivantes. Que ce soit un nouveau roman, un film ou une nouvelle série télévisuelle, cet univers semble encore inspirer bon nombre d’auteurs. Nous avions déjà les dragons, les chevaliers, les vikings, les extra-terrestres, ce n’était donc qu’une question de temps avant que le metal s’y mette également.

C’est maintenant chose faite avec Dominum, nouveau groupe fondé par l’auteur et producteur de Feuerschwanz et Visions Of Atlantis pour ne nommer que celui-ci, Felix Heldt (chant) accompagné de Marco Feminella (batterie), Jochen Windisch (guitare / Winterstorm) et Kobinian Benedict (basse / Ad Infinitum). L’album est donc produit par Heldt et mixé par le célèbre Jacob Hansen. Comment décrire Dominum ? Disons seulement que leur type de power metal me fait penser à un mélange entre le pop metal de Ghost et le battle metal de Sabaton. Cela donne au final un metal aux sonorités plutôt modernes, avec des refrains très mélodiques, sans faire trop dans l’extravagance. Je mentionnais Ghost justement et je crois que c’est pertinent, car Dominum peut clairement faire office de porte d’entrée pour les néophytes qui s’intéresserait au metal.

Ca demeure donc mainstream, surtout axé sur le chant, avec les autres membres du groupe qui ne s’aventurent pas trop en terrain inconnu. Là où cela devient intéressant, à mon avis, c’est lorsque le groupe se prend un peu moins au sérieux, surtout au niveau des paroles, comme le faisait parfois Helloween ou Nanowar Of Steel. "We All Taste The Same" est exactement dans cette veine, avec un petit côté épique dans le refrain. C’est un des morceaux que je préfère sur l’album. Dominum propose également trois reprises, "You Spin Me Round (Like A Record)" de Dead Or Alive, la pièce "Bad Guy" de Billie Eilish et l’immense succès Midnight Oil, "Beds Are Burning". Rien à signaler, ce ne sont pas de mauvaises reprises, mais elles demeurent proches des originales, bien que le petit côté gothico-pop-metal de "Beds Are Burning" m’a fait sourire.

Qu’est-ce que l’avenir réserve à Dominum, surtout sur la base du concept zombie ? Seul le temps nous le dira.