"Monolith"
Note : 18/20
Ayant écouté leur premier album il y a maintenant 3 ans, et n’ayant pas plus accroché que ça, c’est avec un sentiment mitigé que je commence donc l’écoute. Sentiment tout de suite effacé, cet album est une vraie perle. On décortique ça tout de suite. "01.03.11.11", le premier des 11 titres que contient cet album, enfin c’est plus une intro au final, guitares lointaines et discours en fond puis "Painting With Lights" amorce vraiment l’opus, mid tempo, gros accord et cri plaintif pendant un peu plus de 2 minutes, ça annonce la couleur. Puis vient "Friendly Fire", premier vrai titre de l’album, ça bastonne, l’univers est bien en place, avec tantôt des riffs énervés, tantôt des parties ultra mélancoliques (désolé, mon côté Normandie ressort), ça prend aux tripes ! On part pour "The Great Collapse" avec son côté écorché vif de la première partie du morceau. "Effort.Accumulation.Revelation", titre instrumental, nous faisant regretter notre jeunesse vient ajouter un plus dans l’univers du groupe. On passe ensuite par "Left Unsaid", même univers, post-apocalyptique, chant éraillé, que du bon ! On continue sur cette lancée avec un titre plus planant, "Liquid Skies", qui nous fait penser au Ricains de Being As An Ocean, pour moi le meilleur titre de l’album (mais pas forcément le plus représentatif). Après environ 5 minutes de pure mélancolie, on passe à un autre instrumental, "Destruction.Discovery.Meditation", rien de très transcendant. "Stonefield" est sûrement le morceau le plus couillu de l’album, puis vient "We Were Kids" (vu le titre, je comprends pourquoi en écoutant cet album, j’ai une pensée de ma vie d’enfant), construit avec la touche Doylienne, propre à ce groupe. On vient terminer l’écoute avec (encore) un instrumental, "Collisions", qui clôture plutôt bien.
En quelques mots, c’est avec un album riche musicalement que Doyle confirme bien son statut de gros groupe français et, je pense, se fera un nom international. Une grosse claque.
"Submerge"
Note : 14/20
Tap tap, voix hurlées, voix chantées. Je sens directement l’influence Stereotypical Working Class et Enhancer. Doyle nous propose dans ce maxi "Submerge" un néo metal aux forts emprunts de screamo et d’émo. Le groupe Parisien n’invente rien et ne propose rien de nouveau dans ce 4 titres, mais on l’excusera, car la zic est bien mise en place. La musicalité sait être lourde mais également plus soft. L’alternance d’ambiances se fait sans problème. La voix de Loki ressemble, dans les chants les plus hauts à celle de Martin des SWC, dans les phrasés un peu plus parlés plus à Kmar des Pleymo, les voix hurlées à tout ce qui se fait actuellement dans le screamo. Bref, tout est efficace, rien n’est surprenant. On appréciera tout de même les lyrics en français. Rien n’est à redire sur le son général de ce skeud. La pochette est simple et efficace (elle reflète bien le style du groupe). Pour résumer : les Parisiens nous offrent ici une galette agréable, à la portée de beaucoup d’oreilles, qui laisse présager un avenir ancré et certains dans la scène néo française.
|
|