Le groupe
Biographie :

Dying Out Flame est un groupe de death metal technique népalais formé en 2011 et actuellement composé de : Bikalpa (guitare), Prachanda Amatya (batterie), Saujanya Pahadi (guitare) et Aabeg Gautam (chant / basse). Dying Out Flame sort son premier album album, "Shiva Rudrastakam", en Août 2014 sur le label Xtreem Music.

Discographie :

2014 : "Shiva Rudrastakam"


La chronique


Nom d’une corne de yack ! Me voilà en vacances au Nepal, c’est donc de là-bas que je fais cette chronique. Je suis dans une hutte en pleine dégustation d’œil de yack. Je suis aussi en pleine écoute de vedic death metal, c’est comme ça que se qualifie le groupe avec qui je partage ce mets succulent. Le wifi marche plutôt pas mal pour le moment, j’espère que ça va tenir le temps que je termine ces quelques lignes. Il faut dire que je suis en pleine ascension de l’Evrest donc la 4G et le wifi, il faut repasser, sauf quand le ciel est clair. Le sherpa qui m’accompagne n’est autre que le chanteur du groupe, et j’ai donc fait la connaissance de ses potes.

"Praise Of The Omnipresent" commence avec de la musique traditionnelle sauce Dying Out Flame, la flûte enchantée résonne tout le long de cette intro, elle embarque en cours de route la double grosse caisse ainsi que des chants traditionnels. Je me croirais revenu dans les années 70 en pleine vague psyché rock fortement influencée par le peace and love des Indes. J’ai oublié de prendre des champis avec moi pour m'envoler avec eux, enfin bon, après tout, ce n’est qu’une intro. Le morceau suivant n’est autre que le titre de cet opus. Il reprend là où l’intro se termine pendant une petite minute puis… le death metal brutal, oui oui, il y en a au Nepal, prend possession du skeud. J’ai l’impression d’entendre un peu de Krisiun à ses débuts. Si je n’étais pas au jus que le groupe était népalais, je ne l’aurais jamais deviné. Il y a cependant quelques petits interludes "musique tradi" dans la compo pour me rappeler que Dying Out Flame vient bien de ce pays retiré. Pour le moment, à l’arrivée du troisième morceau, et par peur de me faire égorger comme une vache sacrée par mon sherpa, je suis assez charmé par ce que ce groupe propose. Je ne trouve pas un seul cliché dans leur musique, bien au contraire, elle est carrément inspirée, et ultra puissante. Ils n’ont pas dû produire la pépite n’importe où puisque toute la force du death metal est magnifiquement gravée sur l’opus. "Vayuputra" poursuit le travail de sape avec quelques gravity blasts. Le sherpa a rangé son couteau devant ma mine réjouite et sort une bouteille d’eau de vie à l’herbe de yack. "Hein ?", Bon, Ok... en fait, c'est fait avec de la bouse de yack... Pas grave, après un œil, je peux bien me taper sa merde en bouteille. Mes nouveaux potes m’enduisent le corps de leur peinture traditionnelle. Je me retrouve donc la gueule blanche avec une croix rouge en plein milieu du front. "Vayuputra" (de sa mère) avoisine les 7 minutes variées et épaisses, un peu comme leur liqueur de bouse. La compo est formidable, dépaysante, comme ce début d’album... et la fin... le milieu aussi ? Ok, le milieu aussi est excellent.... Pas le choix, il a ressorti le couteau. Je résume vite fait l'album avant que la connection ne lâche. Là où Krisiun rencontre la musique népalaise, il y a Dying Out Flame !

Les 6 titres du skeud sont un vrai et intense voyage, sans artifices. Le groupe nous fait partager sa tranche de vie, et là où certains se torturent les méninges afin de se créer un univers, Dying Out Flame va directement à l’essentiel et nous apporte son monde comme s'il faisait une offrande à Shiva. Originalité, puissance, violence et tradition, ça rime avec album d’exception ! Indispensable pour tout amateur de musique. Allez je me casse moi, faut que j’aille faire mes courses à Leclerc, euh… Oui, il y a un Leclerc à mi-chemin dans l’ascension de l’Evrest, au cas où…


Davidnonoise
Septembre 2014


Conclusion
Note : 18/20

Le site officiel : www.facebook.com/dof.vedic