Peu importe la forme d’art, est-ce qu’il vous arrive parfois d’avoir l’impression que tout a déjà été fait dans le passé et que ce qui se dit "nouveau" n’est qu’un remâché d’hier ? Malheureusement, pour ma part, à force de chroniquer bon nombre d’albums année après année, il devient de plus en plus rare de découvrir des perles uniques.
Elvellon propose ici son deuxième album en carrière, celle-ci ayant débuté en 2010. Leur proposition s’inscrit dans la lignée du metal symphonique à haute teneur en power metal, surtout popularisé à l’époque par Nightwish et son "Oceanborn". D’autres diront que c’est sur "Wishmaster" que les Finlandais atteindront leur apogée. Me voyez-vous venir ? Non ? Disons seulement que ce nouvel album d’Elvellon se veut surtout un hommage bien senti aux deux albums susnommés des maîtres du metal symphonique. D’ailleurs, une seule écoute de "A Vagabon’s Heart" vous convaincra ou du moins, ravivera votre fibre nostalgique.
Maintenant, il serait de mauvaise foi de seulement comparer Elvellon aux maîtres du genre qui, eux-mêmes auparavant, ont dû commencer à titre de recrues. Elvellon donc, formation allemande (plutôt rare quand il est question de metal symphonique) qui met de l’avant la voix de Nele Messerschmidt, sorte de mélange justement entre Tarja Turunen et Anette Olzon. Nele possède un registre somme toute assez vaste, lui conférant les habiletés mélodiques requises pour ce genre de metal. Sa voix me rappelait aussi au passage (ainsi que certains morceaux du groupe comme la mid-tempo "My Forever Endeavour") le travail de la formation autrichienne Edenbridge.
Le groupe ne se gêne pas par contre pour afficher un côté un peu plus sombre et moderne, tout en mettant de l’avant des arrangements orchestraux épiques comme sur la grandiose "Ocean Of Treason". En parlant d’arrangements symphoniques, Elvellon devrait à mon avis miser un peu plus sur ceux-ci comme dans le final de "The Aftermath Of Life" façon trame sonore de film, que j’apprécie tout particulièrement. Combinés aux pesants riffs de guitare, le tout nous laisse apprécier le visage épique de la formation.
"Ascending In Synergy" ne sera sans doute pas l’album qui viendra tout fracasser et remettre en cause les dictats du metal symphonique. Cependant, bien qu’il soit plus un hommage au passé de Nightwish qu’autre chose, si tout comme moi vous aimiez justement cette période du groupe et non pas celle présentement, eh bien Elvellon sera tout indiqué pour vivre à nouveau les émotions de cette grande époque.
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