Engulf célèbre la sortie de son premier album. Après trois EPs sortis chez Everlasting
Spew Records, le musicien américain Hal Microutsicos (chant / instruments,
Blasphemous) continue son partenariat avec le label pour dévoiler en 2024 la sortie de "The Dying Planet Weeps".
Il est aidé par Giacomo Gastaldi (basse / Bloodshot Dawn, Darkend, ex-Aran Angmar…)
pour l’enregistrement.
"Withered Suns Collapse", le premier titre, nous dévoile d’abord des sonorités inquiétantes
avant de laisser la rythmique exploser pour créer des riffs massifs et complexes. Les parties
vocales suivent ce principe de brutalité assumée malgré quelques passages plus orientés
prog grâce à des sons aériens et dissonants, puis "Bellows From The Aether" continue dans
cette approche travaillée et contrastée grâce à des patterns saccadés qui ne semblent nous
laisser aucun répit en compagnie de Kevin Muller (Alluvial). Le titre est relativement court,
et il nous mène à "The Nefarious Hive" qui joue d’abord sur la rapidité puis sur un groove
accrocheur qui complète la lourdeur avant d'accueillir Sven de Caluwé (Aborted, Coffin
Feeder, Fetal Blood Eagle) pour créer une touche plus sauvage. Le final ne nous libèrera
que pour laisser "Ominous Grandeur" nous hypnotiser puis nous piétiner frénétiquement
grâce à une batterie très présente, qui envahit même les passages les plus planants et
recherchés.
Le musicien revient aux tonalités angoissantes avec l’introduction de "Lunar
Scourge" qui sera rapidement effacée pour permettre aux riffs énergiques de frapper avant
que les hurlements ne refassent surface pour les accompagner, puis Patrick (Construct Of
Lethe, Near Death Condition) vient lui prêter main forte sur "Plagued Oblivion", créant des sons
inattendus dans ce bloc de rage. Chris Kelly (Alustrium, Babymetal’s Kamiband,
ex-Galactic Empire) et Enrico "Hater" (Hideous Divinity, Eyeconoclast) rejoignent
"Earthbore", le plus long titre de l’album, qui se trouve également être le plus diversifié : la
violence reste la base de tout, mais elle se pare très souvent de mélodies entêtantes et
léchées pour s’exprimer pleinement avant de laisser place à "The Dying Planet Weeps", le
titre éponyme et outro mélancolique de cet album qui s’éteint peu à peu.
C’est entre complexité et riffs saccadés qu’Engulf trouve sa place. Chaque note est
destinée à servir au mieux la puissance des morceaux de "The Dying Planet Weeps", un
album riche mais relativement difficile d’accès
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