Le groupe
Biographie :

Euphrosyne est un groupe de doom / black / post-metal mélodique grec formé en 2019 et actuellement composé de : George Gazis (basse / Kiva), Stelios Pepinidis (batterie / Desert Near the End, PowerCross, ex-Valiant Sentinel), Alex Despotidis (guitare / Darkest Oath, W.E.B., Lunar Cycle, ex-Ascending Olympus, ex-Buried Before I Die) et Efi Eva (chant). Euphrosyne sort un premier EP, "Keres", en Novembre 2022 chez Dry Clean Records, suivi de son premier album, "Morus", en Mars 2025 chez Black Lion Records.

Discographie :

2022 : "Keres" (EP)
  2025 : "Morus"


Les chroniques


"Morus"
Note : 19/20

Euphrosyne concrétise son premier album. Avec le soutien du label Black Lion Records chez qui ils viennent de signer ainsi que Psychon (mix / mastering, Septicflesh), Efi Eva (chant), Alex Despotidis (guitare), George Gazis (basse) et Stelios Pepinidis (batterie) annoncent la sortie de "Morus".

L’album d’ouvre avec "Morus", une introduction assez calme où la voix samplée se mêle à quelques mélodies apaisantes, puis "July 21th" s’installe d’abord avec un piano assez doux, suivi par le chant clair et aérien d’Efi, créant un voile de mélancolie apaisant. Un triste violon rejoindra le duo avant que quelques frappes ne se dévoilent en arrière-plan, annonçant l’embrasement libérateur qui laisse enfin la composition s’exprimer pleinement avec une intensité rare et des hurlements viscéraux avant de retrouver la saturation oppressante sur "Valley Of White". Si le morceau démarre dans la violence, il reste tout de même ancré dans ces sonorités majestueuses entre post et doom metal sombre, permettant aux instruments de rester majestueux lors des moments clairs avant de se déchaîner à nouveau en conservant sa touche enivrante dans la douleur, mais également en adoptant une attitude plus agressive sur "Eulogy", en particulier côté chant. Le morceau est l’un des plus contrastés de l’album, laissant ses tons inquiétants hanter l’intégralité de ses riffs, qu’ils soient clairs et épurés ou au contraire furieux et imposants avant de ressentir une certaine distance lors des premiers moments de "Funeral Rites".

Cette impression est bien entendu effacée lorsque le groupe renoue avec sa rythmique lourde et ténébreuse qui n’hésite pas à devenir dissonante et à manquer de partir dans tous les sens en nous projetant sur "Mitera", où la quiétude nous reçoit à bras ouverts. Elle sera à son tour écrasée par un post-black saisissant où les hurlements prennent vie et lacèrent notre esprit en compagnie de leads déchirants avant de finalement nous abandonner sur "Asphodel" et sa douce mélodie qui s’assombrit de seconde en seconde jusqu’à s’embraser. La rythmique devient alors écrasante, accompagnant à la perfection des parties vocales lancinantes qui prennent de plus en plus d’ampleur avant de devenir plus entêtantes lors du duo final, qui marquera une très courte pause avant de donner la parole à "Lilac Ward", ultime composition où l’on se retrouve une fois de plus face à une déferlante qui s’apaise parfois, mais qui n’oublie jamais son véritable objectif qui fait rimer beauté avec destruction et qui se perd entre ses différentes couches pour mieux les différencier par la suite et nous offrir un final transcendant.

Alors que leur premier EP m’avait déjà séduit, Euphrosyne met les bouchées doubles pour faire de "Morus" un album saisissant. Il est décrit comme très personnel, au vu des circonstances de sa composition, et les quatre musiciens nous le font ressentir à chaque instant.


Matthieu
Mars 2025




"Keres"
Note : 18/20

Euphrosyne sort de l’ombre pour présenter son premier EP. Les premières traces d’activité du groupe grec remontent à 2021, avec deux singles, puis un suivant cette année, et c’est finalement "Keres", qu’Efi Eva (chant), Alex Despotidis (guitare), George Gazis (basse) et Kostas Mamalis (batterie, Mindthreat) annoncent pour fin 2022 chez Dry Clean Records.

C’est avec "Black Opal", une introduction planante, que le groupe nous ouvre son univers en compagnie d’un saxophone funèbre et de sonorités aériennes qui nous mènent lentement à "Pale Days", un titre lancinant et intense. Les hurlements saisissants apparaissent enfin dans cette vague de noirceur pesante, puis c’est le chant clair qui fait surface après un doux break pour accompagner la puissance brute, et le mélange contraste nous fait naviguer d’un côté ou de l’autre de la mélancolie, alors que "When My Fears Conquered All" proposera des tonalités plus expérimentales tout en restant dans un registre intense. Les orchestrations majestueuses donnent une touche épique à ce son agressif qui préparera le terrain pour un sublime refrain en chant clair, puis le dernier lead nous libère avant que "Sister Of Violence" ne s’ancre dans un black metal atmosphérique oppressant.

La dissonance sera également un élément important de ce morceau aussi sombre qu’apaisant qui laisse la voix nous guider entre quiétude et puissance viscérale, mais l’intensité va doucement redescendre avec "Sunbringer" et ses tonalités mélodieuses. Le titre devient progressivement plus imposant avant que "Within The Ages" ne fasse à nouveau exploser les racines les plus brutes et effrénées du groupe entre black et post-metal. Mais les musiciens n’oublient pas la douceur majestueuse qui fait également partie de leur identité, laissant la vocaliste enchanter les parties les plus douces tout en renforçant la rythmique jusqu’au climax final, qui s’apaisera à nouveau avec "Keres", le titre éponyme, refermant l’EP avec des tonalités mystérieuses hypnotiques.

Euphrosyne nous fait en permanence naviguer entre ombre et ténèbres, entre douceur et oppression, entre violence et quiétude. "Keres" est un EP très rythmé qui sait où il va, et qui se donne les moyens de nous le montrer.


Matthieu
Janvier 2023


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/euphrosyneproject