Le groupe
Biographie :

Né au cours de l’hiver 1998, Every Time I Die est un groupe de metal hardcore new-yorkais qui a rapidement acquis une certaine réputation locale grâce à une démo 4 titres déjà très énervée. Enchaînant les concerts aux côtés de groupes comme Buried Alive qui seront suivis par une tournée qui fera quelques escales au Canada, le combo rencontre Chris Logan de Goodfellow Records qui leur offre l’opportunité de sortir un EP 5 titres. L’album "Last Night In Town" leur ouvrira les portes de tournées plus importantes aux côtés de Converge ou Dillinger Escape Plan. Depuis, le groupe suit son chemin avec notamment "New Junk Aesthetic" sorti en 2009, "Ex Lives" en 2012, "From Parts Unknown" en 2014, "Low Teens" en 2016, et "Radical" en 2021.

Discographie :

2001 : "Last Night In Town"
2003 : "Hot Damn!"
2005 : "Gutter Phenomenon"
2007 : "The Big Dirty"
2009 : "New Junk Aesthetic"
2012 : "Ex Lives"
2014 : "From Parts Unknown"
2016 : "Low Teens"
2021 : "Radical"


Les chroniques


"Radical"
Note : 18/20

On les croyait morts et enterrés, mais... Bon d'accord, je les avais juste perdus de vue pendant environ une dizaine d'années. Il faut dire que leur dernier album datait de 2016, et autant le préciser tout de suite pour les fans, ces cinq années de patience valaient le coup. Putain ouais ! Les frères jumeaux de The Dillinger Escape Plan n'ont pas fait les choses à moitié. Rien que sur le papier, on mouille du cul en voyant ça : album sorti chez Epitaph Records (Bad Religion, Converge, New Found Glory, Millencolin... Et gros bisous sur ton adolescence surtout), et là encore produit par Will Putney (Body Count, Thy Art Is Murder, Stray From The Path, etc...). Vu que je vois d'ici ta bave dégouliner sur ton menton, je te propose de t'installer confortablement et de lire les phrases qui suivent.

Ce nouvel opus des Américains punk-metalcoreux débute pourtant gentiment, avec "Dark Distance". C'est là tout ce qu'il y a de plus classique chez eux, et j'avais même presque peur que tout l'album soit ainsi. Le point le plus positif, c'est que ça sonne putain de propre, torturé et violent, mais tellement bien ficelé, j'ai tout de suite eu hâte de m'envoyer le second morceau. "Sly" nous transporte déjà dans un autre monde, un univers futuriste aux accents nippons, à l'image de la pochette de l'album. On écoute cet opus depuis même pas cinq minutes, et on sent déjà qu'on a là quelque chose d'exceptionnel.

Sans transition, on enchaine avec "Planet Shit", titre plus punk hardcore, mais avec des riffs qui tendent parfois vers... le deathcore. Chelou hein ? Non, merveilleusement bien construit. Ça passe vraiment tout seul, comme la main du prêtre sous le cartable d'un enfant. On se calme. Oui, calmons-nous avec "Post-Boredom", morceau plus accessible, qui sonne plus néo-metal, presque plus commercial finalement ; le genre de chanson qu'on retrouverait facilement dans un jeu vidéo (ce qui s'est produit à plusieurs reprises avec Every Time I Die dans le passé d'ailleurs).

Est-ce que je vais encore vous saouler longtemps en décrivant chaque titre ? Non. Mais quand même, j'aurais bien aimé vous parler de la violence totalement déjantée de "A Colossal Wreck" (on frise le grindcore !), de cette petite ballade intitulée "Thing With Feathers", de ce côté Rings Of Saturn sur la seconde moitié de l'album, ou encore... De tellement d'autres choses. Allez, je m'auto-censure. Fonce donc écouter tout ça par toi-même et jouis-toi dessus.


Grouge
Novembre 2021




"From Parts Unknown"
Note : 16/20

Le groupe de hardcore new-yorkais le plus déjanté revient cet été avec un nouvel album, toujours aussi violent. Every Time I Die a une fois de plus vu les choses en grand, puisque ce septième album a été enregistré avec Kurt Ballou, qui n'est autre que le guitariste et co-fondateur d'un autre groupe légendaire du hardcore, Converge. La pochette est assez originale, futuriste, très colorée, dans un style "japonisé", ce qui laisse présager un excellent contenu, pour probablement l'une des productions les plus brutales du groupe, même si elle ne dépasse pas les 30 minutes. Dommage.

Every Time I Die, ce n'est pas que du hardcore, c'est parfois du metalcore (du bon, ce qui est rare !), mais aussi quelques moments plus heavy (j'y reviendrai), voire grind. En gros, c'est un peu du Dillinger Escape Plan, mais en plus violent. La première piste annonce tout de suite la couleur, dans un hardcore très violent et assez technique. On remarque tout de suite que la basse est très présente, elle claquera à merveille tout le long de cet album. Alors que certains riffs peuvent parfois laisser penser à des passages plus death, la voix, quant à elle, reste presque toujours fidèle au hardcore. On trouve également des chansons plus "metal", presque neo, comme "Decayin' With The Boys" ou "Old Light", que l'on imagine bien sur la soundtrack de certains jeux vidéo (Flatout 2, Need For Speed ou encore certains Tony Hawk), comme pour certains "groupes d'ados" comme Seether, Static-X, Rancid ou encore Rob Zombie (et là, je crois que je ne vais pas me faire que des amis, mais ce n'est pas du tout un reproche, au contraire). "If There Is Room To Move, Things Move" commence plus rapidement, sur un ton plus proche du grind. Le calme a aussi sa place, puisqu'une bonne partie de "Moor" vous bercera avec ses notes de piano et sa voix qui… Euh… Comment dire… Est vraiment moche quand elle ne hurle pas en fait. Enfin, je terminerai avec une mention spéciale pour, sans hésitation, la meilleure piste de cet album : "El Dorado". Celle-ci parvient à se détacher de tout le reste : malgré sa voix claire au début, les mélodies totalement décalées sont vraiment entraînantes, et la seconde moitié, très heavy, m'a énormément fait penser à "Some Kind Of Monster" de Metallica, de l'album "St. Anger". D'ailleurs, c'est la seule chanson à dépasser les 4 minutes, on est loin du hardcore "bête et méchant" qui peine parfois à dépasser 2 minutes sur une piste.

On peut donc dire que même 16 ans après sa création, Every Time I Die parvient à produire un son violent, sans pour autant qu'il soit répétitif. On pourra peut-être critiquer un peu les passages plus "musique d'ados", mais qui personnellement ne m'ont pas dérangé, tant le groupe réussit à ne pas tomber dans le cliché metalcore-à-minettes-style-killswitch-engage-ou-36-crazyfists.


Grouge
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.everytimeidie.com