Le groupe
Biographie :

Excalion est un groupe de power metal mélodique finlandais formé en 2000 et actuellement composé de : Aleksi Hirvonen (guitare), Henri Pirkkalainen (batterie / Social Disease), Tero Vaaja (basse), Jarmo "Jappe" Myllyvirta (clavier) et Marcus Lång (chant / Force Majeure). Excalion sort son premier album, "Primal Exhale", en Juin 2005 chez Sound Riot Records, suivi de "Waterlines" en Mars 2007 chez LMP, de "High Time" en Janvier 2010 chez Limb Music, de "Dream Alive" en Juillet 2017 chez Scarlet Records, de "Emotions" en Septembre 2019, et de "Once Upon A Time" en Mars 2023.

Discographie :

2005 : "Primal Exhale"
2007 : "Waterlines"
2010 : "High Time"
2017 : "Dream Alive"
2019 : "Emotions"
2023 : "Once Upon A Time"


Les chroniques


"Emotions"
Note : 15/20

Vous êtes un jeune groupe de power metal finlandais et vous proposez votre premier album ? Soyez assurés que vous serez comparés (et j’en suis) à Sonata Arctica et / ou Stratovarius. Même si le dernier nommé poursuit quand même dans la veine du power metal finlandais tel qu’on le connaît, Sonata, eh bien… vous savez déjà ce que j’en pense. Excalion ne peut vraiment échapper à cette comparaison, malgré que le groupe fut formé en 2000. Son premier album, sorti en 2005, coïncidait à cette époque à la sortie de "Reckoning Night" de Sonata, sans doute un de leurs meilleurs albums.

L’album débute avec "Keitele" qui se veut plus une introduction justement, qu’une pièce entière, un peu à la manière de "Waking Dream" d'Unleash The Archers. S’ensuit "Resolution" qui se dévoile en deux temps : tout d’abord sous une forme plus proche du metal mélodique, me rappelant DGM (ô surprise, le producteur de l’album est nul autre que Simone Mularoni, guitariste dudit DGM) et par la suite se poursuit dans un power metal typique des grandes années de Sonata, pour revenir à sa prémisse de départ.

Parmi les fins connaisseurs de metal qui me lisez, est-ce que le nom d’Elegy vous dit quelque chose ? Sur "Soulbound", pièce somme toute assez rapide, mais avec un son plus sombre que le "happy power metal" italien par exemple, Excalion me rappelait justement Elegy à l’époque d’Ian Perry. Marcus Lang au chant, justement, se veut un peu l’émule de Perry sur cette pièce, avec une voix puissante, mélodique, avec un niveau d’agressivité dans le ton parfaitement balancé.

Excalion délaisse donc sur "Once Upon A Time" les influences power metal des débuts pour se lancer dans un metal mélodique progressif à la hauteur des Dynazty et Seventh Wonder de ce monde. Une saine évolution qui, sans forcer le changement à outrance, se veut bien réussie au final.


Mathieu
Avril 2023




"Emotions"
Note : 16/20

Il n’y a plus vraiment rien de surprenant lorsqu’il s'agit d’un groupe finlandais, qui plus est, évoluant dans le power metal. Excalion ne fait pas exception et propose avec "Emotions", son cinquième album en carrière, un portrait plutôt sobre du genre. En effet, là où certains groupe préfèreront d’entrée de jeu présenter leur pièce la plus rapide ou la plus frappante, Excalion y va plutôt d’un morceau mi-tempo, "Trust", qui rappellera aux plus fins connaisseurs un son "ancien Stratovarius" et pour les véritables puristes, une formation du nom d’Elegy.

Le groupe nous a habitués par le passé à des passages ultra rapides typiques du power metal européen. Si l’on ne se fiait qu’aux deux pièces en ouverture d’"Emotions", l’on pourrait croire que le groupe sombre du côté Sonata Arctica de la force. N’ayez crainte amateurs de DragonForce Metal, sans faire dans la musique vitesse de la lumière à tout prix, Excalion enfonce un peu plus la pédale au plancher avec "Lost Control", beaucoup plus près de ce que le groupe proposait auparavant. Cependant, jamais sur l’entièreté des 53 minutes que constitue "Emotions" la pure vitesse frénétique ne sera atteinte. En effet, un exemple parfait serait la pièce "Nightmariner", parfait amalgame de ce que veut vraiment proposer Excalion : une approche mélodique et raffinée du power metal, passant de moments mi-tempo à ultra rapides, proche d’un Nocturnal Rites par exemple.

L’on saluera au passage la production qui n’a pas lésiné sur la basse, et qui ajoute au son d’Excalion une profondeur bienvenue dans le monde du metal, et une rondeur supplémentaire aux guitares, rendant le son riche et dynamique. La voix de Marcus Lång est également bien balancée, et jamais n’ira-t-il d’ailleurs dans la performance à outrance, jouant plutôt sur l’émotion et la livraison de mélodies accrocheuses, le tout avec une légère hargne dans la voix.

Excalion n’est sans doute pas le premier nom qui viendra en tête aux amateur de power metal lorsque vient le temps de nommer différentes formations du genre, mais avec des albums de la trempe d’Emotions, rien ne dit qu’ils ne feront pas leur place peu à peu et qu’ils apparaîtront un jour en tête de liste.


Mathieu
Décembre 2019




"Dream Alive"
Note : 16/20

Excalion roule sa bosse depuis plus de 17 ans, à peu près autour des mêmes années où Sonata Arctica pouvait encore prétendre être un groupe de power metal. Quatrième album donc pour ces Finlandais et toujours ce même désir de faire le meilleur power metal mélodique et rapide, en dessous des radars. En effet, Excalion n’est pas nécessairement le premier groupe qui nous vient en tête lorsqu’il est fait mention de ce genre de metal. Et pourtant, le groupe gagne à être connu, produisant album après album, du matériel honnête et de grande qualité.

"Dream Alive" est le premier album à mettre en avant le nouveau chanteur du groupe, Marcus Lång. Il s’avère être un choix parfait pour le groupe, possédant tous les atouts dont nous sommes en droit de nous attendre d’un chanteur de power metal. Chant haut perché, capacités vocales hors pair, démontrant également une capacité à se tourner vers une approche plus agressive, Lång s’assure de rendre justice aux gigantesques refrains. D’ailleurs, c’est ce que je recherche le plus souvent dans un groupe de power metal : les refrains. S’ils sont faits à l’emporte-pièce, sans saveur, comme une recette sans inspiration, je me lasse rapidement. Rien de tel ici, que du bonheur mélodique.

Et lorsque le groupe lève le pied, comme avec "Marching Masquerade" et que la vitesse laisse toute la place aux arrangements plus mid-tempo, proche rock, le groupe s’efforce de diversifier sa musique. Est-ce que cela fonctionne ? Grâce à une solide production, ce qui pourrait finir comme un insipide morceau s’avère plutôt réussi, avec des claviers imposants, venant appuyer de solides guitares électriques. C’est d’ailleurs ce qui impressionne avec "Dream Alive", ce son ultra puissant, parfait pour le genre, et quand le tout est combiné dans une chanson hyper rapide comme "Amelia", impossible de ne pas sourire et encore une fois de se rappeler les meilleurs moments de la bande à Kako ou Kotipelto. C’est à ce moment que l’on pousse un soupir de soulagement, que l’on se dresse bien droit et que l’on nargue sans vergogne les dénigreurs de notre style mal-aimé, le power metal.

Ce n’est certes pas toujours original, cela frôle souvent le copier-coller, mais le tout est fait professionnellement, avec un souci du détail, que ce soit au niveau des mélodies, des arrangements et, je le répète, avec une production hors du commun. Difficile de ne pas saluer Excalion dans son aspiration à produire un power metal qui ne fait pas honte aux anciens mais aussi qui pave la voie du futur du genre.


Mathieu
Juillet 2017


Conclusion
Le site officiel : www.excalion.com