C’est avec une immense joie que je chronique le premier album de Fenrir, groupe de ma région qui plus est ! Je pense que le groupe ne le sait pas mais j’ai déjà assisté à certains de leurs concerts et je suis contente de pouvoir enfin avoir leur nouvel opus dans les mains.
Aux premiers abords, on devine aux titres des morceaux que cet album est tourné vers la nature : "Gaya" (mère nature d’après la mythologie) et si j’ose dire aussi vers la littérature, avec la passion littéraire, des titres comme "Macbeth" (Shakespeare) et "Tristan And Iseult" (comte médiéval), me sautent aux yeux. Je ne pense donc pas me tromper en affirmant que cet album va se révéler être un beau petit recueil de poésie : inspiré par la nature, les légendes et saupoudré de "poussières musicales" celtiques et folkloriques.
Une ambiance médiévale prononcée et un côté celtique très appréciable dans les arrangements musicaux. Le groupe nous offre, également, un grand choix d’instruments : guitares acoustiques et violons. Par ailleurs les violons ont vraiment une part entière dans cet album. Instruments à corde prenants, ils subliment les mélodies et donnent à la musique cette dimension médiévale et folklorique. Instrumentalement, le groupe tient la route, il transmet ce qu’il souhaite faire passer de façon réfléchie et équilibrée. La structure musicale n’est pas confuse et aussi bien les accords que les arrangements nous transportent dans un univers à la fois "rock-celtique" et "mélo-celtique" (pardonnez-moi pour ces néologismes). Le contraste est parfois saisissant mais envoûtant entre le son métallique des guitares et la sonorité douceâtre des violons.
La chanteuse a une très jolie voix, avec quelques effets vocaux. Son chant est accompagné par moments par une voix masculine et quelques fois, on remarque l’apparition d’un chœur. D’habitude j’aime bien parler du chant mais cet album est un bijou équilibré entre l’instrumentation et le chant, l’un n’allant pas sans l’autre, je n’ai donc rien de plus à ajouter.
Pour finir je vais porter l’accent sur l’ouverture, la transition et la fermeture de l’album. Ce sont des morceaux d’à peine deux minutes, ils ont une moindre importance mais ne sont pas à négliger. L’ouverture et la fermeture sont des titres instrumentaux essentiellement rythmés par les violons voire un clavier. Ils apportent à l’album une belle finition et je craque particulièrement pour "Gaya". Ces titres préparent à l’ambiance et terminent l’album par une note sublime. Et enfin la transition, j’avoue que mon goût, encore une fois, pour la littérature m’a beaucoup aidé, "Pavane" est à l’origine une danse du XVIe (toute fin de l’époque médiévale). Le groupe reprend la pavane "Belle qui tiens ma vie" de Thoinot Arbeau. Et ce sera tout pour la minute culture.
Cet album est une belle réussite, chaque titre raconte son histoire et nous n’avons plus qu’à nous laisser transporter tel un preux chevalier nous transporterait sur son cheval blanc.
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