FesterDecay n’aime pas la douceur. Créé en 2016 au Japon, le groupe composé de KK2
(chant), Harufumi Nomiyama (guitare, Viscera Infest), 亀頭 (basse) et Ryozy (batterie)
proposera deux démos, un split avec leurs compatriotes de Crash Syndrom, une
compilation et un single avant de signer chez Everlasting Spew Records pour la sortie de
"Reality Rotten To The Core", leur premier album.
Quatorze titres, légèrement plus d’une demi-heure de son qui va ravir les fans des
premiers albums de Carcass, Pharmacist, Gutalax ou encore Torsofuck, voici comment
les Japonais ont décidé de s’exprimer. Comme on peut s’y attendre, le son est gras, groovy
et extrêmement efficace du début à la fin, laissant growl caverneux et autres hurlements
inhumains rivaliser avec une ambiance chaotique nourrie au blast et aux riffs saturés, mais
on trouve également quelques parties vocales plus folles sur "Exposing The Skin Tissue" ou
des leads tranchants comme sur "Fall In Grind", mais aussi sur "Aborticide" qui démarre avec
un sample inquiétant. Le mix est surprenamment très bien géré, laissant une place à chaque
instrument sans que la saturation ne le gâche, comme on peut s’en rendre compte sur les
titres courts comme "Hash The Tongue" et "Liquidized Gallbladder" qui ont à peine fait grésiller
mes enceintes, mais également sur les titres les plus “ambiants” comme "From The Dark
Tomb" qui laisse le groupe placer des sonorités très lentes et assez lourdes avant de charger.
En matière de violence, FesterDecay sait exactement quoi faire pour nous rappeler les
débuts du goregrind tout en conservant un son relativement propre pour un tel tas de
graisse auditive. Jetez-vous sur "Reality Rotten To The Core" avant qu’il ne le fasse !
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