"XI Million"
Note : 18/20
Un peu comme le Père Noël, les rockeurs de Flayed nous reviennent chaque année depuis 2014 pour nous apporter un nouveau cadeau. Ainsi, après "Lord Of Flayed" et "Monster Man", revoici nos Isérois avec un nouvel EP tout beau tout neuf ; j'ai nommé "XI Million". Au programme, le sextet nous propose cinq titres inédits - dont une reprise - pour vingt petites minutes de bon hard rock à l'ancienne. Accrochez vos ceintures, on démarre !
L'EP s'ouvre avec l'éponyme "XI Million". Dès les premières secondes, on y retrouve tous les ingrédients présents dans les deux précédents albums : du bon rock à la Deep Purple avec un clavier omniprésent, un chanteur survitaminé et des chœurs aigus sur les refrains. On tient là une recette miraculeuse qui vous donne la patate à n'importe quel moment de la journée !
Les choses s'emballent un peu plus avec le second titre, "Trend Is Over", avant d'arriver à un titre qui ne vous sera sûrement pas inconnu. Il s'agit du morceau "Fortunate Son" d'après Creedence Clearwater Revival. Un titre qu'on peut notamment entendre dans la bande originale du film Forest Gump. Les Isérois adaptent parfaitement le morceau à leur sauce en y incorporant, notamment, un petit solo d'orgue et de guitare dont ils ont le secret.
Les deux derniers morceaux viennent directement de la session d'enregistrement de "Monster Man". Deux excellents titres qui n'ont pas trouvé de place adéquate dans l'album mais que le groupe ne voulait pas laisser dans ses tiroirs. Le premier, "Shoot The Trail" avec son côté très groovy et funky, fait la part belle au batteur. On termine par l'endiablé "Rollin' Monkey" que son compositeur décrit comme "une réinterprétation du boogie rock à la Status Quo mais avec 150 BPM en plus" (pour en savoir davantage, l'interview complète est disponible ici).
Au final, les Flayed nous livrent, encore une fois, cinq excellents titres qui font plus qu'honneur à leurs prédécesseurs. D'autant plus que la production et l'interprétation y sont toujours irréprochables ; je pense notamment aux nombreux soli d'orgue et de guitare qui sonnent merveilleusement bien !
Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore le groupe, ce "XI Million" sera une excellente carte de visite qui donnera sans nul doute envie d'aller écouter les albums. Pour les autre, cet EP sera un délicieux petit bonus à se mettre sous la dent en attendant le troisième album.
"Monster Man"
Note : 18/20
Il y a quelques mois, nous vous présentions le premier album des Isérois de Flayed, le bien nommé "Symphony For The Flayed". Eh bien aujourd’hui rebelote, en cette fin d’année le groupe remet le couvert et nous présente son deuxième effort, toujours avec le soutien et le partenariat de Klonosphere, intitulé "Monster Man".
Je dirais, en tant que défenseur de la scène française, que présenter un groupe originaire de chez nous c'est toujours un plaisir, et chroniquer un album tel que "Monster Man" me fait dire et redire encore une fois qu’en France on n'a pas de bons groupes, non, mais de sacrés bons groupes !
"Symphony For The Flayed" avait marqué les esprits, "Monster Man" en prend le même chemin. Écouter un album de Flayed, c’est comme pénétrer dans un monde et un univers où les années 70, l’orgue Hammond, la modernité et l’humour tiennent une place, il faut le dire, très importante (je vous invite à lire l’interview qui nous a été accordée, les amis !).
On dit souvent que le deuxième album est un cap, mais je dois vous dire tout de suite que "Monster Man" est taillé encore une fois dans le groove. Avec ce nouvel albumn on a encore droit à beaucoup de chaleur rock'n’roll, le groupe s’éclate et ça s’entend grandement à l’écoute de ce nouvel album. Flayed, encore une fois, réussit son coup, à savoir un habile cocktail explosif de hard rock agrémenté de riffs accrocheurs, de solos imparables et surtout d’une voix puissante. Si vous ne connaissez pas (encore) Flayed, dites-vous que c’est un peu Deep Purple qui rencontre Black Sabbath et AC/DC. Tentant, n’est-ce pas ?
"Symphony For The Flayed" m’avait littéralement happé, eh bien je dois vous avouer que "Monster Man" est loin de me déplaire... Lorsque l’on écoute Flayed, on se rend bien vite compte que Ju, Rico, JP, Charly, Rafinet et Renato s’entendent à merveille. Entre eux, l’amitié est forte et cela se ressent inexorablement dans la musique du groupe.
Certes Flayed n’a pas changé de style, mais Flayed a de l’énergie à revendre et beaucoup de pêche, et le pire c’est que c’est communicatif ! Il est agréable d’observer que trois ans après la création du groupe, ce qui, à la base, n’était qu’un projet musical entre potes est devenu aujourd’hui plus que sérieux. "Monster Man" contient bien évidemment son petit lot de titres valant plus qu’un détour, à l’image de "Monster Man" que le groupe a mis en images ici, "Novel" ou encore "Heat Of The Son". Sachez également que Flayed a convié sur le titre "Too Young For An Old Man" Arno Strobl venu en toute amitié pousser la chansonnette.
Côté technique, "Monster Man" a été enregistré par Raphaël Cartellier au Studio Cartellier et a été mixé et masterisé au Vamacara Studio. Je dois vous avouer que le son de "Monster Man" est d’une limpidité certaine, ce qui a pour conséquence de rendre cet album très plaisant à écouter. Vous l’avez très certainement compris, si Flayed avait planté un clou avec "Symphony For The Flayed", il l’enfonce avec "Monster Man" ! Près de 36 minutes de groove intense et comme le dit si bien parfois un ami : "Badaboum !".
Si les membres de Flayed aiment bien faire les zinzins de l’espace lors des interviews, il est indéniable que lorsqu’ils prennent leurs instruments, allument les amplis ou lorsqu’ils montent sur scène, on a affaire à des gars sérieux, et "Monster Man" en est le parfait exemple.
Il n’est pas étonnant que la notoriété de Flayed ne cesse de s’accroître, il n’est pas étonnant non plus d’observer également que le groupe s’impose petit à petit dans le paysage musical, autant chez nous qu’à l’étranger, gageons que cela dure très longtemps !
En résumé, je dirais que "Monster Man" se situe un ton au-dessus de "Symphony For The Flayed", c’est un fait. Encore une fois, Flayed fait preuve d’une grande capacité de création musicale et montre à quel point il maîtrise son sujet, son style, sa musique. En plus de faire vivre un réel voyage dans le temps à l’auditeur, Flayed montre encore une fois qu’en France on possède une scène qui n’a pas grand-chose à envier aux Américains ou aux Anglais.
Si vous en avez envie, les amis, je ne puis que vous encourager à vous rendre sur le site officiel du groupe où vous trouverez de nombreuses infos, du son et des images et puis comme je dis souvent : "J’aime la musique, je la soutiens".
Flayed nous offre avec "Monster Man" un must musical, à vous désormais de l’apprécier à sa juste valeur. Enfin, mention spéciale au packaging de l’album, très beau, le design et le visuel étant signés HK.
Rock or die, les amis !
"Symphony For The Flayed"
Note : 18/20
Encore une fois je suis aux anges, alors c'est marrant de dire ça, surtout quand on écoute du metal, mais il faut être honnête, il faut le reconnaître, recevoir un album de Klonosphere c'est déjà un plaisir immense, mais recevoir une production de Klonosphere d'une telle qualité, d'une telle intensité, c'est une vraie bouffée d'air frais alpin.
Flayed (que l'on peut traduire par "écorché") nous livre un album qui prend littéralement à contre-pied ; lorsque j'ai mis pour la première fois "Symphony For The Flayed" dans la chaîne hi-fi, quelle n'a pas été ma surprise de sentir le vent des 70's et ce dès les premières secondes de l'album. Autant que vous le sachiez d’emblée, l'écouter c'est l'adopter, vous ne risquez pas grand-chose, la seule chose qui puisse arriver c'est qu'au final "Symphony For The Flayed" devienne votre disque de chevet...
Pour les présenter, Flayed c'est Ju et Rico aux guitares, Charly à la basse, JP à la batterie, Rafinet aux claviers (et il y en a beaucoup sur cet album !) et Renato au chant. A ce joli petit monde, on peut rajouter les chœurs qui sont tenus par Marion, Mélanie et Vincent (Non ce n'est pas moi, et c'est bien dommage... !). Cette bande de joyeux lurons nous joue un rock très influencé par les années 70, bien que Flayed ait su créer un univers, un monde qui lui est propre, on ne peut ne pas sentir l'influence des grands Deep Purple par exemple.
Mais attention, comme je le dis, Flayed n'est pas un ersatz, ni un sous-produit, c'est impressionnant d'observer, enfin d'entendre, à quel point le groupe a su créer tout un univers autour de sa musique, c'est spontané, ça vient tout seul et les six gars prennent un grand plaisir à jouer ensemble, c'est ce qui rend cet album si intéressant, si attirant. Oui, Flayed a un son moderne, et on en prend plein la poire dès les premières notes de "Sweet Coverage", titre qui ouvre l'album. C'est énergique, ça pulse et en plus ça donne la banane ! Non mais attendez, que demander de plus ?
Oui, à l'écoute de "Symphony For The Flayed" on prend plaisir, on se chope une bonne dose de bonne humeur. Klonosphere et son partenaire Season Of Mist nous offrent un album qui sort des sentiers battus. Flayed joue la zic qu'il ressent et c'est très bien comme ça.
Les Iserans (Flayed est originaire de Vienne) commencent à se faire un petit nom, et je ne peux que dire que c'est mérité. Le groupe va bientôt accompagner Lofofora et Sticky Boys sur scène, ce n'est que justice rendue à une formation originale d'un côté, et d'un autre hautement addictive. Je vous parlais de scène, l'année 2015 sera l'année Flayed, je le décrète aujourd'hui (surveillez leur actualité via leur Facebook).
Moi qui ne suis pas un technicien, moi qui vis plutôt les albums, je peux vous certifier que cet album ne vous décevra pas, 10 titres de pur rock / metal soutenus par un orgue Hammond, une voix écorchée, des guitares acérées, une batterie martelante et une basse ronflante. Il n'y a qu'à jeter une petite oreille aux titres "Son Of Sickness" (que j'adore), "Symphony For The Flayed" avec son tempo rapide ou "Free Mind" qui clôt l'album de fort belle manière (Hey les mecs, c'est parfait pour draguer avec un beat très sexy, le sexy beat of Flayed !).
Un style, un univers hors du commun. Comment passer à côté d'une pépite pareille, je le dis et le répète, la scène française est riche et possède dans ses rangs de sacrées formations.
"Symphony For The Flayed" bénéficie d'une très bonne production, c'est à ce sujet un pur produit iseran puisque qu'il a été produit, mixé et masterisé par Rapaël Cartellier et Romain Gayral au Studio Cartellier à Salaise Sur Sanne. Les hommes de l'ombre dont il faut parler parfois.
Bon, je crois que j'ai tout dit, "Symphony For The Flayed" cartonne sévère et fait beaucoup de bien par là où ça passe, c'est une grosse claque, point barre. Je crois que je pourrais en parler des heures, j'en reviendrais toujours au même point...
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