Après quatre ans d’absence, les Californiens de Flesh Consumed reviennent avec leur nouvel album "Hymn For The Leeches". Rien qu’à la pochette, on peut voir que l’album s’annonce tordu et pesant. Goûtons maintenant à ce nouveau cru de technical brutal death.

"I Am Your Master" sonne les cloches d’une cathédrale ténébreuse. Deux voix font irruption dans nos oreilles, et délivrent des arguments à foison. Cela inspire peu confiance, mais suffisamment intrigué, je continue mon écoute. On ressent tout de suite un brutal death très efficace dans "Bow Before Me" et "I Reign Supreme". Malgré un chant très monocorde, on arrive assez bien à se visualiser la scène. Parfois, la gratte sonne distordue montrant ainsi un début de combat, avec une armée au pas de course, ou bien assez rythmée, pour laisser transparaître une verdure piétinée par plusieurs hommes en colère. D’un point de vue technique, la guitare est assez discontinue et la batterie très qualitative, martelant à coup de blast beats. On y entrevoit certaines libertés rythmiques, comme la batterie sonnant comme un tambour de guerre ou un chant plus hardcore.

Rentrons maintenant l’aspect le plus technique et mélodique de l’album. "Eulogy Engraved By The Wicked" donne part à des airs presques égyptiens. Le growl principal se module parfaitement avec la guitare et la batterie. On arrive à bien s’y retrouver dans ce contraste brutal et mélodique. La guitare et la basse sont descendantes et très distordues. "Serpent Amongst Mice" offre une musique plus aiguë et ressemblant à une B.O de thriller. Là, le mélange technico-brutal laisse entrevoir un beau massacre. Le chanteur semble possédé par un démon. "Wither At My Feet" réussit à combiner tous ces aspects, nous immisçant encore plus loin dans cet univers menaçant. On ressent néammoins que le groupe réutilise assez souvent souvent les mêmes mélodies, tombant ainsi dans la facilité et dans une légère monotonie. Cependant, "Chained To My Dominion" et "Denied Life" laissent transparaître de nouvelles expérimentations de la part des musiciens. Un growl commence à sortir des profondeurs accompagné d’une voix spectrale, sur fond de grésillements d’une vielle télévision. Puis les instruments sonnent de façon dissonante, avec une chaîne glissant sur le sol, l’ambiance est mystique et spirituelle.

Pour résumer, cet album est très correct mais j’espère à l’avenir que le groupe suivra sur la lancée des deux dernières chansons.