Trois ans après "Blood In The Water" (2021), Flotsam And Jetsam (connu pour être l’ancien groupe du fameux bassiste Jason Newsted avant qu’il ne rejoigne Metallica) sort son nouvel album "I Am The Weapon". Il ne s’agit pas moins que du seizième disque de ce groupe à l’aura légendaire (qui occupe une place de choix au panthéon du thrash metal).

Ce qui frappe dès la première écoute de cet album c’est la dimension nettement plus heavy que thrash de leur musique, laquelle évoque un mélange entre du Anthrax époque John Bush et du Accept dernière génération. Les hostilités commencent dès les premiers accords du titre "A New Kind Of Hero" qui ouvre l’album. Avec "Primal", le soufflet ne retombe pas. Le titre éponyme de l’album "I Am The Weapon" est un véritable hymne à la gloire du speed metal. Moins speed et plutôt technique, le morceau "Burned My Bridges" ressemble presque à du Judas Priest époque "Painkiller" si l’on excepte le fait que la voix d’Eric A.K. (chanteur historique du groupe) est assez différente de celle de Rob Halford.

Après le magnifique "The Head Of The Snake", le groupe prend un virage plus heavy et même mélodique sur le titre "Beneath The Shadows" avant de revenir au speed metal le plus radical avec l’enivrant "Gates Of Hell". Les Américains continuent sur la lancée avec le maginfique "Kings Of The Underworld". Toujours plus loin dans la quête de la vitesse, ils frappent encore un grand coup avec le brûlant "Running Through The Fire". L’album se clôt en beauté et sur une touche presque orchestrale avec le titre "Black Wings" qui est sans doute un des meilleurs moments de ce disque.

Né en 1984, Flotsam And Jetsam prouve avec "I Am The Weapon" qu’il mérite toujours sa place parmi les grands du genre (même s’il n’a jamais réussi à égaler des groupes comme Slayer, Exodus, Anthrax ou même Testament). Rien d’original à l’horizon mais cependant les Américains font toujours preuve d’un niveau technique et d’un professionnalisme imparables !

Ce nom ne vous est sûrement pas inconnu surtout si vous étiez adolescent dans les années 80 et que vous portiez toute la panoplie d’un vrai hardos et que vous abimiez déjà les oreilles de vos parents ainsi que celles de vos voisins du dessous avec la découverte du heavy metal. Et oui, tout d’abord c’est ce genre qui influencera ensuite l’apparition du thrash metal et parmi ces groupes figure les Américains de Flotsam And Jetsam. Vous voyez finalement où je veux en venir ? Enfile ta veste à patchs qui a sûrement bien vécu depuis tout ce temps, les bracelets cloutés en cuir et prépare-toi à revivre tes plus belles années...

Un petit retour dans le passé ne fera pas de mal au plus grand nombre d’entre vous, le thrash metal est une fusion entre le heavy metal et la musique punk, et contrairement au glam metal qui fut l’imagerie la plus exposée à cette période, surtout grâce à la diffusion d’albums sur des ondes radio grand public, des groupes comme Metallica, Anthrax ou encore Slayer ont malgré tout réussi à s’évincer de cette mise au placard car des presses spécialisées n’ont pas hésiter a les mettre en avant. Le groupe sera souvent associé au bassiste Jason Newsted, qui fut le premier bassiste du groupe avant de rejoindre le légendaire groupe originaire de Californie, Metallica.

Mais ce ne sont absolument pas des ignorants, puisque ce nouvel album est leur quatorzième, oui oui, vous avez du retard a rattraper ! Ça en fait des morceaux et pourtant difficile de se morfondre ou d’éprouver un tel ennui devant les compositions des morceaux puisque la quasi totalité nous accroche comme un vrai fan au premier rang d’un concert. "Blood In The Water" est une recette gagnante car il mélange old school et renouveau. Il est composé de riffs accrocheurs et à la fois des mélodies qui sortent des cases habituelles, une batterie imposante s’exécute dès le premier titre de l’album, des refrains enivrés par la voix particulière de A.K qui traverse plusieurs émotions dont sa propre sensibilité et qui suggère une certaine douleur à travers ce ton rocailleux.

Flotsam And Jetsam marque à la fois une mise en transe totale et un parfait accord dans la composition de chaque titre, et paradoxalement un mélange de pur bonheur intense et d’une rage interne qui nous submerge au fond de nous. C’est la parfaite cohésion de leurs diversités musicales et l’empreinte-même du groupe originaire de Phoenix. Un album à écouter sans modération !

S’il y a une formation de thrash metal actuelle qui mérite bien le qualificatif de “culte”, c’est bien entendu les Américains Flotsam And Jetsam. Et ce n’est pas seulement parce qu’il s’agit du premier groupe de Jason Newsted, lequel a bien roulé sa bosse depuis ! Si le groupe n’a jamais connu le succès de pointures internationales comme Slayer, Anthrax ou Megadeth, il n’a cependant rien d’un groupe de seconde zone comme le thrash en compte tant. Et il le prouve encore une fois avec ce nouvel opus, "The End Of Chaos", sorti sur le label teuton AFM Records.

Trois ans après l’excellent "Flotsam And Jetsam" (2016), les thrashers de Phoenix en Arizona remettent le couvert avec un treizième album d’un niveau au-delà de toute espérance. Grâce à une production qui n’a rien laissé au hasard, l’album bénéficie d’un son aussi puissant qu’incisif. L’album s’ouvre sur les chapeaux de roues métalliques avec l’implacable "Prisoner Of Time" qui place la barre très haut dès les premiers accords de guitare. Sur ce morceau, on retrouve tous les ingrédients du thrash speed d’antan. La voix du chanteur Erik A."AK" Knutson n’a rien perdu de sa justesse, et ce malgré les trente ans d’existence du groupe.

L’un des meilleurs titres de l’album est sans conteste le deuxième morceau, "Control", qui mélange habilement rythmiques thrash et mélodies heavy dans une alchimie parfaite. Dans la continuité de ce dernier, le troisième morceau, "Prepare For Chaos", est un des plus agressifs et les plus guerriers de ce disque. Un véritable hymne à la gloire de la rapidité ! A l’écoute de chansons comme "Recover", "Slowly Insane" ou "Demolition Man", on se dit que Flotsam And Jetsam n’a rien à envier aux références absolues du thrash de la Bay Area comme Vio-lence, ou Forbidden.

De même, on est impressionné par le niveau technique qu’a atteint le groupe avec le temps comme en témoignent des titres tels que "Snake Eye", "Survive" ou "Good Or Bad" qui ne laissent aucun répit aux auditeurs friands de riffs tranchants et de rythmiques ultra speed. Enfin, le dernier morceau, "The End", clôt l’album en beauté avec ses riffs ultra speed qui évoqueraient presque les derniers albums de Destruction.

Au final, "The End Of Chaos" est certainement un des albums de speed metal les plus virtuoses de ces dernières années. La preuve, s’il en fallait, que le thrash n’est pas mort et même bien vivant !

Est-il besoin de présenter Flostam And Jetsam ? Pour certains, ce nom est devenu célèbre depuis qu'un beau jour leur bassiste a rejoint un certain Metallica. Mais le groupe n'a pas chômé depuis et nous livre ici leur dizième album. Au sommaire, du gros thrash old school (mais pas trop) teinté de heavy. L'album commence par une intro au piano, très sombre et enchaîne sur un riff très agressif et une chanson mémorable. Comme je le disais plus haut, thrash old school mais loin d'être poussiéreux au contraire, les guitares agressent les tympans comme jamais et les rythmes sont très enlevés. La voix, quant à elle, est très mélodique, le côté heavy que j'évoquais donc. Parfaitement maîtrisé et pourtant je ne suis pas fan de ce genre de voix, mais elle colle parfaitement à la musique, mélodique mais avec une bonne hargne tout de même. Les passages mélodiques, principalement à la guitare sèche, font çà et là leur apparition et sont bien disséminés sans casser le rythme. Les titres nous gratifient aussi de superbes solos, mélange technique et mélodique du plus bel effet. La batterie, quant à elle, est assez discrète mais joue bien son rôle, pas beaucoup d'envolée rythmique mais rien de bien grave. Cet album est globalement assez sombre et possède beaucoup de moments très puissants, les titres sont parfaitement arrivés à maturité. D'ailleurs, la pochette transmet bien l'atmosphère de l'album, magnifique et glauque à souhait. Le son est superbe, rien à redire. Au final, un excellent album de thrash / heavy, je n'irais pas jusqu'à dire le meilleur album de leur carrière mais on n'en est pas loin, en tout cas la preuve que les "vieux" groupes en ont encore dans le pantalon !!!