"Piece Of Mind"
Note : 17,5/20
Les titis parisiens de Frantic Machine viennent nous présenter aujourd'hui "Piece Of Mind", leur deuxième album et successeur de "The Beginning...", leur premier album sorti en 2009.
Un constat : "Piece Of Mind" vient célébrer par la plus belle des manières 11 ans de carrière au sein de la scène metal française.
Frantic Machine, c'est avant tout un état d'esprit, une grande amitié, une musique influencée par la thrash metal de la Bay Area tout en incluant à sa musique une touche mélodique et des sonoritès très modernes.
"Piece Of Mind", c'est 11 titres pour 57 minutes, sans pause, sans répit et ça passe sans que l'on s'en rende compte, jolie prestation n'est-ce pas ? On ne va pas les présenter car les Frantic Machine sont connus de toutes et tous, qui ne les a pas vus à la Scène Bastille, la locomotive, le Trabendo ou encore sur les ondes radio... ? On peut dire que Frantic Machine s'est fait un petit nom au sein de la scène parisienne dans un premier temps puis nationale dans un deuxième ; il faut dire que leur thrash metal très inspiré n'a pas tardé a trouvé preneur auprès des fans et ce n'est certainement pas avec "Piece Of Mind" que cela va changer, croyez-moi.
Encore une fois, le combo parisien a mis les petits plats dans les grands puis que c'est de nouveau Fred Duquesne (que l'on ne va quand même pas présenter hein) qui a produit l'album ; une telle référence, une telle figure du metal français, ne pouvait passer à côté de son sujet.
Pour être honnête, "Piece Of Mind" offre encore son lot de bons petits brûlots à l'image de "No Freedom", "Liar" ou encore "The Other Me". Personnellement, ce que j'apprécie vraiment chez Frantic Machine, c'est cette particularité à inclure à sa musique des nappes de son electro qui viennent parfaitement seconder et soutenir son thrash énergique.
Seb, Eric, Tiseb et Laurent sont à la cool sur cet album, ils sont en place, tout est au point, carré et rien ne dépasse, "Piece Of Mind" vient nous en mettre plein la besace. D'ailleurs à ce sujet, Frantic machine édite son CD dans un superbe digipack illustré par Stéphane Breton de Stef Web Art, mais Frantic Machine ne s'est pas arrêté en si bon chemin puisqu'il a confié le visuel au très talentueux Kais' de KS Production que nous saluons chaleureusement au passage ; autant vous dire que ce digipack fera son petit effet au pied du sapin, c'est certain !
En conclusion, encore une fois Frantic Machine réussit son coup en nous offrant un album à la hauteur de ce que le groupe sait faire de mieux, mais ça, ça devient il me semble presque une habitude...
A suivre bientôt en live et ça va dépoter !
"The Beginning..."
Note : 15/20
Warning ! Frantic Machine nous arrive avec son rock metal qui dévaste tout sur son passage, à ce titre nous pouvons également parler de power metal dans la lignée des Gojira et autres confrères. Les riffs sont lourds, les nuances sont peu prononcées. Le premier titre de "The Beginning...", "Freeloader", nous met tout de suite au parfum quant à ce qu’on va trouver dans cet album, chanteur à la voix puissante, respirant la testostérone, sans aucune fausseté, et d’un Anglais très bien maîtrisé (Dieu sait que c’est un point essentiel pour moi). L’envolée "guitaristique" est tout simplement superbe à la fin de "Freeloader" et cela n’interfère en rien avec le chant. L’atmosphère qui émane de cet album est inquiétante, imaginez vous enrôlés dans une armée de barbares à la veille d’une bataille contre d’autres barbares qui veulent conquérir votre territoire et vous comprendrez ce que je veux dire, la tension est palpable, la guerre est proche, voilà l’effet que ça me fait. Je récompense pour ma part "Scream Of Rage" qui selon moi mérite le Grammy du meilleur titre de cet album, il prend aux tripes, il respire assez pour nous laisser le loisir de l’apprécier à sa juste valeur, la mélodie est très belle, composition intéressante qui ne lasse pas, et comment rester insensible au doigté des guitaristes, la maîtrise des solos est parfaite, celui de la fin est colossal, et se passe simplement de tout commentaire. Frantic Machine n’a pas la langue dans sa poche, bien évidemment au vu des paroles, pas compliqué de s’en rendre compte, mais les titres "Legalize" et "Taliban Bolero" traitant respectivement de la légalisation de la "weed" et des fameux guérilleros sans peur, sont très intéressants. Nous avons là le point de vue du groupe surtout dans "Legalize", sauf si cela n’est qu’une référence à ceux et celles qui prônent la légalisation de cette drogue "douce", mais je soupçonne que tel est également leur véritable avis ! Beaucoup sont ceux qui se reconnaîtront… Petit bémol, j’aurais bien aimé entendre le chanteur varier sa manière de chanter, un peu de douceur ne fait pas de mal, au contraire cela pourrait montrer l’étendue des capacités de ses cordes vocales, à méditer donc…
La production de cet album est gargantuesque, du gros son, encore du gros son, et… toujours du gros son. Le travail de mixage n’a rien à envier aux plus grands. Côté artwork, la cohérence est de mise. Paysages apocalyptiques, le rouge couleur du sang est omniprésent, la guerre est finie ou entre t-on dans une nouvelle ère de FranticMachination massive ? To be continued...
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