Confession : j’aime le black metal, mais je suis loin d’être un connaisseur. Je peux vous parler en long et en large du power metal, dans ses moindres détails, mais le black, j’y vais au feeling, alors ne soyez pas insultés, vous les spécialistes si vous pensez que dans cette chronique, je suis parfois à côté de mes pompes. Frostbite lance ici son deuxième album complet en carrière. Fondé en 2011, avec un petit hiatus de huit ans (les membres du groupe ayant d’autres obligations musicales), la formation québécoise de black metal revient en 2024 sur le devant de la scène.

Tout au long des vingt-neuf minutes de l’album (il m’a paru plus long étrangement, un constat positif ou négatif, à vous d'en juger), l’on reconnaît surtout les guitares typiques du black metal, rapides, crues et incisives, ainsi que bien sûr les blast beats infernaux et le vocal tonitruant. Le black metal, selon moi, ne serait rien aussi sans une production un peu ambiguë, entre le home made et un son plus moderne, tout en demeurant glacial. Petite particularité que j’ai appréciée cependant sur "Relentless Grief", c’est la basse. Étant bien présente sur la plupart des morceaux, sans faire seulement office de faire valoir, un peu à la manière de Steve DiGiorgio, elle vient ajouter une touche progressive à l’ensemble.

Quelques arrangements de piano viennent complémenter l’album, ce qui rajoute une touche de mélodie à l’ensemble, sans non plus faire dans le pur black metal symphonique. Je parlais d'un sentiment de longueur, et je me demande au final si c'est parce que les morceaux, quoique complexes, se ressemble beaucoup entre eux, et donnent l'impression que le tout s'éternise un peu. Ce n'est rien de trop négatif par contre, cet album demeure honnêtement excellent. Je tentais seulement de trouver une explication à mon sentiment.

Ce sont souvent les mêmes grands noms qui ressortent lorsqu’il est question de black metal, surtout quand on est un néophyte comme moi, cependant, je crois que Frostbite se doit d’être reconnu pour son apport au genre, bien qu’il n’ait que deux albums à son actif.