"Ladies and Gentlemen, we are playing without lyrics". F.R.R.T mise dès le départ sur une approche, certes peu novatrice, mais bien maîtrisée, et encore peu répandue : faire du chant un vaste pot de yaourt, sans prétention. Appelons ça de l’honnêteté, quand on dénombre une bonne foule de groupes ayant soi-disant des choses à dire, mais qui sont incapables de le mettre en forme du point de vue du chant. Le résultat est plutôt efficace, ma foi, chaque partie de chant apportant un réel "plus" à la musique, que ce soit en voix gutturale ou plus tiraillée. Du point de vue instrumental, F.R.R.T n’est pas en reste, avec des riffs intéressants, lorgnant tantôt vers le grind tantôt vers un metal plus mid-tempo et un son de guitare crade et distordu comme on les aime. Le jeu de batterie est lui aussi indispensable à la cohésion musicale du groupe, et plutôt assez technique dans l’ensemble. Si la référence à Soilent Green est loin d’ être infondée, en raison des similitudes d’ambiances et de mises en places, il faudra tout de même y accoler un penchant pour des riffs de gratte résolument axés deathcore, version All Shall Perish. Au final, si les premières écoutes désorienteront les oreilles les moins perverties, c’est une très bonne surprise que ce cinq titres, car il innove énormément au sein de la famille metal Française, et la tentative d’un chant sans paroles, plus musical que littéraire, est une réussite ! Reste à parier que le groupe doit représenter un mur de puissance en live avec de telles compositions.