Dans la catégorie 100% grindcore de FDP, je demande Gadget ! Voilà dix ans que les Suédois n'avaient pas pondu de véritable album, et on peut dire que leur retour est parfaitement réussi avec ce "The Great Destroyer". Toujours composé des mêmes vieux papys de la scène scandinave, issus de formations comme Euphoria, Withered Beauty, Tormented ou encore Panzerschreck, ils réussissent à nous offrir ce qui se fait de mieux et de plus old school en matière de grindcore. Du dégueulasse en veux-tu, en voilà.
Sorti chez Relapse Records, l'album a été enregistré, mixé puis masterisé par leur batteur, William Blackmon. Gadget réussit une nouvelle fois à se hisser au rang des meilleurs artistes de la discipline, rejoignant ainsi des légendes comme Napalm Death, Rotten Sound mais aussi et surtout Nasum, dont la musique est franchement similaire. Les pistes dépassent rarement les deux minutes, ici on ne s'encombre pas avec de la branlette de manche, ça carbure au plutonium réhydraté aux amphétamines du début à la fin. Signalons même la présence de Mark Barney Greenway (Napalm Death) sur le très brutal "Violent Hours (For A Veiled Awakening)". La seule piste qui fait figure d'exception me semble être la dernière, "I Don't Need You / Dead And Gone" qui, bien que faisant elle aussi l'effet d'un bulldozer dopé à l'érythropoïétine, réussit à ralentir quelques courts instants pour mieux nous saccager les tympans par la suite.
Alors certes, on reste sur le terrain très précieux du grindcore, où l'originalité se fait rare et la linéarité omniprésente. Mais comme tout bon groupe de grindcore, Gadget (j'ai vraiment du mal avec ce nom...) nous rappelle pourquoi on aime tant ce style, qu'on va encore plus adorer découvrir en live. "The Great Destroyer" a donc misé sur son effet boucherie non stop, grâce à une musique rageuse au possible, et après tout, c'est exactement ce qu'on attend de Gadget, qui nous en met vraiment plein le pif (désolé, pas pu résister).
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