Le groupe
Biographie :

Game Over est un groupe de thrash metal italien formé en 2008 et actuellement composé de : Sanso (guitare / ex-Demolition Saint, ex-Sacrificator), Ziro (guitare / chant), Renato "Reno" Chiccoli (chant, basse / Asgard) et Anthony "Vender" Dantone (batterie / National Suicide). Game Over sort son premier album, "For Humanity", en Janvier 2012 chez My Graveyard Productions, avant de partir en tournée à travers l'Autrcihe, la Hollande, la Belgique et l'Allemagne. En Juin 2014, le groupe sort son deuxième album, "Burst Into The Quiet", chez Scarlet Records. "Crimes Against Reality" sort en Avril 2016, suivi de "Claiming Supremacy" en Novembre 2017, et de "Hellframes" en Octobre 2023.

Discographie :

2009 : "Heavy Damage" (EP)
2012 : "For Humanity"
2014 : "Burst Into The Quiet"
2016 : "Crimes Against Reality"
2017 : "Claiming Supremacy"
2023 : "Hellframes"


Les chroniques


"Hellframes"
Note : 16/20

Ce n’est plus une surprise pour personne, les styles de metal ne sont presque plus uniques dans leur coin, les mélanges sont légion, pour le bonheur ou non de tous. C’est le cas avec Game Over ici qui présente "Hellframes", son cinquième album en carrière. Sur fond de thrash, leur musique emprunte également au metal traditionnel, un peu comme un mélange entre le thrash du Big Four qui rencontre Iron Maiden.

"Path Of Pain" en est le parfait exemple. L’album débute en effet sur les chapeaux de roues, mais c’est sur ce morceau, plus lent dans son intro, que l’on attend vraiment la fusion susmentionnée. Cela se poursuit sur "The Cult" qui, elle aussi conserve, un tempo plus lent, incorporant même au passage des influences plus rock, mais le tout propulsé par des riffs de guitares en tête d’affiche. Suite à l’instrumentale "Atonement", c’est retour au thrash traditionnel, un peu plus rapide, avec "Deliver Us". Encore une fois, la musique de Game Over est surtout dirigée par les guitares, portée par une section rythmique dynamique mais plutôt simple.

Par contre, malgré que l’on pourrait être en droit de s’attendre à un album peu diversifié, c’est plutôt le contraire. Certes, le groupe ne s’éloigne pas trop de sa ligne directrice, mais des petits changements dans le tempo, ou les arrangements, comme quelques claviers dans "Synthetic Dreams", viennent apporter des nuances. L’ensemble des influences du groupe se retrouvent combinées sur l’excellente "Hellframes" qui cloture l’album et confirme, si quelqu’un avait encore des doutes, que les guitaristes de Game Over sont de vrais virtuoses. Vocalement, Renato Chiccoli me rappelle parfois Snake de Voivod, avec son approche claire mais monotone, comme un discours plutôt qu’une ligne mélodique. Cela ne veut pas dire qu’il n'en est pas capable, comme sur les merveilleux couplets de "Count Your Breaths".

La production est intéressante en ce sens qu’elle combine autant le vieux son traditionnel des groupes de thrash traditionnels tout en proposant également une sonorité somme toute moderne. Pour les amateurs de vieux thrash qui s’ennuient de ce metal que les plus grands du genre ne jouent plus de nos jours, Game Over est le groupe tout indiqué pour raviver la fibre nostalgique.


Mathieu
Octobre 2023




"Claiming Supremacy"
Note : 15/20

Pas de repos pour les braves ! Après leur troisième album sorti en 2016, les Italiens de Game Over remettent le couvert avec un nouvel opus nommé "Claiming Supremacy".

L'album démarre au son d'une nappe de synthé et d'arpèges de guitare inquiétants sur lesquels la lead fait son apparition  : un style d'introduction assez classique dans le thrash mais qui est toujours appréciable pour développer l'univers d'un album en laissant le temps à l'auditeur de s'immerger avant de se décrocher la nuque. Fidèles à eux-mêmes, les Italiens nous proposent ici un voyage à rebours avec un thrash metal très proche d'un Metallica de l'époque de "Ride The Lightning" ou de "Master Of Puppets" (oui, la meilleure !). En effet, on retrouve parfaitement le son de l'époque avec une production à peine plus moderne. De même, dans la composition, l'influence du groupe est omniprésente dans sa facette la plus agressive. En effet, malgré quelques petites respirations mélodiques comme l'interlude acoustique "Shattered Souls", ce "Claiming Supremacy" tabasse sec et ne fait pas dans la dentelle. Les Italiens tapent fort et ne ménagent pas leurs auditeurs, à tel point que l'écoute de l'album complet peut en devenir un peu épuisante sur la fin pour ceux qui, comme moi, apprécient essentiellement le style en concert.

Niveau paroles, on y parle de cauchemar et d'horreurs fantastiques, comme dans le titre "Eleven" qui évoque la récente série Stranger Things. Ziro balance ses textes avec désinvolture sans aller chercher dans le heavy suraigu ou dans des voix extrêmes de type thrash / death. Il en découle un aspect assez rock'n'roll mais parfois un peu limite niveau justesse. Le point fort vient des chœurs très présents à la Anthrax qui scandent efficacement la plupart des refrains.

Je ne vois pas grand-chose à dire de plus sur cet album qui nous propose, encore une fois, du très bon thrash sans jamais révolutionner le style. Game Over continue de cultiver son amour de la bonne vieille scène américaine avec beaucoup de savoir-faire et une passion indéniable. Un album sûrement pas indispensable mais qui ravira les oreilles des fanatiques du genre !


Zemurion
Janvier 2018




"Crimes Against Reality"
Note : 18/20

Il y a maintenant deux ans, en 2014, je vous présentais, chers amis et lecteurs de French Metal, le deuxième album des thrasheurs italiens de Game Over, le bien nommé "Burst Into The Quiet". Eh bien aujourd’hui, j’ai l’immense plaisir de vous parler du petit troisième de la famille, toujours avec le soutien et le partenariat de Scarlet Records, "Crimes Against Reality".

Le précédent album avait méchamment fait parler de lui, le style de Game Over, à savoir un thrash où se mêle à la fois speed et mélodies ultra modernes ne laisse pas indifférent (habile mélange de Nuclear Assault, Havok ou encore Metallica des débuts). Game Over nous avait laissé une très bonne impression grâce à "Burst Into The Quiet" et "Crimes Against Reality" vient enfoncer le clou. Cet album compte 10 nouveaux titres pour près de 43 minutes d’un thrash moderne qui plaira encore une fois, vous l’avez compris, aux fans de l’école Bay Area voire européenne de ces dernières années (Shrapnel Storm en tête). Bref, tout ça pour vous dire que Game Over ne fait encore une fois pas les choses à moitié, le groupe s’éclate, se défonce et offre des titres à tout casser. Ayant découvert le groupe avec son précédent album, et l’ayant fortement apprécié, je puis vous dire que "Crimes Against Reality" le dépasse allégrement ! C’est pour vous dire à quel point Game Over a hissé son niveau de jeu et cache à peine son amour pour Metallica (époque "Master Of Puppets") sur l’excellent "With All That Is Left" (surtout sur la fin du titre). Sachez également que le monde et l’univers de Game Over sont simples : films de série B et Z, politiques absurdes, science-fiction et mythologie. Quand je dis que les fans de metal sont tout sauf des manches de pioche… !

Côté technique, le groupe a de nouveau mis les petits plats dans les grands en confiant encore une fois la production de son album à Simone Mularoni du Domination Studio (San Marin). Le grand manitou du son italien a su tirer le meilleur de Game Over et on peut dire que ça s’entend à l’écoute de "Crimes Against Reality", croyez-moi les amis. Toutefois, si vous ne connaissez pas encore Game Over (ou l’inverse justement), et que vous êtes friands de thrash metal maîtrisé et hautement addictif, allez faire un petit tour par ici, vous pourrez soutenir le combo originaire de Ferrara dans sa quête musicale car "J’aime la musique, je la soutiens" comme je me plais à le dire ! Et puis dites-vous que l’on a le choix : version CD ou vinyle (noir, vert ou violet). Avis aux collectionneurs hardcore !

En résumé, je dirais que Game Over nous offre un album qui détonne, un album qui a tous les moyens pour faire  exploser  le groupe à la face du monde, d’autant que ce dernier n’est pas avare niveau concerts (une tournée en compagnie de Condition Critical est programmée), surveillez un peu tout ça… Un super album, un superbe visuel signé encore Mario E. Lopez (Evil Invaders, Impalers, Hyades), de bons titres, la cabane est définitivement tombée sur le chien, point barre. Thrash till death !!


Vince
Août 2016




"Burst Into The Quiet"
Note : 18/20

Game Over nous revient avec son nouvel album "Burst Into The Quiet" avec le partenariat de Scarlet Records. Inutile de se cacher derrière quelconque petit doigt, chez Game Over on joue du thrash metal très influencé par la scène de la Bay Area mais avec toutefois une touche moderne très présente. Le groupe nous avait laissé entendre en 2012 avec son premier album "For Humanity" qu'il avait un gros potentiel, Game Over vient confirmer indéniablement tous les bons espoirs mis en lui il y a deux ans !

A écouter Game Over, on peut penser que le groupe nous débarque tout droit des États-Unis, eh bien NON ! Chers amis(es), le groupe nous vient de Ferrara en Italie ! La scène italienne a considérablement le vent en poupe ces derniers temps me direz-vous. Il y a peu, votre humble serviteur lisait un article justement à ce sujet, un musicien italien disait que la scène metal de son pays était trop souvent sous-estimée, Game Over nous prouve qu'il avait bien raison ! Si vous aimez les groupes Death Angel, Exodus ou Overkill, Game Over est le mix parfait entre vieille et nouvelle école (si je puis m'exprimer ainsi). Pourquoi ? Car avec "Burst Into The Quiet", ce n'est pas un bon en arrière, un back to the future que l'on réalise, mais lorsque l'on écoute cet album, on est bel et bien dans les années 80/90 !! Quelle surprise d 'écouter en 2014 un album qui aurait pu sortir en 1988 ou 1989. C'est pour dire à quel point Game Over est imprégné, inspiré, influencé (sans jamais copier ni pliager) du son, du style, de l'attitude de ces années bénies pour beaucoup d’entre nous.

Avec "Burst Into The Quiet", Game Over nous balance 9 titres de folie pure, prés de 35 minutes de guitares acérées et rapides, de riffs de barjot, de refrains à plusieurs voix et de solos endiablés. En somme, Game Over a réuni en ce nouvel album tous les ingrédients nécessaires à un bombatisque album de thrash ! Il n'y a qu'à jeter une oreille aux titres "Masters Of Control", "The Eyes" ou "No More". Pour être honnête, il faudrait que je mette les 9 titres de l'album. Mais à vous de les découvrir.

Pour résumer , Game Over reprend exactement là ou certaines formations se sont arrêtées il y a quelques années, mais Game Over va plus loin ; bien sûr le groupe met en musique les standards thrash metal : condition sociale, horreur, manipulations économiques, corruption politique, mais Game Over leur donne une facette moderne ; ces facteurs tendent à faire de "Burst Into The Quiet" (à l'heure et au jour où j'écris cette chronique) un des meilleurs album de l'année 2014 ! "Burst Into The Quiet" a été produit par Simone Mularoni au Domination Studio, on peut dire qu'il a réussi son travail. Ça cogne, ça explose. Mais ce n'est pas fini, rajoutez un visuel du tonnerre, œuvre de Mario Lopez (à l'origine des visuels de Possessor, Repulsor ou Panik) et vous avez entre vos mains un album de thrash metal hors du commun. Le groupe devrait annoncer d'ici peu la sortie d'un vidéo clip et sera prochainement en tournée afin de soutenir ce nouvel album, à ne rater sous aucun prétexte !


Vince
Juillet 2014


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/gameoverthrashmetal