Gateway sort de sa tombe. Créé en 2014 en Belgique par Robin vVn Oyen (chant / tous
instruments, Iron Death, Terre), le multi-instrumentiste mettra son projet en pause entre
2018 et 2020 avant de revenir pour finalement signer avec Transcending Obscurity
Records pour la sortie de "Galgendood", son deuxième album.
"The Coexistence Of Dismal Entities", le premier titre, ne mettra pas longtemps à laisser la
lenteur et l’oppression nous écraser. Les hurlements massifs se mêlent à l’imposante masse
sonore dissonante et à une double pédale ravageuse pour renforcer les riffs caverneux qui
nous mènent à l’impie "Sacrificial Blood Oath In The Temple Of K'zadu" qui place habilement
quelques tonalités ritualistiques. Les leads sont relativement plus mélodieux, offrant des
éléments entêtants que l’on prendrait presque pour des choeurs dans cet océan de noirceur
intense et régulier qui va finalement s’éteindre pour laisser sa place à "Nachtritueel
(Evocation)" et à sa courte cérémonie païenne inquiétante.
L’ambiance reste pesante, mais
elle explosera à nouveau lorsque "Scourged At Dawn" viendra nous piétiner avec sa lenteur
pachydermique et sa saturation dévastatrice, abritant les habituels hurlements inquiétants et
harmoniques cinglantes en arrière-plan. Des leads transcendants nous ouvrent la voie
jusqu’à "Bog Bodies Near The Humid Crypt", une composition similaire à la précédente qui
conserve cette approche étouffante constante avant que la rythmique ne se mette à
accélérer légèrement avant de renouer avec la lenteur entêtante, puis de laisser place au
dernier morceau. Intitulé "Galgendood - Dagritueel - Duvelsput", il nous enfermera
définitivement dans cet écrin aussi sale et sombre que majestueux et intrigant, laissant le
musicien lier sa lenteur extrême avec des sonorités brutes, qui se refermera définitivement
avec le final ravageur.
Gateway propose un univers brut et sombre qui trouve ses influences entre death et doom
pour faire de "Galgendood" un caveau dont on ne peut s’échapper, nous condamnant à nous
faire écraser pour l’éternité par des riffs lents et des parties vocales fantomatiques massives.
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