"We're All Gonna Die"
Note : 14/20
Porté par Rob Dukes (Exodus) et Rob Moschetti (ex-Pro-Pain, M.O.D), Generation Kill, après un premier essai mitigé "Red, White And Blood", revient avec un "We're All Gonna Die" assez différent....
En effet, vu le CV des gars, nous avons bien eu droit à un premier album brut de décoffrage, un bon thrash / crossover sauvage, impulsif, très urbain (via la texture hardcore de certains morceaux), efficace mais pas non plus le genre d'album qui marque au fer rouge. Mais il se pointait à l'horizon comme un parfum de "stoner", et on est pas étonné que le groupe approfondisse la chose sur ce deuxième essai.
Ça commence fort avec le premier morceau "Born To Slave" avec un riff percutant, "rageur", idéal pour mettre le feu ! La voix de Dukes est toujours ausssi monstrueuse, hurleur accompli, toujours au top, modulant sa voix comme personne à part peut-être un Phil Anselmo. Le second titre "Prophet Of War", construit à la manière d'un "One", à l'atmosphère ensablée d'un "Planet Caravan" revisité par Pantera, tranche violemment avec le titre précédent. Sombres arpèges, soli venimeux, on est bien loin de l'ambiance mosher... et comme pour asseoir encore plus une humeur pachydermique et embrumée, Generation Kill enchaîne avec un "Prophets Of War" au riff Sabbathien assez convenu, mais efficace. Toutefois le morceau s'engouffre dans l'indécision, lorsqu'il ne fait pas sérieusement penser à du Down, Alice In Chains (Dukes pourtant performant en voix claire, n'a pas le potentiel émotionnel d'un Anselmo où d'un Layne Stanley). Et là, je me remémore le premier riff du premier morceau... putain de riff... Bref, retour aux hostilités à partir de "Self Destruction". Bien plus assuré dans le registre thrash : schéma classique, riff marteau piqueur, soli hystérique, on revient sur terre le crâne fracassé. Faut croire que l'ordre des morceaux est assez étrange... les titres s'enchaînent par la suite avec détermination et rage (l'endiablé "We're All Gonna Die") mais sans vraiment laisser grande impression, seul Dukes très en forme provoque une forte dynamique.
Au final, nous avons un album sympathique, sincère, mais le cul entre deux chaises, Generation Kill n'arrive pas encore à réaliser ce qu'à pu faire Pantera à savoir un metal racé, tranchant qui ne rechignerait pas sur des ambiances plus suaves, tout en restant homogène.
"Dark Pillow Talk"
Note : 11/20
Generation Kill est en quelque sorte un "supergroupe", en effet le groupe est formé de Rob Dukes (Exodus), ob Moschet (Ex-Pro-Pain, M.O.D.) ainsi que Sam Inzerra (Mortican).
Cet album de 11 titres se nomme "Red, White And Blood", avec une pochette affreuse faisant référence aux jeux vidéo. Bref chacun son mauvais goût, mais ça n’aide pas.
Mais sinon qu’est ce que ça vaut ? Bah du thrash metal plutôt moderne, les premiers titres s’enchaînent, certes c’est très bon, mais on est loin d’un Warbringer. L’ensemble est assez "novateur" dans le style avec des passages qui ne sont pas très thrash metal, ce qui donne ce côté assez moderne.
On remarquera la facilité des textes bien sales et plutôt malsains dans l’ensemble, ce qui n’est pas pour me déplaire.
C’est surtout à partir du milieu du disque que je commence à apprécier à sa juste valeur le groupe, le titre déclencheur, l’élément perturbateur est clairement "Depraved Indifference" auquel on peut ajouter "Section 8" et "Walking Dead" qui définissent plutôt bien l’esprit du groupe, c'est-à-dire moderne, énergique et surtout technique, l’ensemble des solos et des riffs sont très recherchés.
Après je n’ai rien de spécial à dire par rapport à ce groupe vu que le style me touche guère, je suis un féru de thrash metal, mais je préfère le old school au moderne, et ça c’est juste une question de goût. Mais je tire mon chapeau au mixage que je trouve très bon et bien égalisé justement.
Vous l’aurez compris, cet album ne rassemblera pas les foules et ne fera pas un carton, tout juste sympa à écouter deux ou trois fois. On passe très vite son chemin.
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