Le groupe
Biographie :

Glare Of The Sun est un groupe de doom / post-metal autrichien formé en 2013 et actuellement composé de : Tobias Schwab (basse), Franz Ebert (batterie), Gerald Huber (guitare / Collapse 7, ex-Possession, ex-Pathetic, Circle Of Ruins, ex-Zombie Inc.), Martin Baumann (guitare) et Christoph Stopper (chant / ex-Imprecated Destiny, Circle Of Ruins, ex-Ghouls Come Knockin', ex-Proll Guns). Glare Of The Sun sort son premier album, "Soil", en Janvier 2017 chez Lifeforce Records, suivi de "Theia" en Juin 2019, et de "Tal" en Septembre 2024.

Discographie :

2017 : "Soil"
2019 : "Theia"
2024 : "Tal"


Les chroniques


"Tal"
Note : 18/20

Retour de Glare Of The Sun en 2024. Après un moment de discrétion, le groupe autrichien composé de Christoph Stopper (chant / effets, Circle Of Ruins), Gerald Huber (guitare / chant, Collapse 7, ex-Zombie Inc.), Martin Baumann (guitare), Tobias Schwab (basse) et Franz Ebert (batterie) sort "Tal" chez Lifeforce Records.

On débute dans la douceur avec "Colossus", atmosphère qui perdurera même lorsque la saturation aura pris possession des riffs lents pour accompagner voix claire et hurlements, progressant dans la dissonance par vagues d’intensité avant de rejoindre les guitares inquiétantes de "Rain". Les refrains deviennent majestueux, libérant toute leur puissance aérienne pendant que d’autres parties se montrent plus agressives et que les harmoniques reprennent leur rôle en nous envoûtant jusqu’à ce qu’"Äon" prenne le relai, développant une lenteur pesante et enivrante sur laquelle les vocalistes s’ancrent pour développer leurs parties. L’instrumentale suit harmonieusement son cours, cédant finalement sa place à "Relikt" qui développe une atmosphère légèrement plus inquiétante, chose qui se confirme avec la prédominance des hurlements et les riffs saccadés qui interviennent de temps à autre dans cet océan d’apaisement qui sera finalement nuancé par une chorale intrigante lors du final, puis "Stonefall" nous autorise un moment de répit bienvenue.

La quiétude sera dissipée par l’arrivée des riffs puissants qui restent dans ces tonalités entêtantes avant de ralentir, puis de s’embraser une dernière fois pour laisser "Leaving Towards Spring" nous hypnotiser à son tour grâce à des harmoniques mélodieuses, mais la rythmique se brise avec l’apparition de J.J. (Harakiri For The Sky, Karg) au chant, qui donne une teinte déchirante à la composition. La partie instrumentale finale nous berce jusqu’à ce qu’"Amnesty" ne vienne nous autoriser à respirer, puis nous étouffe avec ses cris terrifiants et ses patterns assommants à peine contrastés par le chant clair qui flotte entre les flots agités jusqu’au calme final. Les versions CD et digitales de l’album disposent de deux morceaux supplémentaires, à commencer par "Storm Of Light" qui impose immédiatement son oppression et ses leads nébuleux, parfois complétés par des murmures. Le son reste globalement très dense, à l’inverse d’"Horizon", le deuxième morceau supplémentaire, qui reste beaucoup plus rythmé avec de nombreuses coupures et reprises intenses où les cinq musiciens se donnent pleinement pour assurer un mélange accrocheur avant le final plus orchestral.

Glare Of The Sun sait parfaitement nous captiver dans ses moments d’intensité, mais également nous apaiser lorsque sa musique mélancolique le demande. "Tal" est un album relativement long, mais qui se savoure sans mal, tant on se laisse porter par leurs vagues de tristesse.


Nymphadora
Octobre 2024




"Theia"
Note : 14/20

C'est trois ans après leur premier album, "Soil", qui s'était révélé plutôt bon mais sans grandes surprises, que nous retrouvons les cinq membres de Glare Of The Sun. On découvre donc ce nouvel opus, "Theia", avec ses 12 titres quelque peu différents de ce que l'on connaissait du groupe.

Les compositions sont en effet plus sombres et plus lourdes. Il y a toujours des passages atmosphériques mais ils sont bien plus dilués et rares ici. Le doom est aussi plus présent ("VIII", "IV") avec des riffs pesants et une ambiance générale bien morne où l'espoir est mort. Le son très mécanique, et même métalique ("II"), donne aussi une forte impression de froideur et les growls éraillés ne font que la renforcer.

Il y a de la puissance également mais pas dans tous les morceaux, ce qui aurait été bien mieux pourtant. On se consolera quand même avec "III" qui est plutôt lourd et inquiétant. Sinon, on retient quelques titres plutôt sympas comme le mélancolique "IX", ou "V" et ses passages surprenants avec des percussions. Le reste n'est pas mauvais mais n'a rien de vraiment percutant et s'ouble hélas assez vite.

Après l'écoute, on reste un peu sur notre faim, sans être vraiment déçu. C'est une musique assez agréable mais qui manque d'épices, de profondeur et de tripes. Résultat, le tout reste assez banal, il n'y a rien de nouveau, et même si le style des Autrichiens a évolué entre leurs deux albums, le niveau reste le même. Dommage car on sent qu'ils ont plus à offrir.


Nymphadora
Juillet 2019




"Soil"
Note : 15/20

On découvre le groupe Glare Of The Sun avec son premier travail, il s'agit d'un premier album nommé "Soil" composé de huit titres dans un post-metal oscillant entre le doom et le black.

L'introduction, "Awoken", ouvre l'écoute avec avec une douce musique reposante et ressourçante qui nous fait sentir proche de la nature. D'autres morceaux nous donnent aussi cette sensation de légèreté comme "Extinction" qui est vraiment éthéré et "Degeneration" qui est le titre le plus post-metal avec une musique aérienne et lumineuse. A contrario, on a des titres très froids à l'image de "One Step Nothing" qui cultive une ambiance morne et terne, cela le rend percutant, envoûtant et plus dur. "Coldfront", comme son nom l'indique, est également glacial mais plus mélancolique. Cet opus nous offre aussi des moments plus dynamiques comme avec "Circle" qui est clairement plus rentre-dedans, alors que "The Drowning And The Hush" se révèle être entre deux eaux, tantôt reposant et mélodique, tantôt plus énergique. Et puis nous avons "Groundwater" qui est bien à part avec son doom sombre, très marqué pour le coup.

Le petit point négatif qu'il y aurait à relever dans cet opus, ce sont les growls qui ne sont pas vraiment sensationnels. Attention, ce n'est pas mauvais mais il y a mieux. Les autres interventions comme les murmures et les différents chants clairs font par contre leur effet !

C'est un bon premier album que nous présente le groupe Glare Of The Sun. Il y a certes des défauts avec les growls (peut mieux faire !) et un certain manque d'originalité mais au final ça fonctionne bien. Il y a du boulot de fait, ils ne peuvent que gagner en maturité, et aller loin !


Nymphadora
Février 2017


Conclusion
Le site officiel : www.glareofthesun.com