En 2001, l’album "Wages Of Sin" de la formation suédoise Arch Enemy présentait aux yeux du monde l’excellente Angela Gossow au chant. Celle-ci, avec sa fougue et sa voix gutturale sans faille, allait engendrer par la suite bon nombre de formations mettant de l’avant une chanteuse au chant death. Le groupe Hatefulmurder s’inscrit donc dans cette mouvance, avec à sa tête l’excellente Angelica Burns.

Si j’utilise cet album en guise d’introduction de cette chronique, c’est qu’humblement, je considère celui-ci comme une référence lorsqu’il est question de death metal mélodique et clairement, "I Am That Power", quatrième album de la formation brésilienne Hatefulmurder se veut la suite logique de celui-ci, un "Wages Of Sin" part II en quelque sorte. L’album s’ancre donc dans une forme de death metal mélodique avec parfois en trame de fond des influences thrash metal traditionnelles comme sur "Amusing Ourselves To Death". La principale force directrice demeure les guitares, avec en appui la voix d’Angelica, parfaitement maîtrisée.

Par contre, si vous portez une attention plus particulière, vous pourrez noter ici et là des passages de basse plus techniques, ne reléguant pas cet instrument comme trop souvent, en arrière-plan. L’on retrouve aussi en très faible échantillon des arrangements orchestraux comme en toute "fin" de "This Is The Final Hour".

On ne peut pas vraiment parler de relève ici, car le groupe existe depuis 2008, cependant, il est intéressant d’entendre une formation death metal mélodique qui n’est pas typiquement européenne. Ce qui est également fort intéressant avec cet album de Hatefulmurder, c’est qu’il contient juste assez de subtilités pour en faire quelque chose de plus qu’un simple hommage au genre. Clairement, ce groupe est à suivre dans le futur.