Il était une fois le Covid, des musiciens qui s’ennuyaient et qui fondèrent Hell Is Here. Le
projet regroupe donc Matt Sorg (guitare, Ringworm, Shed The Skin ), Aaron Dallison
(guitare / chant, Brain Tentacles, Axioma), Mike Lare (basse / chant, Eternal Bloodshed,
Ringworm) et Kyle Severn (batterie, Incantation, Shed The Skin).
Dix titres, qui alternent piochent entre death, thrash et hardcore, voilà ce qui nous attend.
On commence immédiatement avec l’introduction dissonante et inquiétante de "Plague Of
Incompetence", un titre qui se révèle finalement être très énergique. Un son très axé
crossover, des influences plus axées death, mais le tout sonne très bien ! "Scorched Earth
Industry" confirme cette première impression positive en accélérant le tempo, tout comme la
dynamique "Not If But When". Côté paroles, on sent une certaine rage qui peine à se contenir,
et qui est parfaitement retranscrite par ces cris, et des leads perçants. On passe à "Social
Media Leprosy", un autre titre court mais efficace qui nous donne envie de nous jeter dans
une fosse qui ne respecte pas la distanciation sociale, mais également la dansante "Bite The
Hand", une autre composition qui fera des ravages.
L’alternance des deux voix est
intéressante, et on retrouve ce contraste avec un esprit punk sur "Contagion Of Necessity".
"Infinite Incarceration" ne fera pas ralentir cette vague de rage, bien au contraire, puisque
c’est à nouveau un blast fougueux qui sévit sous une rythmique enjouée et des leads sortis
de nulle part. "Missed Information" prend la relève, et force est de constater que bien que les
titres soient similaires, ils sont vraiment entraînants. Le groupe appelle clairement au mosh
désordonné avec "Your Safe Space Isn’t Here", un titre qui nous amène en douceur (c’est
faux) vers le dernier morceau (ça par contre c’est vrai). Intitulé "Progress Of Failure", il apporte
une dimension groovy et un son de basse exacerbé pour conclure ce court album.
Bien que Hell Is Here soit un projet récent, les musiciens n’en sont pas à leur coup d’essai.
Et c’est probablement leur expérience qui fait que "Hell Is Here" est aussi intéressant. Loin de
réinventer le style, il propose tout de même une petite demi-heure agréable pour les
amateurs !
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