À vrai dire, je ne savais guère à quoi m’attendre avec Imonolith. L’artwork attirait mon attention mais je ne sais pas quoi, un petit quelque chose me faisait repousser l’écoute de "State Of Being". Quintette d’origine variable, Imonolith tient toutefois toutes ces promesses avec ce premier album.

Il faut dire que la chose a été formée avec un casting des plus alléchants : Kai Huppunen (Methods Of Mayhem, etc), Brian Waddell et Ryan Van Poederooyen (tous deux ex-The Devin Townsend Project), Scott Whalen (Econoline Crush) et surtout Jon Howard au chant (Threat Signal). Et je pense que ce qui me buter à me lancer dans l’écoute et la crainte de n’avoir qu’un condensé de ces formations. Quelque part, je me dis que, de toute façon, Imonolith aussi a pris tout son temps ; la formation ayant commencé à écrire les prémices de cet album en 2015. Ellipse temporelle, revenons-en à cette écoute ! Dans ses décibels, Imonolith pioche à la fois dans un metal moderne à la Threat Signal (surprenant) tout autant que dans un groove que ne renierait pas Pantera ("Dig"). Autant dire qu’il y a du gros riff ! Imonolith oscille donc au gré de ses envies et de ses humeurs, la voix de Jon, comme à son habitude, passant du clair au hurlé dans la plus parfaite alchimie ("Forgone", "The Reign", "The Mourning").

Bien que sans réelle surprise, "State Of Being" est un bon album. Nous retiendrons notamment quelques prises de risques bien senties comme "Instinct". Moderne pour sûr, "State Of Being" pose les bases d’Imonolith. Bien que c’était la moindre des choses que nous pouvions attendre d’un tel line-up !