En 2011, j'avais réalisé la chronique de la réédition de l'album "Nightmare attack" (qui était initialement sorti en 2009). Pour resituer un peu le groupe, ils sont japonnais et évolue dans un thrash metal énergique et qui botte le cul. Cependant, ce nouvel album "Eternal Hatred" ne me convainc pas.

Dès les premières notes, nous retrouvons les éléments reconnaissables du groupe, mais ce qui saute aux oreilles c'est la place que prend la voix dans le mix et j'avouerais que cette dernière n'est pas forcément le point fort du groupe. J'ai donc l'impression d'écouter quelque chose où les guitares sont un peu noyées hormis lors des parties lead. Cependant, on passe un bon moment de thrash avec notamment des titres comme "Son Of Satan", "Ash", "Kill Over Kill" qui sont totalement dingues et surtout avec un tempo qui arrache la gueule dès les premières mesures, le chant y paraît plus approprié que sur les autres titres (inspiration défaillante ? Tentative manquée ?).

Depuis 2011, mes attentes musicales sont bien différentes et le thrash me laisse de plus en plus de marbre. Je ne retrouve plus cette "flamme", surtout lors de l'écoute d'un disque (le live aide plus souvent à apprécier ce genre de style). Je ne vais donc pas broder davantage autour de cet album qui semble néanmoins convaincant mais tout de même avec un cran en dessous par rapport à "Nightmare Attack".

Pour ma 60ème chronique (déjà !) j’ai le plaisir de chroniquer un groupe Japonais, avec qui on restera dans l’actualité avec les faits actuels qui se passent au pays du soleil levant. Ce groupe se nomme "Impaler" et nous sort un gros thrash metal avec cet opus "Nightmare Attack".

On commence par une mise en bouche avec une intro instrumentals "AxPx" pour enchaîner sur "Nightmare Attack", "I’m Alive", "Dozaemon" où le groupe prendra un malin plaisir à nous donner une leçon de thrash comme il se doit ! On aurait même l’impression d’avoir un concept album tellement les coupures entre les morceaux sont courtes (tiens, ça me rappellerait presque "Reign In Blood") et c'est ce qui donne tout son charme à cet album. L’effet rouleau compresseur est intense et ininterrompu ! Comme dirait nos amis Anglais "Awesome thrash metal" (en gros "Du putain de thrash") et on en redemande tellement c’est underground, les riffs sont carrés avec un son très crade, la batterie ne s’arrête pas pendant 40 minutes et qui d’ailleurs est extrêment bien mixée. "Total Demencia", "Slave Of Master", "Thrash Genocide", "Impaler" passent à une vitesse folle. Certes ça reste du gros thrash et plusieurs écoutes seront nécessaires pour mieux distinguer les morceaux dans leur ensemble, car c’est très homogène et compact, comme si tu te prenais une enclume sur la gueule, et la probabilité pour s’en prendre une dans la gueule est infime, mais là c’est bien l’exception qui confirme la règle. On finira avec "Eternal Hatred", "Ash", "Junk Brain" qui nous cloueront définitivement par terre, les cris de guerre ne se comptent plus, la voix est nerveuse à souhait, les brutes qui font office de musiciens n’ont pas l’air fatiguées, on ne les arrête plus ces jeunes ! On notera que le côté underground est visible, les petits larsens en début de morceau (le gain de l’ampli doit être à 12 sur 11 sûrement), avec un son très crade, et qui visiblement donne le côté agréable et attachant de ce groupe, et se dire qu’on a encore des groupes qui envoient la sauce et qui n’ont aucun complexe à nous sortir du old school, et ça quand ça te tombe sur la gueule en live ou en chronique, c’est une bonne note assurée, savoir se démarquer est une bonne ou une mauvaise chose, mais là on ne retiendra que le côté positif.

Quoi qu’il en soit, je suis de tout cœur avec ces Japonais pour cette catastrophe naturelle et nucléaire, et on ne peut que se dire qu’on a besoin d’eux pour nous foutre des claques musicales, ils sont peut-être au sommet de la technologie, mais ils ne renient pas le passé, sont forts ces Nippons !