Le groupe
Biographie :

Innerload est un groupe de heavy / thrash / death metal italien formé en 2009 et actuellement composé de : Alessio Novello (basse), Lorenzo Meneghetti (batterie), Raimondo Lamanna (guitare), Antonio Tavella (guitare / ex-Shadow Of Soul) et Marco Cortese (chant). Innerload sort son premier album, "React", le 25 Novembre 2011 chez SG Records, suivi de "Again" en autoproduction en Octobre 2019, et de "Mater Tenebrarum" en Janvier 2024 chez Great Dane Records.

Discographie :

2011 : "React"
2019 : "Again"
2024 : "Mater Tenebrarum"


Les chroniques


"Mater Tenebrarum"
Note : 15/20

Si les italiens de Innerload donnaient dans une sorte de heavy / rock sur leurs deux premiers albums "React" et "Again", il y a un petit changement avec leur nouvel album "Mater Tenebrarum" chez Great Dane Records. On garde la base heavy metal certes mais de loin et on y ajoute cette fois des sonorités et un chant plus extrêmes. Autant dire que ceux qui ont aimé les deux premiers albums risquent d'être sacrément désarçonnés cette fois !

On entend d'ailleurs du black metal dès le début de "Tears Of Blood" qui ouvre l'album et la métamorphose est assez surprenante ! Les riffs heavy metal modernes et thrash sont toujours là et quelques passages bien groovy se font entendre mais Innerload a clairement pris un virage plus extrême. L'ambiance générale se fait donc évidemment plus sombre mais le groupe garde tout de même une approche centrée sur l'efficacité, que ce soit au niveau des riffs ou des mélodies on reste donc sur un metal assez direct. Le thrash prend le pas sur le heavy et laisse un peu de place à des leads proches du black metal ou des passages inspirés du death / black mélodique suédois du début des années 90. Pour autant, Innerload garde une approche assez moderne notamment dans son utilisation des riffs groovy, ce qui s'entend par exemple sur un morceau comme "Asylum" dont certains passages pourraient presque faire penser à du Pantera ou du Lamb Of God. Vous vous doutez donc bien que même si le groupe ne verse jamais dans la brutalité frontale, ce nouvel album reste bien couillu. Les riffs sont puissants, le son est assez gros à part pour la batterie qui manque de puissance à mon goût et le groove est bien présent mais toujours brutal. Quant aux mélodies, elles sont là pour amener de l'accroche et une ambiance plus sombre et plus froide qui va plutôt bien à Innerload. On ne pourra clairement pas reprocher au groupe de se reposer sur ses lauriers et de répéter la même formule, "Mater Tenebrarum" prend de grosses libertés par rapport au style pratiqué sur les deux premiers albums et Innerload explore pas mal de nouvelles terres.

Le heavy metal se fait tout de même encore entendre de temps en temps, comme sur "Gemini" dont certains riffs sont dans la plus pure tradition du genre. Un morceau d'ailleurs très accrocheur avec un refrain fédérateur qui devrait bien fonctionner en live. "The Unexpected", quant à lui, avec son début en acoustique, fait entendre une ambiance plus mélancolique et plus malsaine avant d'embrayer sur quelque chose de plus proche du death mélodique. Là encore les gros riffs sont de la sortie et malgré l'accroche générale, il y a de quoi se déboîter les vertèbres et une bonne énergie. Les morceaux sont d'ailleurs assez longs et tournent fréquemment autour des cinq ou six minutes, ce qui n'empêche pas le groupe de garder une bonne efficacité. Pas mal de changements de rythme, de ruptures de ton, font que "Mater Tenebrarum" ne se répète pas et ne donne jamais l'impression de s'enliser dans les mêmes plans. Il y a suffisamment de sonorités différentes utilisées par ici pour offrir ce qu'il faut de variations dans les ambiances et le tempo. Les racines heavy metal et rock ont permis au groupe de ne pas perdre cette capacité à envoyer des riffs efficaces et des mélodies accrocheuses, le tout s'est simplement fondu dans un moule plus agressif et plus dur. Le morceau-titre rappelle clairement le black metal orthodoxe avec ces arpèges dissonants et très froids, l'ambiance devient d'un coup bien plus noire et Innerload prouve qu'il a décidément plus d'une corde à son arc. Le chant, par contre, a totalement laissé tomber les voix claires pour rester sur un chant crié, saturé ou presque growlé. "Insomnia" va même de temps en temps jusqu'à nous rappeler les premiers Dissection, c'est dire l'écart que cet album creuse avec les deux premiers !

Innerload revient donc avec "Mater Tenebrarum" étonnant qui va chasser sur des terres bien plus extrêmes que ses deux prédécesseurs. Un virage qui confirme que ce groupe ne se pose pas de limites et qui nous fait nous demander ce qu'il va nous réserver pour la suite. S'il risque de déstabiliser les amateurs des deux premiers albums, il n'en reste pas moins un album varié, efficace et intéressant.


Murderworks
Juillet 2024




"React"
Note : 12/20

Innerload voit le jour en 2009 originaire de Marghera. Le groupe puise son énergie dans différents genres du rock et du metal. "React" est composé de 7 titres qui ont intérêt à envoyer le pâté !

On commence par "Through The Inner" et "Fake World" qui prouvent que le groupe est énergique mais on est loin du "nouvel âge d’or" du heavy metal comme marqué sur la jaquette. Des groupes proposant ce type de metal on en trouve partout… Donc déception tout de même, je m’attendais vraiment à du heavy un peu plus traditionnel, mais non, c’est dénué de bon sens d’avoir marqué ceci. Le choc est tel que je n’arrive plus vraiment à me concentrer sur la musique, qui reste tout de même bonne, car "Dancing Queen" et "Ecocriminal" suivent sur la liste, certes on n’est pas perdu avec des structures plutôt similaires, mais ceci fait la force du groupe finalement. On a des riffs assez puissants, et une voix qui porte pas mal les compos. Le mixage fera partie des bonnes choses, l’ensemble des instruments est assez mis en valeur, le son est plutôt lourd, ce qui donnera cette agressivité au son qui restera très chaud. La chaleur des lampes se fait réellement ressentir sur la guitare, et ça c’est un bon point. On finira avec "Million Times", "Painful Freedom" ainsi que "The Wizard". Aucun changement, on est toujours dans le même type de musiques proposé depuis le début, et c’est tant mieux. Le groupe ne se cherche pas, et sort un album concis, ce qui est agréable car on peut un peu plus s’attarder sur les compositions en général.

Mais bon je dois avouer que je ne suis pas transcendé non plus, ça reste de la musique à écouter dans la voiture, mais pas tous les jours. C’est sympa, mais il faut vraiment être amateur de la musique plus actuelle dans le monde du rock / metal pour apprécier ce type de groupes, ce qui n’est pas mon cas, mais je reconnais que leur talent sera apprécié par de nombreux aficionados.


Motörbunny
Février 2012


Conclusion
Le site officiel : www.facebook.com/innerload