"Enlightening The Unknown"
Note : 18/20
Attends, c’est une blague ?! J’ai entre les mains une galette de violence à l’état pur, Insain débarque, balance la purée, et disparaît au bout de deux EPs et un album ? Avec un tel potentiel on frôle le gâchis intersidéral !
Une petite intro et hop, "Absorbing The Masse" commence.
Les sept titres de cet EP, s'ils sont comme ce premier morceau, vont être un grand moment pour mes oreilles déjà bien entamées par les décibels.
Insain, pour ne pas dire "insane", c’est vraiment du brutal death technique de grand niveau, c’est violent, très violent, et très court.
"The Faceless One" commence déjà ! Le chant alterne brutal death et grind, et putain leur batteur, dans le style "je défonce tout" il assure grave !
Musicalement, leur brutal death grind sous hallucinogènes englobé par une production ultra violente et des envolées de guitares hallucinantes me defonce la caboche à grands coups de blast.
La prod' est bien meilleure et plus crue que sur leur premier album, qui faisait trop brutal death classique. Elle ajoute un côté hyper violent aux assauts, ça fout sa claque !
"Beyond Stellar Remnants" fait aussi mal qu’un coup de bouteille de Jack Daniel’s dans les bollocks, la construction du morceau est comme les autres de cet EP, ça me fait penser à une course contre la montre et pourtant ce "Enlightening The Unknown" ne sent pas le vite torché avant le split.
Ce qui m’impressionne, c’est vraiment la violence de la prod', cette impression de vitesse qu’elle donne, un peu comme si Hate Eternal décidait de faire une prod' plus crue.
Soit dit en passant, cet EP a été enregistré au 16th Cellar Studio (Fleshgod Apocalypse entres autres…), c'est pour dire que ce n'est pas du vite bouclé dans un home studio.
Il est pour moi inutile de faire une chronique longue, j’ai envie de dire que c’est un putain de gâchis que ce groupe ait splitté et j’espère que les cendres d’Insain vont renaître dans un autre projet, du même style de préférence.
Un EP à posséder de toute urgence et qui deviendra vite indispensable pour ceux qui aiment le gros brutal death ! Et ceux qui n’aiment pas ça, eh bien ils peuvent se dire qu’ils passent à côté de quelque chose de simplement excellent !
Rien de plus à dire, quelle putain de tuerie, je suis fan à mort ! Fantastique ! True insane violence !
"Spiritual Rebirth"
Note : 18/20
Après avoir pu apprécier les prestations du groupe sur la scène du Klub voilà plus de cinq mois en compagnie de Ad Patres et Absinthébolik, j’ai maintenant l’honneur de faire la chronique de "Spiritual Rebirth", autoproduction sortie en 2010 (ressortie en ce début d'année chez Kaotoxin Records).
Une petite mise en garde préliminaire s’impose : "Spiritual Rebirth" n’a rien de planant ni d’atmosphérique, n’en déplaise à ceux qui s’attendaient à un voyage mystique à travers les sphères célestes plutôt qu’à une bonne tranche de gras issue du terroir parisien du brutal death.
A la première écoute, j’avoue avoir eu quelques difficultés à saisir la ligne directrice de chaque morceau, néanmoins, la pugnacité que l’album exhale dans son intégralité m’a encouragée à m’y pencher de plus près et j’ai eu raison : les onze titres annoncés au dos de la jaquette (magnifique, au passage) ne laissent aucun doute sur le travail d’inspiration et de composition déployé par Insain au cours de l’enregistrement. On sent que le groupe sait parfaitement jouer avec ses influences (Krisiun, Immolation, Morbid Angel lorsque ces derniers faisaient encore du death metal…) tout en proposant une musique authentique et recherchée.
L’éfficacité est de mise avec un vocaliste émérite qui pose une voix gutturale au débit très entraînant sur un riffing bien aiguisé ("Spiritual Rebirth", "Corpse Before Death") et une section rythmique offensive et nuancée ("Dying Mind" et "Worthless" mettent à l’honneur les influences death floridien du groupe, une vraie petite douceur pour les oreilles). "Angel Of Pain", "Ethereal Enemy" portent la brutalité de l’album à son paroxysme et la production, très soignée, fait la part belle aux prouesses du drummer.
On savoure cette configuration foisonnante de bonnes idées au style agressif et concis, mâtiné d’influences old-school manœuvrées avec beaucoup de talent. C’est à se demander à quoi carburent les Parisiens d’Insain pour déployer autant de dynamisme et d’efficacité aussi bien sur scène qu’en studio.
En attendant un prochain concert (avec beaucoup d’impatience, ça va de soi), je recommande vivement cet album à tout le public metalhead qui sait ce qui est bon.
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