On aurait pu penser que les inspirations orientales du premier album d’Ion n’était qu’une inspiration passagère, servant essentiellement à se détourner de ce qu’il faisait avant. Eh bien non, il semble que notre cher Duncan soit tombé sous le charme d’une danseuse orientale à travers ses voyages entrepris depuis quelques années. En effet, "Immaculada" enfonce le clou vers une musique qui n’a désormais plus rien à voir avec le gothique. On sent sur cet album des influences plus proches de Dead Can Dance ou encore Loreena Mc Kenitt.
Ion propose un mélange de musique orientale ("Temptation"), voire celtique ("Damhsa Na Gceithre Ghaoth", je vous laisse le soin d’essayer de l’épeler celui là) parfois, d’ambiant, une musique légère qui transporte l’auditeur loin, très loin tellement le choc musical est grand. Pour ce voyage, on peut dire que Duncan a fait participé de nombreux musiciens, une bonne quinzaine qui apparaissent ça et là tout au long de l’album.
On retrouve les principaux éléments présents sur "Madre, Protégenos", des morceaux ambiants qui posent l’atmosphère ("Immaculada", "Cetatea Cisnadioara") de près de 10 minutes sans aucune variation, d’autres plus rythmés ("Temptation"). En fin d’album un titre, "The Silent Stars", dénote tellement qu'il apparaît classique. Il s’agit d’une ballade pop aux accents Irlandais.
En tant que musicien touche à tout, j’apprécie énormément le travail fait par Duncan tout au long de sa carrière mais aussi sur Ion car il se fait avant tout plaisir dans la création de morceaux anticonformistes et d’un voyage presque "spirituel". Mais ce point fort de l’album est aussi son point faible. En effet cet album est très particulier, manque de rythme dans l’ensemble, un morceau de 10 minutes avec un clavier en fond, peu de chant dans l’ensemble, nul doute que cet album sera réservé à une poignée de "fans" et quelques nouveaux auditeurs ouverts d’esprit.
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